KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Mars 2010
Le Lutin d'Ecouves

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Archives Mars 2010

POUR OU CONTRE L'EUTHANASIE ?

Par Le Lutin d'Ecouves - 31-03-2010 21:39:29 - 4 commentaires

 

 

 

Pour vous faire une opinion, lisez mon récit de la course Alençon-Médavy :
 
ICI

 

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CONTRASTES

Par Le Lutin d'Ecouves - 28-03-2010 19:05:37 - 1 commentaire

 

Jeudi 25 mars

 

A l'auditorium d'Alençon, ce soir, c'est Händel et Bach père et fils.  Le public est très bourgeois tendance conservatrice.  La lumière est claire comme cette musique baroque toute d'équilibre, de grâce et d'intelligence.

 

 

Un bon concert doit se prolonger par une bonne bière belge. Justement, "Le carnet de routes" jouxte l'auditorium. 

Ce soir, c'est concert jazz. Le public est très bourgeois, tendance  intello de gauche. La lumière est chaude comme la musique toute en contretemps, déséquilibres et explosions.

 

 

Nous sortons du bar, l'âme chavirée par de si violents contrastes. La pluie nocturne d'un printemps nouveau-né  nettoiera bien vite ce petit chaos intérieur sans importance.

 

 

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MAGMA : LA RECHUTE

Par Le Lutin d'Ecouves - 27-03-2010 07:43:26 - 7 commentaires

 

Malëdïktïon !

 

 

Ma dernière crise datait de 2007, cette année-là, j'avais découpé les running du Mustang au cutter et tenté de mettre le feu à sa tapisserie mais après un traitement à la Polyphonie Franco-Flamande, je m'étais calmé pour un moment.

 

Mais voilà, je suis tombé presque par hasard sur le Magma live à Bourges 1979 et ce fut le drame !

 

Magma et moi

 

 

Comme dirait Coluche, ces mecs, ils sont patibulaires, mais presque... En ce qui me concerne, la contamination date de 1972 lors d'un concert à la salle des fêtes d'Alençon où nous étions cinquante spectateurs pour presque dix membres du groupe Magma.

Nous avions payé notre billet cinq francs et, serrés les uns contre les autres dans une salle qui pouvait contenir cinq cents personnes, nous avions assisté à deux heures de hurlements Zeuhl, le tout mené par un Christian Vander déchaîné à la batterie. C'est bien simple, on s'est demandé si ces furieux n'allaient pas désintégrer le public à la fin du concert.

 

Et puis, il y eut M.D.K l'année suivante et ce fut le choc...

 

 

1973 fut pour moi l'année de la découverte du sexe de l'amour et de Mekanïk Destruktïw Kommandöh. Avec ma petite amie, nous avions pris l'habitude de nous promener dans Alençon en hurlant des imprécations en Kobaïen, la langue de Magma... Et le look suivait :

 

Si ! C'est moi !

 

Il faut dire que la musique de Magma nous plaisait furieusement et son côté violent et agressif nous rafraîchissait en cette époque de Flower Power qui annonçait déjà le politiquement correct Ecolo-Réactionnaire des décennies suivantes. 

 

Des années ont passé, j'ai coupé mes cheveux et Josette s'est débarrassée de sa peau de chèvre Afghane à poils roux mais le vïrus est toujours là. La preuve, quand j'ai téléchargé sur Itunes le Magma live de 1979 puis les deux albums de Retrospektïw de 1980, nous nous sommes remis à hurler comme des possédés en arpentant les pièces de notre maison d'un air martial pendant que nos enfants se tapaient la tempe de l'index d'un air désolé...
 
Dans la foulée, je me suis fait une playlist Magma de six heures pour mon Ipod shuffle en prévision du marathon de Paris. Ça va mal se terminer, j'vous le dis !
 
 
Pour vous remercier d'avoir lu ce pénible billet jusqu'au bout, je vous ai fait une petite vidéo illustrant les deux premières minutes de MDK. Vous allez aimer :
 
 
 
 
 

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LES FOLIES D'ESPAGNE 7

Par Le Lutin d'Ecouves - 23-03-2010 22:46:20 - 2 commentaires

 

Andrea Falconieri

1585-1656

 

Andrea Falconieri est un de ces compositeurs à cheval sur la Renaissance finissante et le premier baroque. Cette génération dont un des plus célèbres représentants fut Monteverdi, fut à l'origine de la refondation de l'esthétique musicale européenne dont les échos devaient se propager jusqu'en 1750, date de la mort de J.S.Bach.

 

Falconieri est né et mort (de la peste) à Naples et a exercé le métier de compositeur et de luthiste dans cette ville ainsi que dans d'autres endroits d'Italie. Il a cependant voyagé en Europe un certain temps et notamment en Espagne .

L'on sait peu de choses sur ce compositeur et il aurait pu rester totalement dans l'ombre si une de ses compositions pour deux violons et basse continue  n'avait repris le thème de la Folia sous sa forme ancienne pour le faire évoluer vers sa forme "classique" à l'instar de Francesco Corbetta (épisode 7).

 

 

Cette pièce datant de 1650, de par la progression des accords et le changement de tempo au niveau de la 9ème variation est ce qui se rapproche le plus des Folies popularisées des dizaines d'années plus tard par Lully, Marais ou Corelli.

Si ces Folias de Falconieri ne sont pas strictement les premières Folies sous leur forme définitive (telles qu'on les connaît sous la plume de Lully en 1672), du moins peut-on considérer qu'elles en sont à l'origine.

 

 Folías echa para mi Señora Doña Tarolilla de Carallenos (1650): 10 variations

 
 
1   2    3    4    5    6
 
Texte de référence : billet 1
 
 

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DEVOIR DE RESERVE ET D'OBEISSANCE

Par Le Lutin d'Ecouves - 20-03-2010 12:22:26 - 12 commentaires

 
Après la carotte et le bâton : 
le bâton et le bâton
 
 
 
Entré en 1977 dans l'Education Nationale, j'ai tout vu et tout entendu en une bonne douzaine de réformes. Chaque ministre voulait imprimer son empreinte de pied dans l'arrière-train du mammouth et pondait une série de décisions qui, quand elles étaient compréhensibles, s'appliquaient mollement puis se dissolvaient dans la réforme suivante.
 
De ce joyeux bazar,  les enseignants s'en accommodaient car, généralement, la pilule passait grâce à un peu de miel rajouté dans les discours officiels. Ils étaient toujours caressés à un moment ou à un autre dans le sens du poil par une administration qui rappelait fort à propos le rôle essentiel de ces merveilleux éducateurs de la jeunesse française.
 
Mais voilà, depuis un moment la machine à lustrer le poil du mammouth est tombée en panne et l'administration ne renvoie plus qu'une image de mépris et de suspicion. Nous qui ne comptons pas nos heures devons justifier de la longueur et du positionnement de nos récréations, de chaque minute de réunion, de chaque action pédagogique, de chaque intervention extérieure, de chaque sortie...
 
Big Brother nous surveille de plus en plus étroitement,  il ne reste plus qu'à mettre des caméras dans les écoles pour vérifier que les profs travaillent bien des fois qu'ils passeraient leurs journées à surfer le  ouèbe...
 
 
 
 
Il ne suffit plus de travailler, il faut prouver qu'on bosse, des fois qu'on ferait semblant. Et ce n'est que tableaux, rapports, évaluations à rendre...

Si ce n'était que ça... En plus, comme certains regimbent, des instructions sortent régulièrement, rappelant les fonctionnaires à leurs obligations comme ce courrier que mon école vient de recevoir :
 
 
 
"Des rappels ont été effectués, lors de la réunion de rentrée des directeurs d’école, sur les obligations des fonctionnaires. Si ces obligations font l’objet de toute l’attention de la part de certains d’entre vous*, il semblerait qu’elles ne soient pas encore prises en compte par tous.
Nous tenons donc à souligner l’importance que peuvent revêtir le devoir de réserve et le devoir d’obéissance..."
 
 
 
 
Celle-là, on ne me l'avait pas encore faite ! Réserve et obéissance, c'est tout moi, ça !
 
 
Mais... zut de zut !  Si ça se trouve, je ne respecte pas ces devoirs de réserve et d'obéissance en écrivant ce billet ! Si ça se trouve, il existe une brigade spéciale dédiée à la recherche des vilains enseignants indisciplinés !
 
Je suis découvert ou ça va pas tarder ! Une équipe de fins limiers épluche en ce moment le ouèbe grâce à un nouveau moteur de recherche :
 

 
 
Cette fois-ci, je suis fait comme un Rustique au lait cru ! Je m'attends d'une minute à l'autre à une descente de la police administrative.
 
 
 
 
 
*Ce type de formulation s'appelle un solécisme, c'est à dire un gros caca syntaxique.
 
 
 

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LE LUTIN COACH ?

Par Le Lutin d'Ecouves - 17-03-2010 00:07:10 - 12 commentaires

N'importe quoi !
 
 
Sous prétexte que j'ai couru, ou devrais-je dire rampé de nombreuses compétitions, je me suis retrouvé cette année dans la peau d'un coach.
 
Deux récents Trailers d'Ecouves ont décidé de faire leur premier marathon à Paris dans moins d'un mois :
 
Catherine, ancienne fumeuse, court depuis un an pour évacuer le goudron et bien d'autres choses encore.
Hervé, toujours coiffeur, est un des ces types doués pour la course mais qui n'avait pas encore franchi le pas de la longue distance.
 
Et ils ont eu la drôle d'idée de me demander de les coacher !
 
Depuis début janvier, en plus des sorties habituelles,  je les torture toutes les semaines sur piste en leur faisant courir des fractionnés.
 
Résultat : Ils ont fait des progrès significatifs et je me suis fait deux déchirures à la cuisse droite.
 
La cerise sur le gâteau : pas guéri, je les ai emmenés dimanche pour une sortie de 30 km sur route prévue dans leur préparation.
 
 
 
 
On va faire de la plaine, enfin, ce qui peut se rapprocher du plat car chez nous c'est pas la Beauce !
 
 

Bon, là vous ne passez pas devant chez moi mais vous n'êtes pas loin... On est à cinq minutes d'Alençon
 
Le but de la sortie, c'est de ne pas passer sous les 10 km/h. J'estime  au pif que la petite Catherine vaut entre 4h00 et 4h12 au marathon. Il s'agit de lui donner un rythme.
 
 
 
C'est vrai, il y des coins plus moches pour courir. De plus, ce dimanche est le premier jour de mars  lors duquel le vent de nord-est ne souffle pas. Ce n'est pas le printemps mais on entend les alouettes crier comme des malades au-dessus des prés encore engourdis. C'est bon signe !
 
 
 
Moi, je suis derrière et je me dis : "Pourvu que je tienne jusqu'au bout. Un coach qui cale, ça va faire mauvais genre !"
 
J'ai effectivement les jambes lourdes et ma déchirure me tarabuste. Un abandon pendant l'entraînement, j'ai pas encore essayé...
 
 
Il n'est pas besoin d'avoir fait le Raid28 avec moi pour savoir qu'orientation et moi, ça fait deux. Pendant la traversée de la plaine, j'ai constamment la trouille de me tromper de chemin. Je me dis que si je paume mes apprentis marathonien, ils seraient capables de me battre et de me jeter dans le fossé... 
 
Une fois la plaine traversée, il va bien falloir se faire les collines si on veut rejoindre Radon, notre but. Les deux gamins (Ce sont de tout jeunes quadras) se comportent parfaitement.
 
 
 
 
Je laisse partir le gars Hervé sur la dernière partie du parcours. Lui, il sera loin devant moi au marathon. Il est doué, j'vous dit !
 
Je reste avec Catherine qui ne lâche rien malgré de sévères montées qui annoncent Ecouves
 
 
 
Yes ! Trente kilomètres en 2h57 sur un terrain bien plus dur que Paris ! Et Catherine a de la réserve. Bon signe pour le 11 avril ! Les deux futurs marathoniens sont sur la bonne voie.
 
Quant à moi.... Paris fut mon pire marathon il y a deux ans. J'ai fini le moral éparpillé façon puzzle et jes jambes comme deux foulards. On verra bien ce que ça va donner mais avec une déchirure qui ne veut pas guérir complètement et un mental de fromage à raclette, je pense que je suis au point... ou à point.
 
Il ne reste plus qu'à rejoindre les Trailers d'Ecouves au bar.
 
 
 
Deux Affligem chacun, ça le vaut !
 

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EIN VOLK, EIN REICH, EIN BISCUIT

Par Le Lutin d'Ecouves - 15-03-2010 19:42:59 - 4 commentaires

 

Si Hitler s'était appelé Pepito,

les Nazis auraient dit :

 

 

 

Merci à DTC pour l'idée

 

 

 


 

 

 

 

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HENRI ET LA PEYRONIE

Par Le Lutin d'Ecouves - 12-03-2010 20:30:52 - 5 commentaires

 

 La paire honnie

(Jeu de mots lamentable)

 

Dans la série, la Nature est cruelle mais elle a aussi de l'humour, le Lutin vous présente la maladie de La Peyronie qui génère une induration plastique des corps caverneux due au développement d'une plaque fibreuse, ce qui a pour effet d'incurver le pénis lors de l'érection :

 

 

 

 

Lors de la prime adolescence, cela ne pose pas trop de problèmes hormis le fait qu'on a souvent le menton humide mais ça se corse au moment des premiers rapports sexuels car la dame n'est pas en général équipée pour les fusils qui tirent dans les coins.

 

C'est ce qui est arrivé au pauvre roi Henri II (1519-1559) qui fut marié à l'âge de 14 ans à Catherine de Médicis.  

 

Henri II jeune

 

Le malheureux garçon avait déjà du mal à prendre les choses en main et il devait en plus assurer, sur ordre de son père François 1er, une descendance à la dynastie des Valois. La galère ! Henri avait beau tirer moult fois de son arquebuse, la décharge ne passait guère la porte d'entrée de la jeune mariée.

Un moment, l'on songea bien faire porter le fardeau de ce fiasco à l'épousée pour demander une annulation du mariage pour stérilité mais voilà, en dehors du fait qu'elle était la plus riche héritière d'Italie, la petite Catherine était la nièce de deux papes successifs.

"Pas question ! dit Papa François, on va pas se mettre les Ritals à dos alors qu'on se frite déjà avec les Espingouins !"

De plus, la particularité physique du jeune dauphin commençait à se savoir comme en témoigne l'abbé de Brantôme, le célèbre chroniqueur :

«On disait que Monsieur le Dauphin avait son fait tort (sa verge tordue) et qu’il n’était pas bien droit, et que pour cela la semence n’allait pas bien droit dans la matrice, ce qui empêchait fort de concevoir.»

Tout cela ne devait pas arranger les affaires du couple...

 

 

Finalement, on fit appel à des médecins qui étudièrent de près l'anatomie du futur roi et l'un d'eux trouva une position adéquate qui, si elle n'était pas forcément confortable, prouva toute sa redoutable efficacité puisque après onze années de mariage stérile, Catherine se mit à pondre coup sur coup dix enfants dont trois devinrent rois de France (François II, Charles IX et Henri III).

 

Un historien* rapporte que lors du premier rapport efficace la future reine aurait dit dans son français approximatif : "Ma, yé crois qué le roy dans ce cas, m'a foutra !"

 

*Il s'agit de Thierry d'Ecouves, un chroniqueur connu à l'époque pour sa mauvaise foi et son manque de sérieux.

 

 

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LES FOLIES D'ESPAGNE 6

Par Le Lutin d'Ecouves - 10-03-2010 00:01:01 - 1 commentaire

 

Francesco Corbetta

1615-1681

 

Francesco Corbetta, considéré comme le plus grand guitariste de son époque, est le type même du musicien baroque européen, passant d'une cour à l'autre pour y exercer son art par le jeu et l'enseignement.

Né à Pavie, notre voyageur commença à exercer dans diverses villes d'Italie puis alla faire un tour en Espagne pour se rendre ensuite en France où il donna des cours de guitare au jeune Louis XIV qui était encore enfant.

On le retrouve ensuite au service de l'archiduc d'Autriche puis il alla travailler à la cour de Hanovre pour retourner ensuite en France où il collabora avec Lully.

La bougeotte étant une de ses caractéristiques, Corbetta fila ensuite en Angleterre où il fut employé par le roi Charles II avant de terminer sa vie à Paris.

 

A cette époque, la guitare, petit instrument à cinq choeurs (5 doubles cordes) est très populaire. Elle est plus facile à prendre en main que le luth et grâce au "rasgueado" (jeu gratté), elle permet au chanteur de s'accompagner lui-même sans trop de difficultés. Cela explique le fait qu'elle va presque supplanter le luth malgré ses possibilités limitées.

Louis XIV lui-même jouera de la guitare une bonne partie de sa vie et il aura de prestigieux professeurs comme le grand Robert de Visée, guitariste, luthiste et théorbiste.

 

 

Corbetta a publié quatre livres de guitare entre 1639 et 1674. Chacun de ses livres comporte des variations sur les Folies d'Espagne (appelées Folia, Folias, Follie ou Folie !!!).

Si aucune de ces variations ne reprend stricto sensu le thème "classique" de la Folia, l'on sent bien que l'on s'approche de celui qui sera popularisé en 1672 par la publication des Folies d'Espagne de Lully.

Il y a fort à parier que Corbetta est un de ceux qui participèrent à l'accouchement définitif du thème de la Folia qui devait se fixer en 1650 sous la plume d'Andrea Falconieri dont je parlerai lors du prochain épisode.

 

Voici donc une de ces variations sur la Folia de Francesco Corbetta :

 

 
 
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Texte de référence : billet 1
 
 
 
 
 

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BLEU COMME L'HIVER

Par Le Lutin d'Ecouves - 07-03-2010 16:07:37 - 5 commentaires

 

Dimanche 7 mars

11h03

 

Je termine mon entraînement dominical en forêt d'Ecouves. Je viens de dépasser le carrefour du Rendez-Vous et je me dirige vers Radon.

Il fait un froid de loup. Le vent de nord-est a chassé toute trace d'humidité dans l'atmosphère et l'air d'une pureté adamantine sublime chaque détail, chaque couleur.

Sans me faire trop d'illusions à cause du contre-jour, je pose mon petit appareil au ras d'une flaque d'eau gelée et je prends un cliché à l'aveugle.

Sans le savoir, j'ai capturé un instant d'éternité.

 

 

 

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