Très courant, le vulcain est aussi un papillon de l'ortie mais c'est en plus un grand voyageur qui passe l'hiver dans la zone méditerranéenne pour remonter dans le nord au printemps. L'adulte (imago) ne se nourrit pas d'orties comme le font ses chenilles mais il butine ou alors il va sucer le jus de fruits mûrs ou même pourris. La chenille, ne possédant pas de système de défense s'enroule dans les feuilles d'ortie pour se protéger des prédateurs et manger tout à son aise.
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Maniola jurtina
Le myrtil est un papillon ubiquiste, en gros, cela veut dire qu'on le trouve quasiment partout... Il est effectivement très courant car sa chenille se nourrit de poacées, c'est à dire les graminées qui sont les plantes les plus répandues. C'est plutôt un papillon d'été qui hiverne sous forme larvaire. Les mâles (dessus des ailes marron) éclosent les premiers et s'accouplent avec les femelles (dessus des ailes marron et jaune) dès qu'elles pointent le bout de leur trompe. Les premiers mâles ont maintenant tendance à éclore fin mai avec deux semaines d'avance sur leurs habitudes d'il y a trente ans, preuve s'il en est d'un réchauffement global progressif (source : Bourgogne Franche-Comté Nature).
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Pararge aegeria
Le tircis est encore plus courant que ses camarades cités ci-dessus et c'est aussi dû au fait que ses plantes hôtes sont partout comme les poacées y compris le chiendent. Très courant en lisière de forêt, il s'observe aussi dans les jardins et les parcs d'avril à octobre (trois générations). Le mâle a un comportement territorial et monte la garde sur son petit domaine alors que la femelle passe son temps à... papillonner. Les mâles défendent âprement leur zone, n'hésitant pas à se battre pour chasser les importuns. Une étude de l'Université de Lyon a permis de prouver que plus le territoire d'un mâle est grand et éclairé, plus il avait de chances de s'accoupler car cela lui permettait de mieux repérer ces dames.
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Aglais io
Le paon du jour est aussi beau que répandu, sa chenille vit elle aussi sur les orties et l'adulte butine toutes les fleurs qu'il rencontre. Les ocelles de ses ailes sont censés effrayer les éventuels prédateurs et, si cela ne suffit pas, il replie ses ailes, montrant des couleurs brunes qui se fondent facilement dans le décor. C'est un papillon trogloxène qui n'hésite pas à se reposer ou hiverner dans des cavités naturelles ou artificielles (grottes, cavernes, mines, tunnels...).
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Pieris brassicae
La piéride du chou est ce papillon blanc à revers jaunâtres dont la chenille se nourrit de chou (quelle surprise !) mais aussi de capucine. L'espèce n'est pas menacée et résiste plutôt bien à la pollution générée par l'homme. Heureusement pour les amateurs de chou, la population de piérides est régulée par plusieurs petits parasites hyménoptères ou diptères qui pondent leurs œufs dans les chenilles qui sont ensuite dévorées par les larves. Ces parasites maintiennent ainsi un équilibre naturel qui empêche l'espèce de trop se développer. Et en plus, ça ne pollue pas !
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Pieris rapae
On peut confondre la piéride de la rave avec celle du chou, heureusement j'ai pu faire des clichés des ailes intérieures ouvertes dont les caractéristiques sont différentes, me permettant d'identifier ce papillon et même de déterminer qu'il s'agit d'une femelle. Ses chenilles se développent aussi sur le chou, le colza, la moutarde ou la capucine ; les adultes butinent. Cette espèce, très commune est migratrice : des populations arrivant du sud venant régulièrement se mélanger à celles établies dans le nord de l'Europe.
Iphiclides podalirius
Le flambé est un grand et magnifique papillon. Ce papillon est thermophile et est assez rare dans le nord. Pour tout dire, celui-ci est le premier que je vois dans ma région. Par contre, j'en ai observé pas mal dans les Alpes où ils font du "hill toping", pratique consistant à se regrouper en masse au sommet de collines pour pratiquer la sexualité de groupe avant de redescendre pour vaquer à d'autres occupations. Sa chenille se nourrit généralement sur des arbres fruitiers.
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Papilio machaon
Autre papillon porte-queue, le machaon est bien connu dans ma Normandie pour sa beauté et ses chenilles vertes noires et orange qui aiment bien les cultures de carottes mais il faut relativiser leur impact car les œufs sont pondus un par un, ce qui limite les dégâts en les répartissant. Cette chenille s'élève bien en captivité tant qu'elle a des fanes de carotte à manger et elle est idéale pour les élevages en classe où l'on pourra aisément observer le cycle Chenille - Chrysalide - Papillon.
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Celastrina argiolus
Les azurés représentent une grande famille de Lycaenidae, leur nom provient du fait que le dessus de leurs ailes est bleu, ce qui est le cas de cet azuré des nerpruns très courant même en ville. Les nerpruns sont une famille d'arbustes dont le plus connu est la bourdaine, cependant, les chenilles de ce papillon se développent sur une vingtaine de plantes dont le houx, la ronce ou le lierre, ce qui explique le fait que ce papillon soit si courant. Quant aux adultes, ceux-ci se nourrissent de nectar ou de miellat de puceron.
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Aricia agestis
De la même famille des Lycanidae, le collier de corail ou argus brun ne possède pas de bleu en partie interne ou externe. La coloration interne est marron frangée d'orange. Sa chenille se développe sur les géraniums, hélianthèmes, centaurées.
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Thecla betulae
Autre lycanidae, la thècle du bouleau ne s'intéresse pas trop au bouleau mais préfère déposer ses œufs sur les pruneliers, prunus, cerisiers, abricotiers. L'intérieur des ailes est marron et orange comme sur la femelle ci-dessus ou marron chez le mâle. On remarquera la petite queue au bout de l'aile. C'est plutôt un papillon de haies et de lisières mais sa grande mobilité lui permet de se déplacer jusque dans les jardins comme ici en ville.
Mise à jour du 28 septembre 2023
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6 commentaires
Commentaire de L'Dingo posté le 06-02-2020 à 15:20:30
Concernant la petite tortue au stade "imagal", tu veux dire stade "imaginal" j'imagine :-)).
ndlr: je fais le malin , mais je ne connaissais aucun des 2 termes.
Merci à Robert-le-dico :-))
Commentaire de philkikou posté le 07-02-2020 à 12:44:31
Merci de partager et de nous faire bénéficier de tes observations et explications ;-)
Commentaire de CAPCAP posté le 10-02-2020 à 19:20:05
Ah! Grace à ton billet, j'apprends que c'est une piéride du chou qui est venue finir ses jours dans mon appartement parisien !
Je me demande bien de quel chou elle venait???
D'un Uber-cabbage, le fameux livreur de petits garçons dans des choux, sans doute...
Toujours de bien belles photos ;-)
Commentaire de GTH179 posté le 11-02-2020 à 22:12:44
Encore un joli reportage photo avec les sous-titres. Bon ça c’était pour la pommade...
Le titre puis la première phrase m’ont froissé d’entrée ;-) ! Mine de rien, un type de lépidoptère, le cydia pomonella, fait des dégâts considérables sur mes vergers et à vrai dire dans certains milieux les lépidoptères n’ont pas bonne presse :-( !
Je ne te tiendrai pas rigueur de cette incartade car tes billets sont forts instructifs :-) !
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 12-02-2020 à 09:00:38
Yes, je comprends. J'ai moi-même des pyrales du buis et nous les ramassons à la main puis nous leur offrons un bain chaud. Je m'oppose surtout aux traitements qui tuent les insectes ravageurs ainsi que leurs prédateurs plus tout un tas d'autres qui n'ont rien demandé. Vivant dans un département rural, je suis conscient des besoins de l'agriculture mais je demande juste de la modération, qualité qui commence à se répandre dans la nouvelle génération des professionnels par chez moi. Il faut dire que l'Orne ne se prête pas vraiment à l'agriculture et à l'élevage industriels.
Commentaire de GTH179 posté le 12-02-2020 à 10:29:22
En réalité beaucoup d’insectes nous enquiquinent, pas que les lépidoptères mais dans notre lutte le meilleur rempart est la barrière physique, autrement dit les filets et l’argile car dans mon domaine nous ne pratiquons pas la lutte chimique.
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