CENT MÈTRES CARRÉS : MES HYMÉNOPTÈRES (II)
Par Le Lutin d'Ecouves - 15-04-2020 12:36:03 - 1 commentaire
Cette série de billets a pour but de faire un catalogue forcément incomplet des arachnides et insectes photographiés par mes soins dans mon petit jardin urbain d'Alençon de seulement 100 m². J'avais déjà commis un billet en 2017 mais je m'étais arrêté à 100 spécimens alors que chaque année m'apporte de nouvelles surprises ; de plus, ce billet ne comportait que des photos. Ce petit hobby scientifique m'a beaucoup appris, entre autres que, pour qui sait regarder, la beauté de la nature est infinie. J'estime l'identification des espèces exacte à 95%. Que les spécialistes pardonnent mes éventuelles erreurs et qu'ils m'en fassent part que je les rectifie. (Mise à jour du 11 avril 2022).
Si elle butine pour se nourrir, cette petite abeille mégachile facile à reconnaître avec son abdomen pointu ne récolte pas de pollen car c'est une abeille cleptoparasite : elle pond ses œufs dans les nids d'autres mégachiles, ses larves mangent ensuite les œufs de leurs hôtes pour mieux assurer leur survie.
L'halicte de la scabieuse niche dans des tunnels creusés au sol, parfois en bourgade. Elle se nourrit de pollen et de nectar, c'est aussi la nourriture des larves élevées dans les tunnels.
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Autre abeille sociale proche de la précédente, photographiée en plein vol. La reine lasioglosse à pattes blanches creuse un tunnel vertical d'environ 15 cm dans le sol où elle va pondre dans des cellules avant d'être secondée par ses ouvrières. Cette espèce se nourrit et nourrit ses larves en butinant.
Le lasioglosse commun peut être confondu avec le lasioglosse à pattes blanches. Si je ne me suis pas trompé, il s'agirait là d'un mâle. On peut l'observer de mars à octobre. Le nid est construit dans un gazon ras ou dans d'autres situations ouvertes au soleil mais ne semble pas se trouver en grands rassemblements. Dans la situation la plus typique, la femelle fondatrice solitaire creuse toute la longueur du terrier principal, qui est presque vertical. Elle construit ensuite un court tunnel latéral à une certaine distance du fond qui mène à un groupe de cellules en forme de peigne entourées d'une chambre à air. La femelle construit 4 à 7 cellules dans lesquelles elle élève des ouvrières plus petites aux ovaires sous-développés et parfois un ou deux mâles. Les ouvrières prennent ensuite en charge la recherche de nourriture.
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Le lasioglosse brillant se distingue des autres par sa couleur vert bronze. Peu de renseignements sur cette espèce à part qu'elle niche sur des parois en pente, murs en pierre sèche ou de maison. Elle se nourrit sur des astéracées.
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Halictus quadricinctus
L'halicte à quatre bandes est un des plus longs de la famille. C'est une abeille solitaire creusant des nids à plusieurs cellules mais on a observé des nids coopératifs de plusieurs femelles. Cette espèce butine le souci des champs, la centaurée, le chardon d'Espagne, la moutarde...
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La forme des antennes et les dessins du thorax me font penser à une autre espèce d'ancistrocerus, probablement gazella. L'identification reste difficile sur photo et je ne suis pas prêt à trucider les insectes pour les observer à loisir... L'intérêt de ce cliché est de montrer dans quel type d'habitat cette guêpe peut installer ses nids.
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On pourrait le confondre avec son cousin unguiculé nonobstant le fait que cette guêpe potière est beaucoup plus petite. Cela dit, l'eumène couronné a des mœurs identiques et fabrique aussi de petits pots pour y loger ses œufs et les chenilles destinées à nourrir sa progéniture.
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Liens vers les autres billets :
Odonates, Orthoptères, Dermaptères, Neuroptères, Blattidés, Mantidés
Par Le Lutin d'Ecouves - 01-04-2020 15:46:49 - 13 commentaires