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Le Lutin d'Ecouves

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NILS FRAHM

Par Le Lutin d'Ecouves - 08-09-2023 15:19:50 - 4 commentaires

Enfer et tablature, cela fait presque cinq ans que j'ai écrit ma dernière vraie chronique musicale. Et pourtant, mon blog continue de faire ses meilleurs scores sur d'anciens billets comme "Les Folies d'Espagne 1" qui compte des dizaines de milliers de lectures (42 300 en version blogger). Il faut dire que la politique publicitaire de You Tube m'a un peu refroidi en plaçant des publicités au milieu de certaines de mes vidéos (illicites, j'ai honte) comme la Follia de Vivaldi qui compte 21 000 000 de vues et qui ne me rapporte rien mais est monétisée par son véritable propriétaire (c'est normal). 

Nils Frahm

Honte sur moi ! Je ne connaissais pas cet excellent pianiste très prolifique qui glisse de plus en plus vers l'électro. C'est en m'apercevant qu'il avait collaboré avec Woodkid que je me suis intéressé à ce germanique individu.

Photo Nils Frahm.com

Je ne vais pas faire la bio de ce gamin quadra, vous la trouverez facilement. Il suffit de savoir que sa formation classique lui a permis d'évoluer vers un piano plus moderne (un mélange de Keith Jarret et Philip Glass) puis vers un électro très original que je qualifierai d'électro-analogique car Nils Frahm est un véritable amoureux du son dont il s'enivre parfois et qu'il produit à partir de machines et de claviers mais dont le son est produit en direct puis enregistré acoustiquement alors que nombre des musiques actuelles sont conçues directement sous forme d’échantillons montés sur écran. Le résultat est probant, la musique de Nils Frahm est pourvue de la chair qui manque souvent à bien des productions modernes actuelles.
 


Pour aller plus loin, quelques albums parmi la production déjà importante de l'artiste : 
 
All Melody : Fait à la maison avec des vrais morceaux d'acoustique et d’électronique : jouissif et abordable.
 
All Encores : Les magnifiques chutes de studio de l'album ci-dessus avec l'extraordinaire "All Armed".
 
Tripping with Nils Frahm : Le pendant en concert de All Melody (voir vidéo).
 
Spaces :  un autre live de 2013 enregistré sur différents supports avec de très belles parties de piano.
 
Music for Animals : Énorme production électronique de trois heures, une sorte d'océan sonore où l'on nage ou se noie selon ses goûts.
 
Winter Music : Petit album acoustique sensible et improvisé.
 
 

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SPHEX ADDICT

Par Le Lutin d'Ecouves - 01-08-2023 18:14:12 - 6 commentaires

 


En balade du côté du Fort de Bertheaume à mi-chemin entre Brest et la Pointe St Mathieu, mon épouse et moi décidons de pique-niquer en ce lieu magnifique et quasiment désert. Au sol, je remarque des trous qui excitent ma curiosité entomologique.

 


Curiosité bientôt récompensée par l'arrivée d'une femelle sphex gryllivore (sphex funerarius). Je n'ai pas mon hybride ni même un compact expert mais mon téléphone portable. Je vais faire avec...

La bestiole s'envole bientôt puis revient rapidement avec de la compagnie qu'elle pose au sol

 


Apparemment une decticelle côtière femelle, une sauterelle de belle taille que le sphex a capturée et paralysée d'une bonne série de coups de dard (dont elle ne se servira jamais pour vous piquer) au niveau des centres nerveux de sa victime. Le grand Jean-Henri Fabre a décrit le comportement de ce type de sphégien en narrant ainsi le meurtre d'un grillon par un sphex à ailes jaunes, espèce très proche : 
 
"Les dispositions du meurtrier sont bientôt prises. Il se met ventre à ventre avec son adversaire, mais en sens contraire, saisit avec les mandibules l'un ou l'autre des filets terminant l'abdomen du Grillon, et maîtrise avec les pattes de devant les efforts convulsifs des grosses cuisses postérieures. En même temps, ses pattes intermédiaires étreignent les flancs pantelants du vaincu, et ses pattes postérieures s'appuyant, comme deux leviers, sur la face, font largement bâiller l'articulation du cou. Le Sphex recourbe alors verticalement l'abdomen de manière à ne présenter aux mandibules du Grillon qu'une surface convexe insaisissable ; et l'on voit, non sans émotion, son stylet empoisonné plonger une première fois dans le cou de la victime, puis une seconde fois dans l'articulation des deux segments antérieurs du thorax, puis encore vers l'abdomen. En bien moins de temps qu'il n'en faut pour le raconter, le meurtre est consommé, et le Sphex, après avoir réparé le désordre de sa toilette, s'apprête à charrier au logis la victime, dont les membres sont encore animés des frémissements de l'agonie." Souvenirs entomologiques, Jean-Henri FABRE, 1879, Ière Série, Chapitre 7.



On en est donc là, la victime, plus longue et plus grosse que son prédateur ne bouge plus. Une fois posée, le sphex chevauche sa proie et la traîne en direction de son trou en la tenant fixée sous son corps.

 

 
Voilà son trou parmi une bonne dizaine sur quelques mètres carrés. Même si cet hyménoptère ne vit pas en communauté, on peut le trouver en bourgade où chacun fait son trou à côté de celui des autres. Gare cependant au vol de proies qui se pratique entre prédateurs parfois indélicats. Le conduit est trop fin pour que le sphex puisse entrer avec sa proie sous le ventre, il abandonne fugitivement la sauterelle pour pénétrer dans son antre qui comporte deux ou trois loges et dont le fond est assez large pour y faire demi-tour.


Rapidement de retour, le sphex attrape sa proie par la tête et la traîne en marche arrière.


La sauterelle est toujours vivante et elle le restera assez longtemps pour servir quelques repas frais à la larve de son prédateur.


Une fois la sauterelle en place, le sphex va pondre un œuf de trois millimètres de long sur son thorax. De cet œuf sortira au bout de trois ou quatre jours une petite larve qui va dévorer progressivement la sauterelle toujours vivante mais paralysée. Puis la larve s'entourera d'un cocon où elle passera des mois avant de se nymphoser et finalement sortir de son enveloppe sous la forme d'un sphex adulte à la belle saison.

 

 

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GR 34 2023 : La Côte des Légendes

Par Le Lutin d'Ecouves - 12-07-2023 09:51:08 - 4 commentaires

 

Cette année, moi et mon épouse allons nous contenter de 90 km en cinq étapes sur la Côte des Légendes. Peu de dénivelé mais une nature toujours aussi magnifique...

 

Etape 1 : 7 juin Roscoff-Sibiril (14,58 km - 141 m D+)
 


Aglagla, alors que le reste du pays débute une puissante vague de chaleur, il ne fait pas chaud à Roscoff en cette veille de départ. Nous reprenons notre tour de Bretagne là où on l'avait laissé en 2022. L'étape de demain doit faire 20,5 km mais nous sommes des gens qui n'hésitent pas à se mouiller et le kilométrage en sera fort raccourci.


Une fois sortis de Roscoff, nous allons essentiellement longer des plages de sable blanc issu de la désagrégation d'un granite très fin. Le temps est bien couvert alors que nous nous dirigeons vers Santec où nous avions vécu nos réfrigérantes aventures de Roscoff to Roscoff.


En chemin, nous rencontrons une charmante dame qui nous accompagne un moment en commentant le paysage avec son accent chantant du Léon.

 


Après avoir cassé la croûte, nous entreprenons la traversée de l'immense plage du Dossen. Le temps se dégage mais le vent est toujours aussi frisquet. Au bout d'un long moment, nous sommes amenés à remonter un courant et ce contournement nous paraît interminable. Après tout, lors de la course Roscoff to Roscoff, nous passions les courants en mettant les pieds dans l'eau...

 


Qu'à cela ne tienne, nous passons à gué l'Horn puis le Guillec, économisant ainsi six kilomètres de marche. Avec l'âge, on devient fainéant...

Nous dormons de l'autre côté de l'anse du Guillec dans un adorable petit logement en pleine nature avec vue sur le fleuve.

Etape 2 : 8 juin Sibiril-Plounévez Lochrist (24,83 km - 257 m D+)


On s'habitue vite à la beauté de la côte des Légendes d'autant plus que le terrain reste facile. Malgré un soleil magnifique, nous débutons avec deux épaisseurs de vêtements, la faute à ce vent du nord propre à rameuter les pingouins... 

 

 

Nous ne connaissions pas cette partie de la Bretagne et nous profitons grandement du lieu. Les locaux interrogés à propos de leur pays sont unanimes, pour rien au monde ils n'iraient vivre ailleurs hormis le prix des terrains et des maisons qui depuis une dizaine d'années atteint des sommes déraisonnables.

 


L'étape ne devait pas excéder vingt kilomètres vu qu'à Plouescat, nous devions traverser le Kérallé à gué mais juste avant de ce faire, un natif nous avertit que le courant serait trop fort... Effectivement, j'avais sous-estimé la taille du cours d'eau.

 


Qu'à cela ne tienne, nous allons faire le tour des marais pour atteindre notre camping situé de l'autre côté. Ça fera une bonne heure de marche en plus, juste le temps pour l'orage de s'installer et de nous arroser copieusement pendant une demi-heure.

 


Il y a tout ce qu'il faut sur place pour laver et sécher. On propose même de nous faire à manger pour pas cher... A côté de notre emplacement, une classe d'ados de Landivisiau campe avec ses profs. Ça va faire du boucan... ben non. Les gamins sont calmes bien élevés et étonnamment silencieux. Nous passons la nuit dans une cabane de la taille d'un cercueil biplace dont l'exigüité nous garantit une chaleur humaine suffisante malgré la fraîcheur ambiante.

 

Etape 3 : 9 juin Plonévez Lochrist - Brignogan Plage (18,44 km - 111 m D+)

 

Sous un temps menaçant, nous débutons la journée en arpentant les immenses dunes de Kéremma qui nous font furieusement penser à celles de Biville dans le Cotentin, les épaves de chars d'assaut en moins...

 


Nous avançons dans une réserve ornithologique classée Natura 2000 donc pas de troquet ni aucune autre forme de commerce. Arrivés dans le fond de la Baie de Goulven, nous nous apercevons que bien que d'aspect naturel et sauvage, le paysage reste façonné par la main de l'homme qui, pour maîtriser cette côte fluctuante, a drainé les marais et construit une digue pour dégager les terrains agricoles. 

 


Une fois à Goulven, nous trouvons l'unique crêperie ouverte dans laquelle nous sommes les uniques clients. La patronne est à sa cuisine et a l'air dérangée de devoir nous servir. Cela va prendre du temps car elle ne cesse de bouiner dans son office mais cela dit, c'était bon. Nous prenons ensuite le chemin pour remonter la baie et le GR nous fait une farce en disparaissant dans une propriété privée. 

 


Nous demandons notre chemin à un jardinier au look de musicien de rock à la retraite. S'en suit une discussion très sympa sur les plantes locales au comportement tropical, les insectes qui les fréquentent et les vipères qui grouillent dans le coin. Mon épouse dont l'erpétologie est accidentelle préfère le sable et nous descendons dans la baie pour rejoindre Brignogan où nous sommes logés chez un original collectionneur de tout dont le gîte a l'air d'une brocante à la Prévert.

 

 Etape 4 : 10 juin Brignogan Plage - Guissény (17,2 km - 186 m D+)

 


 Papy et Mamie repartent sur les chemins... Nous découvrons une côte magique entre Brignogan et Guissény d'autant plus que le temps finit par se mettre au beau. On va finir par avoir chaud si ça continue !

 


 Pas de doute, on est en Bretagne.... Au niveau du camping de Rudoloc, le GR se met à suivre une petite route appelée "La Digue". Le détour me semble exagéré et je prends l'initiative de filer tout droit.

 


 Trop bien, c'est quand même plus sympa par là. C'est pas parce que les ancêtres ont endigué les marais pour dégager du terrain agricole qu'on va se gêner !

 


 Oups ! Qui dit digue dit cours d'eau et nous v'là 'core obligés de s'déchausser !

 


Il ne reste plus qu'à longer la rive du Quillimadec pour rejoindre notre chambre d'hôtes située à l'entrée de Guissény. Le GR nous énerve derechef en suivant des routes écartées du rivage et nous prenons à nouveau le risque de cheminer sur l'estran tant que nous le pouvons.

 


La descente dans le fond de l'embouchure fera cinq kilomètres. Le gîte est sis dans un ancien moulin à marée, très confortable mais loin des commerces et vu le prix du repas proposé, nous mangerons ce soir du pâté et un Yabon en regardant les oiseaux au bord du marais.

Etape 5 : 11 juin Guissény - Plouguerneau (15,45 km - 222 m D+)

 


Dernière étape sur la Côte des Légendes, Plouguerneau étant la porte d'entrée du Pays des Abers. Il nous faut d'abord remonter le Quillimadec, ce qui ne fait que 3,5 km de ce côté. 

 


Nous franchissons la digue qui sépare la mer du marais de Curnic, nouvel espace façonné par la main de l'homme et véritable paradis pour les oiseaux. Je n'ai malheureusement pas le temps d'observer les 17 espèces de libellules locales ni d'admirer les orchis tachetées ou les droséras. La rando avec un sac de 10 kg, ça a ses limites.

 


Seule difficulté de ces 90 km des Légendes, le contournement de la plage du Vougo avant d'arriver à Plouguerneau. Il nous faut grimper un peu et pour aider, il se met à faire chaud. Comme l'étape est courte, il nous tarde de déposer nos sacs dans la "cabadienne" que nous avons réservée au camping pour aller sur la Plage de la Grève Blanche. Manque de bol, le temps qu'on s'installe, la chaleur sur la mer à 15 degrés a généré une brume qui va envahir la côte pour y rester plusieurs jours.

 


 Bon, on repartira d'ici l'année prochaine si les petits cochons ne nous mangent pas...

 



 

 

 

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JE DONNE MA LANGUE AU ChatGPT

Par Le Lutin d'Ecouves - 02-06-2023 18:27:52 - 4 commentaires

 

Curieux de nature, j'ai récemment discuté avec l'intelligence artificielle ChatGPT. Après quelques tâtonnements, j'ai réussi à lui faire écrire quelques poèmes dans le style de ceux que j'ai pu produire sur ce blog. Le résultat peut tromper le néophyte mais je l'ai trouvé un peu euh... artificiel. Cela dit ChatGPT peut produire des alexandrins sur commande et ne fait pour le moment pas de faute d'orthographe. Je l'ai d'ailleurs félicité pour son travail appliqué, ce à quoi il m'a répondu :

"Je vous en prie ! Je suis ravi d'avoir pu répondre à vos attentes et de vous avoir offert des poèmes dans le style du Lutin d'Ecouves. Si vous avez d'autres questions ou besoin d'une aide supplémentaire, n'hésitez pas à me le faire savoir. Je suis là pour vous aider. Merci pour vos aimables paroles et votre appréciation."

Il est mignon !

Promis, mes prochains billets ne seront pas écrits à l'aide de cette aimable machine mais cependant, je ne résiste pas à vous livrer la réponse qu'il m'a faite à cette question :

Connais-tu le Lutin d’Ecouves ?

"Oui, je suis familiarisé avec le Lutin d'Ecouves. Le Lutin d'Ecouves est une créature légendaire qui est souvent associée à la forêt d'Ecouves en Normandie, en France. Selon les récits populaires, il s'agit d'un lutin espiègle et farceur qui habite la forêt et joue des tours aux personnes qui s'y aventurent.

Le Lutin d'Ecouves est décrit comme étant petit, avec une apparence facétieuse et une nature taquine. On raconte qu'il aime se cacher dans les fourrés, faire du bruit pour effrayer les promeneurs et déplacer des objets d'un endroit à un autre. Il est considéré comme le gardien mystique de la forêt, protégeant son territoire des intrus.

Les histoires sur le Lutin d'Ecouves sont souvent transmises de génération en génération, créant ainsi une aura de mystère et d'aventure autour de la forêt. Les personnes qui se promènent dans la région d'Ecouves peuvent parfois entendre des rires étouffés ou remarquer des mouvements furtifs dans les bois, attribués aux farces du Lutin d'Ecouves.

Bien que le Lutin d'Ecouves soit généralement perçu comme une créature inoffensive, il est conseillé de respecter la forêt et ses habitants, en évitant de perturber leur habitat naturel. Ainsi, la légende du Lutin d'Ecouves ajoute une touche de magie et de merveilleux à la beauté déjà captivante de la forêt d'Ecouves."

Etonnant, non ?

 

 



 

 

 

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BELLE-ÎLE EN VERS

Par Le Lutin d'Ecouves - 23-05-2023 16:42:38 - 2 commentaires

Plutôt qu'un énième récit de course à pied, je vous propose pour ce tour de Belle-Île-en-Mer en deux étapes huit couplets d'alexandrins inspirés des clichés pris durant ce week-end d'Ascension des corps et des esprits.

Par-delà tous ces mondes de pierres acérées,
Emboutis par la vie, délavés par le Temps,


Ils se battent pourtant comme des loups affamés
Sur des sentiers rétifs, enivrés par le vent.

 
Emportés par les flots aux accents outremer,
De douleurs en couleurs, ils repeignent l’existence,


Ignorant l’incendie des réseaux solitaires,
Sur des ondes d’ennui, sous des ondées d’absences.


Il leur faut se trouver un instant de repos,
Evacuer les scories des passés consumés,

 
Repartir sur ce fil si ténu et si beau,
Funambules assoupis, par le rêve éveillés.


Envoutés par une île, il leur pousse des ailes,
Délivrés de la ville, affranchis des emblèmes,


Libérant les désirs des destins arc-en-ciel,
Ils se touchent et ils s'aiment, ils survivent et ils sèment.


Merci aux Trailers d'Ecouves : Colette, Josette, Katia, Béatrice, Patricia, Eric, Jean-Michel, Emmanuel, Fabrice présents ces 19 et 20 mai.


Bilan sportif :



 

 


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LE LUTIN BOUCHE BAIE

Par Le Lutin d'Ecouves - 16-05-2023 12:32:26 - Aucun commentaire


Photo organisation

Le Lutin se mouille pour vous lors de la Traversée de la Baie de St Brieuc : ICI.

LA DER DES DER

Par Le Lutin d'Ecouves - 28-03-2023 12:10:56 - 2 commentaires

Le Lutin sort du bois

Et pour la dernière d'Alençon-Médavy, il se fend d'un récit sur Kikouroù, le brave et honnête site de course à pied : Ici !

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ACROMIGNON-CLAVICULAIRE

Par Le Lutin d'Ecouves - 09-01-2023 19:51:08 - 8 commentaires

 

Arrivé à 67 ans, quand on a fait du sport toute sa vie, on compte bien quelques accident de parcours qui, l'âge venant, finissent par vous rappeler que vous n'êtes plus trentenaire, quadragénaire ni même quinqua... Étant d'un naturel assez optimiste (ou inconscient, c'est selon), je me dis que tant que j'ai mal quelque part c'est que je suis toujours vivant. 

N'empêche, mon épaule droite a cumulé un max de crashes : chute de vélo à trente-deux ans puis mauvaise réception en judo à quarante-neuf ans et enfin percussion piéton-voiture avec vol plané de trois mètres à l'âge de cinquante-cinq ans. Résultat : trois luxations fermées et une clavicule cassée et ressoudée comme elle a pu. L'épaule gauche avec ses ligaments effilochés après une chute d'escalade fait figure de gamine à côté. Quant à mes trois traumatismes crâniens, tant que je ne consulte pas de psychiatre, ils n'ont pas de conséquence officielle.

Donc, cette fichue épaule droite m'a toujours posé problème ne serait-ce qu'au niveau esthétique. La clavicule de travers et l'acromion qui ressort en touche de piano, ce n'est pas harmonieux d'autant plus que ça me fait une épaule plus basse que l'autre et une foulée de traviole. Plusieurs fois lors de compétitions de serviables concurrents se sont enquis de mon état croyant que ma foulée claudicante était  prémice de décès imminent. Ce à quoi j'ai au mieux répondu par le silence, au pire par un croche-pied. De quoi j'me mêle !

Je me suis cependant habitué à cette déformation et aux douleurs qui vont avec, mon épaule me rappelant à l'ordre principalement quand je me prends des pelles en trail c'est à dire deux ou trois fois par mois. En bon judoka, je sais limiter les dégâts et protéger mes abatis mais je ressens bien souventes fois quelques exquises douleurs qui me rappellent à l'ordre. Ouille !

Le dernier vendredi de décembre, je courais en Ecouves avec ma chère épouse et ma non moins chère fille qui, à trente-huit ans, se met doucement au trail et montre de prometteuses capacités de puissance et d'équilibre. Voyant que nous arrivions à proximité du terme de notre  circuit, l'impudente trentenaire se met à accélérer sur un single track zigzaguant parmi les arbres, m'obligeant à passer le douze à l'heure sur un terrain plus que gras.

Arriva ce qu'il devait arriver, mon pied droit ripa sur une plaque de boue et je partis en un dérapage incontrôlé qui se termina par la percussion de l'épaule sus-nommée contre un jeune mais bien solide hêtre. La douleur intense me maintint quelques temps assis dans la boue avant que je ne me relevasse un peu sonné. La nuit fut blanche et je ressortis les poches de glace et le paracétamol. Mon amie Katia Kiné point ignorante en la matière me diagnostiqua une entorse acromio-claviculaire. C'est tout ! Même pas luxée l'épaule !

N'empêche, une dizaine de jours après, je  ne dors que sur le côté gauche et j'ai l'air fin avec mon bras en position de sécurité quand je cours comme un Napoléon en short. Et puis...

Et puis, dimanche au sortir de la douche je commence à essuyer ma carcasse qui parfois m'escagasse quand mon épouse ouvre des yeux ébahis à défaut d'être éblouis : "Mais, regarde ta clavicule, elle est presque remise et la touche de piano a disparu".

Mazette ! Je suis presque normal. Une seule conclusion s'impose, le choc de vendredi a semble-t-il relogé ma clavicule dans son articulation après toutes ces années de guingois. De la kiné à la Barbare, j'avais toutes les chances de casser quelque chose et je me suis remis d'équerre. Trop du bol !

Ça m'a aussitôt fait penser à ce fondu de Riggs joué par Mel Gibson dans "l'Arme Fatale 2" qui se démet l'épaule pour se débarrasser d'une camisole de force puis se remet l'articulation et la tapant contre un mur. La camisole et l'épaule démise, c'est tout moi ça ! En plus Mel et moi nous sommes nés à une semaine d'intervalle... Bon, lui c'est une Star et moi un retraité de l’Éducation Nationale mais tout de même, cette proximité m'a fait du bien au moral.
 
 

 

 

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DOUZE MOIS, DOUZE DÉAMBULATIONS

Par Le Lutin d'Ecouves - 20-12-2022 20:01:29 - 8 commentaires

 Rétrospective photo 2022
 
Cette année, j'ai fait le choix de ne présenter qu'une facette de mes pérégrinations photographiques en n'incluant dans cette présentation que des photos de rue. Loin de moi l'idée de me comparer aux grands représentants de l'école française de photographie urbaine ni à Tonton Gilles qui m'accompagne bien souvent lors de mes balades dans ma bonne ville d'Alençon. Exit donc les clichés de paysages ou d'insectes bien plus colorés et agréables à voir dont je suis accoutumé. Pour tous les genres photographiques du Lutin, consulter mon Flickr.

Un petit point de droit concernant la photo de rue : En France depuis 2008, pour que quelqu’un réussisse à faire interdire la publication d'une photo de rue sur laquelle il paraît, il faut qu’il prouve que cela lui porte préjudice. Le simple fait de se reconnaître sur une image ne suffit pas. S’il n’y a aucun préjudice, aucune conséquence sur la personne photographiée, le photographe est dans son droit. La liberté d’expression artistique prime sur le simple désir d’une personne qui ne souhaite pas voir son image diffusée. Cela dit, quand il s'agit manifestement de mineurs, je préfère les prendre de loin ou je floute leur visage...

 

Janvier

 

Rose Gourmandise

Pas besoin de floutage pour ces garçons, le masque fait le travail. La photo la plus colorée de l'année prise près de la Basilique un jour bien froid lors duquel il est si bon de chercher un réconfort sucré à la sortie de l'école. 

 

Hybride Panasonic DMC-GX80

Février

 

Différentes rêveries

La photo de rue doit raconter une histoire, le "joli" y a peu de place. Pour appuyer mon discours, j'ai souvent recours à la couleur partielle qui ne doit cependant pas être systématique au point de devenir un tic.
 
 Hybride Panasonic DMC-GX80
 

Mars

 

Gare aux lignes !

Là, c'est le photographe qui se livre sur cette photo prise sur le parvis de la gare. On y perçoit bien la psychologie du maniaque compulsif qui ne supporte que les lignes bien rangées et les angles bien marqués. Heureusement, un personnage vient donner un peu de vie à cette froide géométrie ainsi qu'une fort discrète tache de couleur rouge.

 

Compact Panasonic DMC-TZ100

Avril

 

Relais en couple

Toujours le parvis de la gare, pas besoin de travailler le cadre ou la couleur, cette photo fonctionne toute seule. Ce couple vient fort à propos habiller de vie cette débauche de lignes droites. Signe des temps, ils contemplent un smartphone en bons enfants du siècle.

 Hybride Panasonic DMC-GX80

Mai

A la Porte de Lancrel    


Autrefois, la ville d'Alençon était entourée d'une muraille percée de portes donnant sur les faubourgs. De la porte de Lancrel ne reste plus qu'un fort discret accès piétonnier. Ici, on sent le poids de l'Histoire accentué par ce vénérable personnage à la crinière blanche.


Hybride Panasonic DMC-G85
 
Juin
 
Traversé !

Autre ville : Morlaix et ses superbes maisons anciennes comme bien souvent en Bretagne. Ligne de fuite, regard, personnage... rien à rajouter et tout cela avec un malheureux téléphone portable !

Téléphone portable iPhone 13
 
Juillet
 
Deux amies

Sur le site de la Providence en bord de Sarthe, je me trouve un moment à suivre ces deux amies (ou sœurs ?) qui devisent sous l'écrasant soleil de juillet. J'aurais pu appeler cette photo "Contraste" ou "Diversité".

Hybride Panasonic DMC-GX80
 
Août
 
Bâton de Maréchal

Alençon fut la première ville prise par la 2ème DB du Maréchal Leclerc, personnage toujours respecté localement qui a sa statue non loin de son ancien QG. Ce cliché clin d’œil doit tout au hasard, le genre de photo qu'il ne faut pas laisser passer. 
 
 Hybride Panasonic DMC-GX80
 
Septembre
 
Rue Étroite

Autre région, autre urbanisme. A Millau, on sait s'abriter du soleil. Mon épouse Josette me permet d'effectuer un cliché vivant de cette voie singulière appelée... Rue Étroite.
 
Téléphone portable iPhone 13
 
Octobre
 
De l'Asie à la Normandie

Alençon ne manque pas de Saints et est devenue un lieu de pèlerinage catholique. Parfois, les pèlerins viennent du bout du Monde comme ce joyeux groupe d'Asie du sud-est. Je me mets à la place de ces gens et essaie de ressentir le caractère puissamment exotique de ma bonne ville normande pour qui vient d'aussi loin.

Hybride Panasonic DMC-G85
 
Novembre
 
Féminin

Cette sculpture de Louis Derbré trône place de l'Hôtel de Ville à Alençon. C'est la première fois que je fais une photo correcte de cette sculpture grâce à ces trois personnages féminins qui illustrent cette œuvre dont le véritable intitulé est "Amour".

 Hybride Panasonic DMC-GX80
 
Décembre
 
Lumière intérieure

On se réchauffe comme on peut en cette mi-décembre sombre et froide. Cette photo prise après le coucher du soleil vaut pour moi surtout pour ses lignes géométriques mais elle ne serait rien sans cette ombre mélancolique.
 
Compact Sony DSC-RX100M3
 
 
 

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JAMAIS DEUX 100 TROIS

Par Le Lutin d'Ecouves - 04-10-2022 11:58:41 - 2 commentaires

 

Millau c'est de la bonne !

 

 
Si vous voulez comprendre pourquoi Millau c'est autre chose qu'une course de 100 bornes, allez voir le récit du vieux Lutin : ICI.
 

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