Par Le Lutin d'Ecouves - 02-10-2023 15:42:20 - 3 commentaires
Patiemment, depuis une dizaine d'années, je fais le catalogue photographique des insectes (et des quelques araignées) de mon jardin pensant un jour atteindre la centaine d'espèces. En fait, je suis à ce jour arrivé à 200 espèces d'insectes (voir les liens en fin de billet). Pour ce billet, je vais cependant m'attacher plus au niveau esthétique et expressif de ces bestioles que j'ai appris à aimer. Voici donc ma sélection de l'année 2023 du petit monde grouillant de vie de mon jardin. Je vous enjoins à cliquer sur les photos pour jouir des détails si vous les désirez.
Ce petit point noir avec une trompe est un charançon de l'iris dont il s'apprête à trouer les pétales. Trop mignon !
Cette chrysomèle de Banks me permet d'effectuer un camaïeu allant du rose pâle au rouge foncé. Cela dit, elle a l'air un peu perdue sur ce pistil.
Son cousin l'éristale opiniâtre vaut ici par la richesse de ses détails. A un poil près...
Plus gracieux, l'éristale des fleurs a un surnom cocasse : la mouche Batman car il a le signe du super héros dessiné sur le pronotum, ce qui se voit mieux du dessus.
Mon syrphe préféré reste la volucelle zonée, énorme mouche assez gonflée pour imiter le frelon histoire de vous faire peur mais aussi, à l'aide de ses phéromones, de parasiter les nids de frelons en y pondant ses œufs. Balèze la mouche !
Puisqu'on en parle... en voici un de frelon. Ne vous fiez pas à son air revêche, le frelon asiatique est de loin le plus pacifique des deux frelons présents dans notre pays tant qu'on est à distance de son nid. Comme il est carnivore et aussi butineur, il est bien plus facile à photographier que son cousin européen qui lui, est uniquement viandard et peu commode.
Ici, la fleur a autant d'importance que l'insecte sur ce cliché. L'euodynerus dantici est une guêpe solitaire assez rare de la famille des eumènes.
Mon eumène préféré reste l'eumène unguiculé, la guêpe potière à la taille de... guêpe. Il s'agit ici d'un mâle, plus brun et nettement plus petit que sa femelle qui fait la taille d'un beau frelon mais l'élégance et la placidité en plus.
Après l'eumène unguiculé qui nous vient d'Espagne, voici l'isodonte mexicaine plus petite mais tout aussi élégante toute de noir bleuté vêtue. Elle fait partie de la famille des sphécidés, grands mangeurs de sauterelles dont j'ai récemment parlé.
On est ici à la limite au niveau qualité d'image malgré un joli bokeh : la lumière est un peu juste et l'animal minuscule mais ce gasterupion assectator femelle a un certain style avec son abdomen relevé et son ovipositeur qui lui permet de pondre dans les larves d'abeilles solitaires qui finissent bien sûr dévorées par sa progéniture.
Eh oui, 17 sortes de punaises répertoriées dans mon jardin ! Cette punaise des baies est une des plus jolies et elle participe ici à un petit festival de couleurs.
Pour ceux qui veulent aller plus loin, les liens pour les 198 insectes et 13 araignées identifiés à ce jour dans mon jardin avec une fiche pour chaque animal :
Odonates, Orthoptères, Dermaptères, Neuroptères, Blattidés, Mantidés
Par Le Lutin d'Ecouves - 01-08-2023 18:14:12 - 6 commentaires
En balade du côté du Fort de Bertheaume à mi-chemin entre Brest et la Pointe St Mathieu, mon épouse et moi décidons de pique-niquer en ce lieu magnifique et quasiment désert. Au sol, je remarque des trous qui excitent ma curiosité entomologique.
La bestiole s'envole bientôt puis revient rapidement avec de la compagnie qu'elle pose au sol :
La sauterelle est toujours vivante et elle le restera assez longtemps pour servir quelques repas frais à la larve de son prédateur.
Par Le Lutin d'Ecouves - 29-07-2022 19:29:28 - 6 commentaires
Par Le Lutin d'Ecouves - 14-11-2020 11:47:54 - 9 commentaires
13 novembre 2020
Bonjour Lutin ! |
La mante religieuse est un insecte plutôt méditerranéen qui s'est longtemps contenté de vivre au sud de la Loire. Depuis quelques années, j'en vois effectivement dans notre campagne normande mais en petite quantité. Ce n'est que l'année dernière que j'ai enfin pu photographier une femelle de 7 à 8 cm de long dans mon jardin d'Alençon.
Je ne m'attendais pas à tomber sur ce mâle (5 à 6 cm) en plein milieu du mois de novembre alors que jusqu'il y a peu, cette espèce était rare en Normandie a fortiori si tard dans l'année. M'ayant détecté et intrigué par le bruit de l'appareil photo, il s'est immobilisé, pensant être en sécurité s'il ne bougeait pas.
Il m'a fallu monter la sensibilité jusqu'à 800 ISO pour obtenir un cliché avec suffisamment de profondeur de champ. En ces temps de punition où l'on nous prive des prés et des forêts*, l'irruption de cette vie improbable fait un bien fou.
*Les 15 000 ha de la forêt d'Ecouves sont actuellement interdits aux lutins. Les seuls à être autorisés à s'y promener par décision préfectorale sont les chasseurs (à fusil, pas à courre), il faut dire que les munitions et l’alcool font partie des produits essentiels encore en vente. Pour l'alcool, je ne vais pas trop me plaindre...
CENT MÈTRES CARRÉS : MES HÉMIPTÈRES (I)
Par Le Lutin d'Ecouves - 16-07-2020 12:24:47 - 4 commentaires
Cette série de billets a pour but de faire un catalogue forcément incomplet des arachnides et insectes photographiés par mes soins dans mon petit jardin urbain d'Alençon de seulement 100 m². J'avais déjà commis un billet en 2017 mais je m'étais arrêté à 100 spécimens alors que chaque année m'apporte de nouvelles surprises ; de plus, ce billet ne comportait que des photos. Ce petit hobby scientifique m'a beaucoup appris, entre autres que, pour qui sait regarder, la beauté de la nature est infinie. J'estime l'identification des espèces exacte à 95%. Que les spécialistes pardonnent mes éventuelles erreurs et qu'ils m'en fassent part que je les rectifie.
Bouh, on a peur ! La punaise diabolique ne doit son nom qu'à deux très petites cornes qu'elle possède de part et d'autre de la tête. En France depuis douze ans, elle provient d'Asie. Adulte, elle ressemble à la punaise nébuleuse. Elle pose actuellement problème car elle s'attaque en priorité aux fruits mais aussi à toutes sortes de légumes.
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CENT MÈTRES CARRÉS : MES DIPTÈRES (III)
Par Le Lutin d'Ecouves - 10-06-2020 18:34:18 - 3 commentaires
Encore une nouvelle famille, les Platypezidae ou mouches à pieds plats. Celle-ci devrait plutôt vivre en forêt mais a quand même fait un saut chez moi. Ses larves se développent sur les champignons.
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Lindneromyia dorsalis
Autre Platypezidae, cette minuscule mouche vit sur des arbustes en se nourrissant de champignons. Pas spécialement urbaine, je l'ai cependant trouvée dans mon jardin normand.
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Conops vitellinus
Autre conopidé, celui-ci ne se gêne pas pour imiter la guêpe à l'instar de certains syrphes. Celui-ci est très peu renseigné et j'ai mis du temps à l'identifier. Ce que l'on sait sur lui, c'est qu'il parasite un hyménoptère du type guêpe, bourdon ou osmie.
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Visible de mars à août, ce conopidé a un moment été envisagé pour la lutte biologique car il pond ses œufs indifféremment sur l'abdomen du frelon européen et asiatique et en limite ainsi la population puisque les larves de conopidé finissent par tuer leur hôte. Malheureusement, cette espèce n'est pas difficile et elle parasite aussi les bourdons et les guêpes donc son élevage apporterait de nouveaux déséquilibres.
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CENT MÈTRES CARRÉS : MES DIPTÈRES (II)
Par Le Lutin d'Ecouves - 15-05-2020 11:20:09 - 1 commentaire
Mintho Rufiventris
Celle-là, j'ai mis du temps à l'identifier ; j'ai dû me taper tous les dessins d'ailes de tachinidés pour la trouver. Cette mouche fort sympathique est un parasite des Pyralidés, ce qui va intéresser les possesseurs de buis dévastés par la Pyrale.
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CENT MÈTRES CARRÉS : MES HYMÉNOPTÈRES (III)
Par Le Lutin d'Ecouves - 01-05-2020 21:50:37 - 2 commentaires
Vespa crabro
Celle-là, elle s'est fait attendre ! Au bout d'une douzaine d'années, je peux enfin lui tirer le portrait. Elle, car c'est une jeune femelle de frelon européen qui vient certainement de sortir de son trou où elle a passé l'hiver, ce qui explique qu'elle a attendu la fin de la séance photo pour s'envoler enfin réchauffée. Son cycle de vie est comparable à celui de son cousin asiatique : seules des jeunes femelles fécondées passent l'hiver puis elles sortent de leur abri entre avril et mai, se nourrissant de liquides sucrés (nectars, sève) pour débuter la construction d'un nid en élevant leurs premières larves qu'elles nourrissent de mouches, guêpes et surtout d'abeilles. Ensuite, les ouvrières prennent le relais et le nid s'agrandit pour culminer parfois jusqu'à 1000 individus. Même s'il est plus grognon que le frelon asiatique, le frelon européen reste peu agressif sauf si l'on approche de son nid. Contrairement à la légende, son venin n'est pas plus dangereux que celui de la guêpe ou de l'abeille. Pour distinguer les deux espèces de frelons, c'est facile : le frelon européen est un tiers plus gros que son cousin asiatique et ses pattes sont rousses alors que celles de vespa velutina sont jaunes.
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Ce petit crabronidé a pour proies de petits diptères qu'il capture pour nourrir ses larves. L'animal est très peu étudié et je n'en sais pas plus... désolé.
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Macrophya annulata
Gasterupion assectator |
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CENT MÈTRES CARRÉS : MES HYMÉNOPTÈRES (II)
Par Le Lutin d'Ecouves - 15-04-2020 12:36:03 - 1 commentaire
Cette série de billets a pour but de faire un catalogue forcément incomplet des arachnides et insectes photographiés par mes soins dans mon petit jardin urbain d'Alençon de seulement 100 m². J'avais déjà commis un billet en 2017 mais je m'étais arrêté à 100 spécimens alors que chaque année m'apporte de nouvelles surprises ; de plus, ce billet ne comportait que des photos. Ce petit hobby scientifique m'a beaucoup appris, entre autres que, pour qui sait regarder, la beauté de la nature est infinie. J'estime l'identification des espèces exacte à 95%. Que les spécialistes pardonnent mes éventuelles erreurs et qu'ils m'en fassent part que je les rectifie. (Mise à jour du 11 avril 2022).
Si elle butine pour se nourrir, cette petite abeille mégachile facile à reconnaître avec son abdomen pointu ne récolte pas de pollen car c'est une abeille cleptoparasite : elle pond ses œufs dans les nids d'autres mégachiles, ses larves mangent ensuite les œufs de leurs hôtes pour mieux assurer leur survie.
L'halicte de la scabieuse niche dans des tunnels creusés au sol, parfois en bourgade. Elle se nourrit de pollen et de nectar, c'est aussi la nourriture des larves élevées dans les tunnels.
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Autre abeille sociale proche de la précédente, photographiée en plein vol. La reine lasioglosse à pattes blanches creuse un tunnel vertical d'environ 15 cm dans le sol où elle va pondre dans des cellules avant d'être secondée par ses ouvrières. Cette espèce se nourrit et nourrit ses larves en butinant.
Le lasioglosse commun peut être confondu avec le lasioglosse à pattes blanches. Si je ne me suis pas trompé, il s'agirait là d'un mâle. On peut l'observer de mars à octobre. Le nid est construit dans un gazon ras ou dans d'autres situations ouvertes au soleil mais ne semble pas se trouver en grands rassemblements. Dans la situation la plus typique, la femelle fondatrice solitaire creuse toute la longueur du terrier principal, qui est presque vertical. Elle construit ensuite un court tunnel latéral à une certaine distance du fond qui mène à un groupe de cellules en forme de peigne entourées d'une chambre à air. La femelle construit 4 à 7 cellules dans lesquelles elle élève des ouvrières plus petites aux ovaires sous-développés et parfois un ou deux mâles. Les ouvrières prennent ensuite en charge la recherche de nourriture.
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Le lasioglosse brillant se distingue des autres par sa couleur vert bronze. Peu de renseignements sur cette espèce à part qu'elle niche sur des parois en pente, murs en pierre sèche ou de maison. Elle se nourrit sur des astéracées.
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Halictus quadricinctus
L'halicte à quatre bandes est un des plus longs de la famille. C'est une abeille solitaire creusant des nids à plusieurs cellules mais on a observé des nids coopératifs de plusieurs femelles. Cette espèce butine le souci des champs, la centaurée, le chardon d'Espagne, la moutarde...
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La forme des antennes et les dessins du thorax me font penser à une autre espèce d'ancistrocerus, probablement gazella. L'identification reste difficile sur photo et je ne suis pas prêt à trucider les insectes pour les observer à loisir... L'intérêt de ce cliché est de montrer dans quel type d'habitat cette guêpe peut installer ses nids.
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On pourrait le confondre avec son cousin unguiculé nonobstant le fait que cette guêpe potière est beaucoup plus petite. Cela dit, l'eumène couronné a des mœurs identiques et fabrique aussi de petits pots pour y loger ses œufs et les chenilles destinées à nourrir sa progéniture.
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CENT MÈTRES CARRÉS : MES HYMÉNOPTÈRES (I)
Par Le Lutin d'Ecouves - 04-03-2020 15:43:34 - 2 commentaires
La collète du lierre est une abeille solitaire qui apparaît tard dans la saison, à la floraison du lierre car elle ne butine que cette plante pour alimenter ses larves alors que les adultes peuvent se nourrir sur d'autres fleurs. Elle fait son nid au sol plutôt dans des talus, souvent en "bourgade" avec d'autres individus de son espèce.
******Anthophora plumipes
L'anthophore à pattes plumeuses est une abeille solitaire précoce qui émerge en février-mars. Elle butine les fleurs à corolle profonde grâce à sa langue particulièrement longue. Elle peut nicher un peu partout en forant elle-même son nid dans des murs, des talus, des cheminées... Elle nourrit ses larves avec du miel et du pollen.
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