KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Janvier 2012
Le Lutin d'Ecouves

Aucune participation prévue dans les 8 semaines à venir.

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Archives Janvier 2012

UN AUTRE MONDE

Par Le Lutin d'Ecouves - 29-01-2012 18:15:53 - 7 commentaires

 

29 janvier 2012


Ecouves me surprendra toujours ; ce matin, lors de la sortie hebdomadaire des Trailers d'Ecouves, j'ai vu que la lumière était intéressante et j'ai fait une vingtaine de photos.

Déception, en rentrant, je n'ai rien vu de bien passionnant sur mon écran et j'ai pratiquement tout supprimé... C'est quoi cette photo floue en contre-jour ? Bof, je la mets en noir et blanc.

Impromptu, l'au-delà des choses se révèle, comme si un autre monde était caché depuis toujours derrière l'illusoire réalité de cette pourtant familière forêt : le songe d'un matin d'hiver.



 

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PRAGMATISME

Par Le Lutin d'Ecouves - 27-01-2012 19:27:07 - 6 commentaires

 
 Dans l'Ain, on a le sens pratique, la preuve :


 
 
 
 

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OFF DO BRASIL

Par Le Lutin d'Ecouves - 22-01-2012 19:51:23 - 6 commentaires

 

Lui, c'est Alexandre le kiné, un beau petit gars qui nous vient du Brésil :


Ce jeune triathlète est en pleine préparation pour l'Iron-Man de Zurich et il y vise la qualification pour celui d'Hawaï qui sert de championnat du monde de la discipline.

Ayant demandé à Allain, mon coach et coiffeur de trouver des partenaires d'entraînement pour un semi-marathon, il s'est vu accueillir de fait dans la communauté des Trailers d'Ecouves qui ont laissé la forêt pour un dimanche.

Appel à coureurs, nous sommes une trentaine à répondre présent. Comme l'objectif d'Alexandre, c'est de faire ses 21 km en 1h25 (!!!), Allain organise un parcours Alençon-Radon avec départs successifs en 5 groupes répartis de 8h45 à 9h30 (en ce qui concerne le groupe de notre champion). Ainsi, Alexandre aura du monde à rattraper durant tout son trajet.


Rendez-vous à la mairie du Chevain :


Allain a bien fait les choses. En plus de tracer et marquer le trajet, il a organisé les groupes avec des vélos plus une voiture-balai.


Et en plus, chacun a son dossard !


Ayant couru un cross de neuf bornes la veille, j'ai décidé d'être prudent et je choisis le groupe de 9h10 et plus particulièrement Erick et Cathy, mes partenaires du Pi-Marathon du Mans.


Un petit tour en périphérie de Sarthe, Chenay et Montigny. Mes camarades sont à un bon 11 à l'heure, ça me convient.


Ouais, on n'est pas dans une zone très urbaine... La météo est bien grise et il bruine légèrement mais je jure que c'est exceptionnel.


Alors que nous venons de rattraper le groupe de 9h00 et parcouru seulement dix kilomètres, Alexandre surgit déjà, accompagné d'Arnaud. Je cours un peu avec eux pour mesurer leur allure : 15,8 km/h ! Je rejoins bien vite mon groupe.


Après Hauterive, nous traversons la plaine en direction de la forêt d'Ecouves. Le vent nous y scotche un peu et mes camarades commencent à sentir les premiers signes de fatigue. Même que certains ont vu des gens dans les arbres...


Si Erick reprend ensuite du poil de la bête, Cathy commence à subir les conséquences de la trêve des confiseurs ; en plus, elle sent un échauffement au niveau d'un pied. La machine commence à tourner carré et nous sommes bientôt rejoints par le groupe de 9h20.


A Larré, tout le monde descend et je fais avertir la voiture-balai, Cathy ne marche plus que sur un pneu.


La confiant à un cycliste, je pars rejoindre le groupe de 9h00 qui nous a dépassés mais, un quart d'heure plus tard, j'apprends que Cathy a refusé l'abandon et rechaussé son pneu tant bien que mal.

Demi-tour, il ne sera pas dit que j'ai abandonné ma presque petite sœur !  Nous arrivons à Radon à petite vitesse mais en courant.


Apprenant que ma Josette s'est offert un bonus de 5 kilomètres, je fais demi-tour pour aller la chercher. Elle court avec sa Françoise qui, elle aussi, a bien profité de la trêve des confiseurs.


Françoise m'explique son état physique en termes fleuris que je me garderai bien de reproduire ici. Mes deux héroïnes finissent au bar de Radon, notre QG, au bout de 26 km. Ouf !


Le café de Dame Raymonde est plein à craquer et la bière belge y coule à flot. Après deux Affligem, je me sens mieux.

Et Alexandre, me direz-vous ? Il a parcouru ses 21 km 095 en 1h23 ! Gasp, c'est beau d'être jeune. 

Il n'a peur de rien, un vrai Normand !

 

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LE LUTIN JARDINIER

Par Le Lutin d'Ecouves - 18-01-2012 19:24:29 - 3 commentaires

 

 Un Lutin qui jardine...

 

 

 

Ben, c'est pas ça !

 

Non, c'est plutôt ça :

 

C'est la saison des cross et c'est ICI.

 

 

 

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LE BLEU CHASSE LE BLUES

Par Le Lutin d'Ecouves - 15-01-2012 22:04:41 - 2 commentaires

 

Après une semaine un peu difficile, il était temps de prendre l'air. L'avantage d'habiter à Alençon, c'est qu'il suffit de courir dix minutes pour se retrouver à la campagne.


Avec ma Josette, nous partons faire une promenade dans la plaine. Quatorze kilomètres de course sous un soleil rayonnant par un froid piquant mais pas désagréable.


Après avoir traversé la rivière Sarthe, nous passons au Chevain, un village qui jouxte Alençon.


Nous courons au milieu des pâturages blanchis par un revigorant vent d'est. Dans l'air à la pureté adamantine, la lumière découpe avec précision les silhouettes des arbres et des haies.


Il ne fait vraiment pas chaud. Cependant, je prends cette lumière et cet azur comme une promesse de renouveau. Avec l'âge, je suis devenu plus sensible aux signes naturels.

A un moment, nous sommes survolés par quatre cigognes volant haut vers le nord. L'hiver, à peine installé s'apprête-t-il à faire sa valise ?


Retour vers la ville et la Plaine des Sports, le lieu d'entraînement de mon club. Il est temps de rentrer pour se préparer. J'emmène mon Ange de fils et mon épouse chez ma Princesse de fille et son mari. Nous fêtons notre anniversaire. Il y a vingt-sept ans, j'étais papa pour la première fois.


Je n'ai jamais su aimer à demi et ça concerne aussi la cuisine. C'est chargé comme un goret que j'entame une promenade digestive autour du lac. Le soleil est fort bas et le froid saisissant me donne le sentiment d'être un quartier de viande jeté dans un congélateur. Cependant, la lumière de ce soir d'hiver vaut bien quelques frissons.


Le soleil est maintenant fort bas et nous rentrons vite. Mon regard embrasse une dernière fois le paysage dont la sérénité me fait le plus grand bien.



 

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QUAND J'ETAIS CHEVALIER

Par Le Lutin d'Ecouves - 10-01-2012 23:40:55 - 15 commentaires

 

1966


J'ai dix ans, l'âge où les garçons n'ont pas encore atteint la maturité des filles. Nous venons d'emménager dans l'Est depuis peu. Le pays est un vaste chantier et j'habite une cité en perpétuelle construction juchée sur les collines entourant la ville. Face à nos fenêtres, des champs et au loin, des bois, d'autres champs et d'autres cités aux tours blanches.

Nous passons nos journées à jouer dehors et, bien souvent, la communication avec nos mères se fait face à l'immeuble.
"Maman, mon goûter !
- Attrape !"

Un monde aux fenêtres ouvertes, bruissant d'enfants qui jouent sans cesse autour des bâtiments, s'interpellant, se poursuivant, se battant parfois. Une époque aux conventions et à la morale si rigides qu'elle accorde paradoxalement un incroyable espace de liberté à l'enfance qui évolue hors du monde des adultes. Ils s'occupent peu de ce que nous pensons et cette communication minimale fait notre affaire, nous poussons par nous-mêmes, loin de leurs sphères apparemment inaccessibles.

Immature, je l'ai toujours été. Je suis le petit de la maison. Ma grande sœur va au lycée et habite avec nous alors que mon frère vit à sept cents kilomètres de là, débutant sa carrière d'ajusteur-outilleur dans notre si lointaine Normandie.

Un été de fournaise ponctué de violentes explosions orageuses se termine. Les Francs-Comtois sont accoutumés à ce climat semi-continental et attendent sans crainte l'hiver de glace qui doit suivre immanquablement. Nous sommes en septembre, une période de transition où nos jeux d'été persistent dans la douceur. Le vent du nord ne nous arrêtera pas mais nous transformera bientôt en Bibendums maladroits chaussés de brodequins et engoncés dans nos anoraks enfilés parfois sur deux épaisseurs de laine.

A ma grande joie, mon frère, en attente d'un emploi en Normandie, est venu passer quelques mois avec nous.

Quand vous êtes un petit dernier comme moi, un grand frère de dix-huit ans, c'est comme un super-héros, un chevalier invincible mais aussi un modèle accessible, contrairement aux pères de cette époque, lointains souverains inatteignables.

Et grand frère, il l'a été de toutes les manières, osant faire ce que je n'oserai jamais faire. Bagarreur, aventureux, intrépide et acrobate, il était Zorro et Ivanhoé à la fois, capable de se battre de la main gauche en tenant sa petite sœur de la main droite comme on me l'a si souvent raconté. Grand faiseur de bêtises qui lui valurent des exclusions scolaires mais aussi cœur d'or qui consacra une part de sa première paie à m'offrir un coûteux circuit "24" avec sa Ferrari rouge et sa BRM verte.

Sa prestance d'excellent cavalier et ses yeux verts faisaient de lui un bourreau des cœurs et, dans mon esprit de petit garçon, il brillait de tous les feux de la masculinité. 

******

Encore une longue journée d'école. Contrairement à mon frère, je ne me révoltais pas contre ce carcan grisâtre qu'était l'école des années soixante. Je savais subir.

Mon cartable jeté dans un coin, je m'apprête à engloutir mon habituel et pantagruélique goûter quand mon frère m'attire dans la chambre que nous partageons depuis quelques temps.

Eblouissement ! Je n'ai jamais vu pareille merveille. Durant la journée, aussi adroit que je suis gauche, il m'a confectionné deux équipements complets de chevalier en carton et lanières, pourvus d'armes en lattes de plastique. Depuis quelques jours, il récupérait du matériel avec la complicité de mes parents et la journée d'école lui avait suffi à assembler puis peindre l'ensemble. Cela brille de mille feux et sent fort la laque. Je ne sais que choisir, le chevalier à l'emblème du dragon rouge ou celui à l'aigle blanc. Les yeux écarquillés de fierté, je choisis enfin ce dernier et me précipite dehors, à l'assaut de mes camarades de jeu. Mon frère se met à la fenêtre de l'appartement pour assister à la suite des événements.

Chacun s'équipe d'une épée de bois ou d'une simple trique et le tournoi commence. Je frappe avec tant de joie et de conviction qu'un des garçons présents s'écrie soudain : "Mais c'est Richard Cœur de Lion !"


Mes armes en plastique n'ont pas résisté bien longtemps et mon frère m'a bien vite confectionné une épée en bois plus pérenne. Quant au harnois en carton, il n'a pas vu les premières neiges de novembre mais il a rempli son office : pour un instant, pour une vie, j'étais devenu chevalier et j'avais brillé devant mon grand frère aux yeux verts.
 
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2012
 
Ce lundi, je retrouve mon grand frère une dernière fois.
Une pauvre cérémonie dans une église glaciale, celui qui m'avait fait chevalier méritait mieux.  
Si je tremble légèrement, ce n'est pas de froid. Il me reste encore un peu de cette chaleur de mes dix ans.


1956

 

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VOEUX 2012

Par Le Lutin d'Ecouves - 01-01-2012 22:04:29 - 11 commentaires

 

Bonne année
2012



 Delacroix
La Liberté guidant le peuple

 

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