KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Février 2010
Le Lutin d'Ecouves

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Archives Février 2010

LES FOLIES D'ESPAGNE 5

Par Le Lutin d'Ecouves - 26-02-2010 10:28:30 - 1 commentaire

 

Marin Marais

 1656-1728

 

 

Marin Marais, fils de cordonnier doit son ascension sociale à la musique. Après une formation d'enfant de choeur, il s'oriente vers l'étude de la viole auprès de Sainte Colombe, inventeur de la septième corde grave de l'instrument.

Marais a alors seize ans et les choses semblent s'être mal passées... Toujours est-il que Marais étudiera moins d'un an auprès du maître.

A ce propos, voici ce que Titon du Tillet raconte :

"Sainte Colombe fut même le maître de Marais ; mais s’étant aperçu au bout de dix mois que son Elève pouvoit le surpasser, il lui dit qu’il n’avoit plus rien à lui montrer. Marais qui aimoit passionnément la viole, voulut cependant profiter encore du savoir de son Maître pour se perfectionner dans cet Instrument ; et comme il avoit quelque accès dans sa maison, il prenoit le temps en été que Sainte Colombe étoit dans son jardin enfermé dans un petit cabinet de planches, qu’il avoit pratiqué sur les branches d’un Mûrier, afin d’y jouer plus tranquillement et plus délicieusement de la Viole. Marais se glissoit sous ce cabinet ; il y entendoit son maître, et profitoit de quelques passages et de quelques coups d’archets particuliers que les Maîtres de l’Art aiment à se conserver ; mais cela ne dura pas longtemps, Sainte Colombe s’en étant aperçu et s’étant mis sur ses gardes pour n’être plus entendu par son Elève : cependant il lui rendoit toujours justice sur le progrès étonnant qu’il avoit fait sur la Viole ; et étant un jour dans une compagnie où Marais jouait de la Viole, ayant été interrogé par des personnes de distinction sur ce qu’il pensoit de sa manière de jouer, il leur répondit qu’il y avoit des Elèves qui pouvoient surpasser leurs maîtres, mais que le jeune Marais n’en trouverait jamais qui le surpassât." 
 
A partir de cette anecdote, Alain Corneau fit l'excellent film "Tous les matins du monde" dont voici un extrait. Guillaume Depardieu y joue le jeune Marais qui vient se présenter à Sainte Colombe (Jean-Pierre Marielle) en jouant quelques variations de son cru sur l'air des "Folies d'Espagne" :
 
 

 

Elève ensuite de Lully, Marais continua de se perfectionner dans l'art de la viole pour devenir certainement le plus grand compositeur pour cet instrument comme en témoignent ses cinq livres de viole regroupant six cents pièces.

 

C'est en 1701 que Marais publia ses Folies d'Espagne (thème et 31 variations) dans son deuxième livre. L'on sait maintenant que la composition de cette oeuvre remonte au moins à 1680, Marais ayant produit au moins 45 variations sur le célèbre thème popularisé par son maître Lully en 1672.

Je vous propose d'écouter quelques-unes de ces variations parues sous le titre "Couplets de Folies" :

 

 
 
 
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Texte de référence : billet 1
 

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SEXE ET BICS

Par Le Lutin d'Ecouves - 24-02-2010 17:07:18 - 4 commentaires

 

Cours d'éducation sexuelle

 

Depuis l'histoire de la censure du bien innocent dessin animé "Le baiser de la Lune" qui devait présenter l'homosexualité aux classes de Cm 1 et Cm 2, l'on recherche des biais politiquement corrects pour parler de sexualité en classe.

 

Ma fifille qui a des gênes de lutin (et pour cause !), a trouvé une solution et m'a adressé ces images issues du blog espagnol Nimias Cosas Mínimas. Je vous livre quelques-unes des trouvailles d'Alvaro, l'auteur du blog :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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LE OFF DE LA MORT QUI TUE

Par Le Lutin d'Ecouves - 22-02-2010 22:05:01 - Aucun commentaire

 
 
Dans la forêt de Fontainebleau,
sont tapies d'inquiétantes créatures.
 


Revivez les terribles aventures du GGO et de son groupe de survivors dans le récit du OFF pour Monsieur Dénecourt : ICI.


ETYMOLOGIE DU GLAZ

Par Le Lutin d'Ecouves - 20-02-2010 10:39:24 - 2 commentaires

 
Du trail à l'étymologie
 

 

De retour du trail Glazig, après avoir rédigé mon CR, je lis celui du Mustang qui fait référence au nom de la course qui signifie "petit bleu". S'ensuit un échange avec Sam 22 qui précise les choses sur le forum en écrivant ceci : "En Breton, Glaz est une couleur. C'est un mot magique qui désigne toutes les couleurs de la mer. Qu'elle soit bleue, verte, grise, la mer est toujours glaz.

 

Ce à quoi je réponds, histoire d'étaler ma confiture  : "Glaz désigne la même couleur que le latin glaucus qui désigne un bleu-vert qui est à rapprocher du grec klôros qui veut dire vert pâle et qui a donné chlore. Ce terme a ensuite donné le français glauque qui est devenu péjoratif mais qui désigne quand même une eau à la couleur incertaine."

Les langues Européennes ayant la même origine (sauf le basque, le hongrois, le finlandais et le tchétchène), cela n'était pas si étonnant mais un truc me chiffonnait : je retrouvais le mot glaz ou glas dans un tas de langues : breton, cornique (Cornouailles), gallois, gaélique écossais sous l'acception bleu, vert, gris et parfois cru.

Mais dans des langues géographiquement proches : danois, islandais, néerlandais, suédois, allemand je retrouvais ce mot qui signifie verre. Tout comme le mot anglais glass.

Y avait-t-il un rapport entre glas "bleu-vert" et glas "verre" ?

Il semble bien que oui car, en me penchant sur la fabrication du verre dans l'espace euro-méditerranéen, j'ai constaté que les premiers verres, considérés alors comme précieux, étaient bleus. Je cite : "A l'état naturel, le verre est coloré. La teinte naturelle du verre, bleu verdâtre, est due à la présence d'oxydes métalliques contenus dans le sable qui sert à sa fabrication."

 

Collier mésopotamien en verre (V au IIIe siècle av.J.C.)
N'est-ce pas glaz ?

 

Il n'est donc pas irraisonnable de penser que le mot  glas a désigné à la fois le verre et sa couleur par rapprochement (comme en français moderne, on appelle bleu une couleur ainsi que le vêtement de travail de la même teinte ou une ecchymose qui tire sur le bleu).

 

De là à rapprocher les mots vert et verre, il y a un pas que je ne franchirai pas car il n'y a pas de lien apparent entre viridis et vitrum.

Je ne ferai pas non plus de rapport entre glaz et le glas (qui sonne) venant du Latin classicum (signal de trompette pour réunir une classe [dans le sens groupe] qui donnera par extension glapir et glatir ainsi que le provençal glat : aboiement).

 

 

Voilà comment le sport nourrit l'esprit : Mens sana in corpore sano.

 

 


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BACK TO BACH

Par Le Lutin d'Ecouves - 19-02-2010 12:27:38 - 2 commentaires

 

 
 
Johann Sebastian Bach
(1685-1750) 

Deuxième concerto brandebourgeois
Premier mouvement


Aujourd'hui, j'ai envie de vous faire partager mon admiration pour quelqu'un qui nous ferait presque oublier que l'univers n'est qu'un chaos dépourvu de sens.
Passons sur les circonstances de la composition de l'œuvre et penchons-nous sur sa structure comparable aux plus belles architectures gothiques ou aux plus sophistiquées des dentelles à l'aiguille.
Mais avant, introduisons les protagonistes :


 
Accompagnés par quelques cordes et une basse continue, les quatre solistes occupent presque entièrement le terrain. 

Dans cette synthèse des styles français et italiens, la trompette piccolo se taille la part du lion. Sa partition est réputée si difficile que certains musiciens la jouent transposée plus grave ou même remplacent la trompette par un autre instrument (pratique heureusement obsolète depuis quelques années). L'instrument employé pour cet enregistrement est une trompette piccolo baroque sans piston dont le jeu n'est pas à la portée de tout le monde.

Anecdote : C'est en écoutant le deuxième concerto brandebourgeois que Paul Mc Cartney eut l'idée d'ajouter une trompette aiguë à sa chanson Penny Lane.
 
Le hautbois baroque (à une clé) est le seul à pouvoir de temps en temps rivaliser avec la trompette tandis que la flûte à bec alto, aidée du violon, fait ce qu'elle peut pour surnager. 

Il y a deux façons aussi légitimes l'une que l'autre d'écouter Bach, soit on s'assoit et on se dit que c'est beau, soit on cherche à analyser et à comprendre cette musique qui n'est que structure et intelligence. C'est à cette seconde manière d'écouter que je vous invite. Il suffit de démarrer la lecture et de lire le commentaire en dessous. Attention, c'est de la musique qui décoiffe...
 
 

 

Thème principal : dès la première note, la trompette piccolo donne le ton, elle survolera l'ensemble du mouvement soit en se plaçant au-dessus de l'orchestre soit en intervenant dans le dialogue entre les instruments solistes.

A la 19ème seconde, on entend clairement le hautbois servir de tremplin à la première intervention soliste du violon puis le thème est brièvement repris et c'est l'intervention du hautbois (28'') soutenu une seconde avant par le violon. Reprise du thème cette fois-ci surligné par une puissante trompette pour introduire la flûte à bec alto (37'') soutenue par le hautbois. Reprise identique du thème puis c'est la trompette qui joue la quatrième intervention soliste (46'') rendant presque inaudible le soutien de la flûte qui fait ce qu'elle peut en dessous.

La trompette accompagne l'orchestre pour une première conclusion du thème pour reprendre aussitôt son rôle d'hyper soliste dès 1'03'' dans ce qui est ce que j'appellerai un chef d'œuvre de dentelle musicale. Pendant deux parties totalisant une minute et dix secondes, soutenus de temps en temps par l'orchestre, les quatre solistes vont se livrer à un jeu d'entrelacs particulièrement subtil, montant et descendant tels les navettes d'un métier à tisser pour former une étoffe complexe rehaussée des fils d'or de la trompette. C'est presque à une bataille pour la survie que se livrent la flûte et le violon qui s'essoufflent pour exister face au hautbois et à la trompette nettement plus puissants.

C'est pourtant la flûte qui émerge la première pour l'intervention soliste suivante (2'13''). Soulignée par le violon, elle inverse les rôles dès 2'18'' lors de l'intervention du violon qui cède aussitôt sa place  au hautbois (2'22'') pendant que les deux instruments précédents tricotent l'accompagnement et c'est logiquement la trompette qui intervient à 2'26'' soutenue par ses trois compagnons.

On repart ensuite pour une nouvelle bataille dentellière en deux parties (2'31'' à 3'06'' et 3'07'' à 3'51'') dans laquelle seul le hautbois est assez brillant pour parler d'égal à égal avec la trompette (2'51'' à 2'58'' par exemple) pendant que flûte et violon s'escriment à se faire entendre aidés parfois par une trompette juste un peu plus discrète sur la fin.

A 3'52'', reprise du thème. Après quelques longs traits permettant aux autres solistes de s'exprimer une dernière fois, la trompette reprend l'initiative en 4'15'' pour mener l'orchestre à la conclusion du mouvement.


Pour ceux qui sont allés jusqu'au bout, je précise qu'il ne s'agit pas là du commentaire d'un musicien mais de celui d'un amateur curieux... comme le sont les lutins.

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LE SCANDALE DES POISSONS SODOMITES

Par Le Lutin d'Ecouves - 17-02-2010 22:59:43 - 2 commentaires

 


A l'origine, il y a le dessin animé, "Le baiser de la Lune" subventionné par le Centre National de la Cinématographie, la région Bretagne, la Ligue de l'enseignement, la ville de Rennes, et tout un tas d'autres organismes.
 
Voici son synopsis :
 
Prisonnière d’un château de conte de fées, une chatte, « la vieille Agathe », est persuadée que l’on ne peut s’aimer que comme les princes et princesses.

Mais cette vision étroite de l’amour est bouleversée par Félix, le poisson-chat qui tombe amoureux de Léon, un poisson-lune, comme la lune amoureuse du soleil : deux amours impossibles, pour « la vieille Agathe ».
 Pourtant, en voyant ces couples s’aimer, libres et heureux, le regard de la chatte change et s’ouvre à celui des autres.

 

Le but avoué de ce film qui devait être diffusé dans les écoles aux enfants de Cm1 et Cm2 était de présenter l'homosexualité de manière dédramatisée et naturelle. On pouvait ainsi espérer faire reculer les préjugés et les discriminations concernant certaines orientations sexuelles.

 

Houlà ! Le sang de madame Christine B., ancienne ministre, n'a fait qu'un tour. Soutenue par diverses associations garantes de la bonne santé mentale de l'enfance bien mouchée et bien lavée, ladite madame B., pénétrée par sa mission de salubrité publique, s'est fendue d'une lettre dénonciatrice adressée au ministre de l'Education Nationale qui s'est aussitôt dressé pour s'ériger en protecteur de nos chères têtes blondes.

Le couperet est tombé : le film est interdit dans les écoles primaires. Les poissons sodomites n'ont plus qu'à se rhabiller.

 

Voilà, encore une occasion ratée de parler de tolérance, de différence et d'identité à l'école.

Plutôt que de voir les enfants s'interroger sur leur orientation sexuelle ou sur celle des autres, on préfère les remettre devant la télé qui leur déverse des flots d'images morbides et fortement érotisées face auxquelles ils n'ont ni le temps ni les outils leur permettant d'analyser ce qui leur tombe dessus.

Pour que vous vous fassiez une idée, je vous propose de visionner la bande annonce de ce dessin animé :

 

 
Le site du film
 

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LE LUTIN DANS LE GLAZ

Par Le Lutin d'Ecouves - 16-02-2010 19:26:35 - 3 commentaires

 

Saint Valentin 2010

Quelque part en Bretagne...

Je viens de finir le trail Glazig et le Soleil breton incendie cet hiver qui ne veut pas finir.

Le récit de la course ICI.

 

 

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VINGT-SEPT SECONDES A PARTAGER

Par Le Lutin d'Ecouves - 16-02-2010 13:52:53 - 1 commentaire

 

Dimanche 14 février 2010 17h45

 

Après 49 km de trail courus en deux jours, je m'assois quelques instants sur des rochers pour contempler la mer et je comprends ce que je viens faire en Bretagne...

 

 

A suivre : le récit du Trail Glazig.

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UN PRESIDENT ET DES ARBRES

Par Le Lutin d'Ecouves - 13-02-2010 09:18:10 - Aucun commentaire

 

Quarante ans plus tôt

 

 

Les années 70 furent pour moi celles de l'adolescence et du passage à l'âge adulte. Bien évidemment, ce fut aussi la période lors de laquelle j'ai développé un semblant de conscience politique, histoire de faire comme tout le monde.

Dans le milieu incroyablement conformiste des lycéens des années 70, il n'y avait qu'une attitude licite, celle qui consistait à vomir le pouvoir en place; ce qui était assez aisé vu le ramassis de conservateurs rassis et d'anciens collabos qui avaient survécu au grand blanchiment de l'après-guerre.

Adolescence n'est pas nuance et nos cibles préférées étaient bien sûr les hommes d'état qui représentaient pour nous tout ce nous rejetions dans la société, avec en première ligne, le président Pompidou, ses clopes et son air patelin.

Les premiers mouvements écologistes faisaient leur apparition (je me souviens de René Dumont en 74) et j'ai même participé  à cette époque à une manif-plantation d'arbres sur un terrain de la ZUP d'Alençon pour protester contre le démarrage d'un chantier.

Mais voilà, le monde que je voyais en noir et blanc était un peu plus subtil que cela. En témoigne cette lettre du président Pompidou à son premier ministre Jacques Chaban-Delmas :

 

 « Mon cher premier ministre,

J’ai eu par le plus grand des hasards communication d’une circulaire du Ministre de l’Equipement, Direction des Routes et de la Circulation Routière, dont je vous fais parvenir photocopie.

Cette circulaire, présentée comme un projet, a en fait déjà été communiquée à de nombreux fonctionnaires chargés de son application, puisque c’est par l’un deux que j’en ai appris l’existence.

 

Elle appelle de ma part deux réflexions :

La première, c’est qu’alors que le conseil des ministres est parfois saisi de questions mineures telles que l’augmentation d’une prime versée à quelques fonctionnaires, des décisions importantes sont prises par les services centraux d’un ministère en dehors de tout contrôle gouvernemental.

La seconde, bien que j’aie plusieurs fois exprimé en conseil des ministres ma volonté de sauvegarder partout les arbres, cette circulaire témoigne de la plus profonde indifférence à l’égard des souhaits du président de la république. Il en ressort en effet que l’abattage des arbres le long des routes deviendra systématique sous prétexte de sécurité.

Il est à noter par contre que l’on envisage qu’avec beaucoup de prudence et à titre de simple étude le déplacement des poteaux électriques ou télégraphiques. C’est que là il y a des administrations pour se défendre.

Les arbres eux, n’ont, semble t-il, que moi-même et il apparaît que cela ne compte pas.

La France n’est pas faite uniquement pour permettre aux français de circuler en voiture, et quelle que soit l’importance des problèmes de sécurité routière, cela ne doit pas aboutir à défigurer son paysage.

D’ailleurs, une diminution durable des accidents de la circulation ne pourra résulter que de l’éducation des conducteurs, de l’instauration des règles simples et adaptées à la configuration de la route, alors que complication est recherchée comme à plaisir dans la signalisation sous toutes ses formes. Elle résultera également des règles moins lâches en matière d’alcoolémie, et je regrette à cet égard que le gouvernement se soit écarté de la position initialement retenue.

La sauvegarde des arbres plantés au bord des routes, et je pense en particulier aux magnifiques routes du Midi bordées de platanes, est essentielle pour la beauté de notre pays, pour la protection de la nature, pour la sauvegarde d’un milieu humain.

Je vous demande donc de faire rapporter la circulaire des Ponts et Chaussées et de donner des instructions précises au ministre de l’équipement pour que, sous divers prétextes, vieillissement des arbres, demandes de municipalités circonvenues à tout souci d’esthétique, problèmes financier pour l’entretien des arbres et l’abattage des branches mortes, on ne poursuive pas dans la pratique ce qui n’aurait été abandonné que dans le principe et pour me donner satisfaction d’apparence.

La vie moderne dans son cadre de béton, de bitume et de néon créera de plus en plus chez tous un besoin d’évasion, de nature et de beauté.

L’autoroute sera utilisée pour les transports qui n’ont d’autre objet que la rapidité. La route elle, doit revenir pour l’automobiliste de la fin du XX ème siècle ce qu’était le chemin pour le piéton ou le cavalier : un itinéraire que l’on emprunte sans se hâter, en en profitant pour voir la France.

Que l’on se garde de détruire systématiquement ce qui en fait la beauté ! »

( Merci à Alain Baraton pour l'info)

 

Voilà, c'était il y a quarante ans et pourtant tellement actuel. Cependant, au niveau de la langue et de l'expression, on est loin de la vulgarité  d'une grande partie de la classe politique contemporaine. Verrai-t-on à notre époque d'héritiers et de gestionnaires un agrégé de lettres fils d'instit parvenir à l'Elysée ? Pas sûr !

 

Rassurez-vous, je ne vais pas fonder un parti Lutino-Pompidolien, là n'est pas le propos. Je ne crois pas que j'aurais pu partager toutes les opinions de ce président.

Mais j'aurais certainement pris plaisir à discuter avec lui...

 

 


 

LES FOLIES D'ESPAGNE 4

Par Le Lutin d'Ecouves - 12-02-2010 20:54:13 - 1 commentaire

 

Jean-Henry d'Anglebert

1629-1691

Il aurait pu s'appeler Jean-Henry de Beauregard !

 

D'Anglebert est un pur produit de la première école de clavecin français initiée par Chambonnières. Il s'agit d'une forme d'expression héritée des grands maîtres du luth.

Ce proche de Lully, devenu ordinaire de la musique de la chambre du Roi, laisse un certain nombre de pièces manuscrites dont de nombreuses transcriptions (entre autres, d'airs de Lully); il ne publie cependant qu'un seul livre de clavecin en 1689 dans lequel, on trouve des variations sur les Folies d'Espagne, air très en vogue depuis leur publication par Lully en 1672.

Les variations de d'Anglebert reflètent parfaitement le style de l'auteur emprunt de noblesse et de sentiments retenus, ce que j'appelle "l'Esprit Français".

 

Folies d'Espagne

 

 
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Texte de référence : billet 1
 

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