HENRI ET LA PEYRONIE
Le Lutin d'Ecouves

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HENRI ET LA PEYRONIE

Par Le Lutin d'Ecouves - 12-03-2010 20:30:52 - 5 commentaires

 

 La paire honnie

(Jeu de mots lamentable)

 

Dans la série, la Nature est cruelle mais elle a aussi de l'humour, le Lutin vous présente la maladie de La Peyronie qui génère une induration plastique des corps caverneux due au développement d'une plaque fibreuse, ce qui a pour effet d'incurver le pénis lors de l'érection :

 

 

 

 

Lors de la prime adolescence, cela ne pose pas trop de problèmes hormis le fait qu'on a souvent le menton humide mais ça se corse au moment des premiers rapports sexuels car la dame n'est pas en général équipée pour les fusils qui tirent dans les coins.

 

C'est ce qui est arrivé au pauvre roi Henri II (1519-1559) qui fut marié à l'âge de 14 ans à Catherine de Médicis.  

 

Henri II jeune

 

Le malheureux garçon avait déjà du mal à prendre les choses en main et il devait en plus assurer, sur ordre de son père François 1er, une descendance à la dynastie des Valois. La galère ! Henri avait beau tirer moult fois de son arquebuse, la décharge ne passait guère la porte d'entrée de la jeune mariée.

Un moment, l'on songea bien faire porter le fardeau de ce fiasco à l'épousée pour demander une annulation du mariage pour stérilité mais voilà, en dehors du fait qu'elle était la plus riche héritière d'Italie, la petite Catherine était la nièce de deux papes successifs.

"Pas question ! dit Papa François, on va pas se mettre les Ritals à dos alors qu'on se frite déjà avec les Espingouins !"

De plus, la particularité physique du jeune dauphin commençait à se savoir comme en témoigne l'abbé de Brantôme, le célèbre chroniqueur :

«On disait que Monsieur le Dauphin avait son fait tort (sa verge tordue) et qu’il n’était pas bien droit, et que pour cela la semence n’allait pas bien droit dans la matrice, ce qui empêchait fort de concevoir.»

Tout cela ne devait pas arranger les affaires du couple...

 

 

Finalement, on fit appel à des médecins qui étudièrent de près l'anatomie du futur roi et l'un d'eux trouva une position adéquate qui, si elle n'était pas forcément confortable, prouva toute sa redoutable efficacité puisque après onze années de mariage stérile, Catherine se mit à pondre coup sur coup dix enfants dont trois devinrent rois de France (François II, Charles IX et Henri III).

 

Un historien* rapporte que lors du premier rapport efficace la future reine aurait dit dans son français approximatif : "Ma, yé crois qué le roy dans ce cas, m'a foutra !"

 

*Il s'agit de Thierry d'Ecouves, un chroniqueur connu à l'époque pour sa mauvaise foi et son manque de sérieux.

 

 

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5 commentaires

Commentaire de francois 91410 posté le 12-03-2010 à 23:52:44

La future Reine avait un français aussi approximatif que le jeu de mots de l'historien qui relata ces problèmes intimes bien des années plus tard, en l'an 2010. Toute cette Histoire est une question de position(s) en effet.

Commentaire de redpanda posté le 13-03-2010 à 15:25:57

mais quelle était elle ??

Commentaire de fulgurex posté le 13-03-2010 à 17:34:03

Est ce que cela t'a soulagé de savoir que tu n'étais pas le seul à l'avoir tordu...
L'esprit, bien entendu! Sinon, il y aurait un e pour éviter la faute sur
le bout de tordu.

Commentaire de Mustang posté le 13-03-2010 à 18:49:56

Je plie mais je ne romps pas!

Commentaire de nic2wall posté le 14-03-2010 à 18:26:34

J'adore le menton humide à l'adolescence !

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