KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Avril 2015
Le Lutin d'Ecouves

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Archives Avril 2015

PEUT MIEUX VÈRE...

Par Le Lutin d'Ecouves - 30-04-2015 15:44:07 - Aucun commentaire

C'est ce que disaient toujours mes profs...

C'est ce que je me suis dit au trail de la Vallée de la Vère.

Le récit ICI.

 

HYPERMÉTAMORPHOSE

Par Le Lutin d'Ecouves - 17-04-2015 11:15:18 - 4 commentaires

 
 Meloe proscarabeus
 
Trouvé à St Léonard des Bois (merci à Lucas pour son œil exercé)
 
Au détour d'une promenade, vous aurez peut-être la chance d'apercevoir ce beau coléoptère  noir bleuté. Il s'agit d'un méloé. Ne craignez rien, même si l'animal a une bonne taille (trois bons cm), il n'a ni croc ni dard. Il peut juste, s'il se sent maltraité, produire par saignée réflexe de la cantharidine, une substance huileuse vésicante qui tache et sent mauvais.
 
 Trop tard Lutin !
 
Cette substance est à l'origine du nom anglais de l'animal "Oil beetle". Comme l'écrit le grand Jean-Henri Fabre (source d'une bonne partie de ce billet) : " Ce coléoptère serait donc sans grand intérêt si ce n'étaient ses métamorphoses et les pérégrinations de sa larve..."
 
En effet, plutôt que de pondre des œufs dont sortent de simples larves qui nymphosent pour donner des adultes, le méloé pond d'abord des œufs... beaucoup d’œufs, plus de 4000 ! 

Quand les larves éclosent un mois plus tard, elles grimpent sur les plantes à leur portée, privilégiant les fleurs possédant du jaune, histoire d'être plus discrètes.
 
 Raté pour la discrétion... (Photo Aramel)
 
Dès qu'elles sentent une vibration, ces larves appelées triongulins se jettent sur le visiteur supposé et s'y accrochent.
 
 A l'attaque ! (Photo Aramel)
 
Malheureusement, les triongulins n'ont aucun discernement et s'accrochent à tout ce qui bouge : mouches, araignées, coléoptères, papillons, lutins...
 
Toutes ces larves sont vouées à une mort certaine sauf celles qui ont eu la chance de s'accrocher à une abeille solitaire du genre Anthophore.
 
 Attention, c'est plein de larves ! (photo O.Guetin)
 
Agrippées à la toison de l'abeille, les larves se laissent ensuite emmener vers le nid de l'hyménoptère où elles attendent qu'il ait pondu son œuf (dans un trou empli de miel prévu à cet effet) pour se glisser sur l’œuf qu'elles dévorent. Puis, elles s'attaquent au miel avant de passer par une suite compliquée de métamorphoses.

Hypermétamorphose de Sitaris, un autre méloïde (document Fabre)


Après cette suite de transformations (6 ou 7 chez certaines espèces), le méloé est enfin parvenu à l'âge adulte où il va bientôt chercher un partenaire pour se reproduire.

Il s'agit ici d'un mâle, ça se voit aux antennes coudées.



Note : les larves des méloïdes (triongulins) ont été longtemps appelées "poux des abeilles", Pediculus Apis (Linné). On pensait que c'était une espèce à part qui parasitait les hyménoptères jusqu'à ce que Newport (1803-1854) et Fabre (1823-1915) mettent en évidence le fait qu'il s'agissait d'un stade de développement d'un coléoptère.
 
 
 

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A LA RECHERCHE DE LA FEMME ENT

Par Le Lutin d'Ecouves - 12-04-2015 21:14:55 - 2 commentaires

 
J'ai demandé à la lumière du Dieu des hommes,
 
 
 
J'ai demandé à la femme au visage usé par ses cris,

 
J'ai demandé au chien pétrifié avant que tombe le funambule,


 J'ai demandé aux racines qui chantent dans la pierre,

 
J'ai demandé à l'ombre du souvenir de Sylvebarbe.


Seule la rivière m'a répondu :
 
"Lève les yeux et rêve ; la femme Ent t'apparaîtra dans toute sa grâce de gazelle de branches et de feuilles, de reflets et de bel orgueil, de doux regard et de beauté."


Photos prises à Alençon le 12 avril 2015

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L'ESPRIT FRANÇAIS 4

Par Le Lutin d'Ecouves - 04-04-2015 18:06:22 - 2 commentaires

Jacques Martin Hotteterre
1674-1763
 
 Première page du traité de 1707

La famille Hotteterre est issue de La Couture, dans l'Eure, qui était à l'époque un important lieu de la facture des instruments à vent. Loys Hotteterre, l'arrière grand-père de Jacques y était tourneur sur bois. La famille s'est ensuite installée à Paris où elle ouvrit une fabrique d'instruments à vent. Ce sont les Hotteterre qui ont perfectionné la flûte traversière (tout comme le hautbois) pour l'amener à un niveau technique qui lui permit d'égaler la flûte à bec, jusque-là plus usitée, et progressivement de la supplanter.

C'est Jacques Martin qui coupa l'instrument en trois parties et lui ajouta une clé. Il gardera globalement cette architecture jusqu'à ce que Boehm invente la flûte moderne en métal pourvue du système actuel de clés.
 
Jacques Martin Hotteterre était, non seulement facteur d'instruments mais aussi musicien (basse de viole, hautbois, flûte) à la Cour et pédagogue. On lui doit deux traités sur la flûte traversière et autres instruments à vent.
 
L’extrait présenté est construit comme une ouverture à la française : un prélude suivi d'une fugue digne des plus belles écrites par Bach. L'aspect légèrement mélancolique de cette musique vient de l'accord des instruments sur la flûte Hotteterre en La 392Hz, ce qui donne un son moins brillant que la musique italienne de l'époque (à Venise, le diapason montait jusqu’à 460Hz) mais plus riche et expressif.
 
 
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