Par Le Lutin d'Ecouves - 31-01-2010 23:11:53 - 3 commentaires
Il y a des années avec et des années sans... Depuis septembre, Ecouves n'avait pas été gâtée en ce qui concerne la lumière et l'automne en avait perdu sa superbe.
Heureusement, l'hiver que je considère comme un ami personnel a bien voulu nous dispenser quelques présents comme d'abondantes chutes de poudreuse en début de mois et de quelques instants de lumière exceptionnelle comme lors de ce dernier jour de janvier.
Les plus rapides des Trailers d'Ecouves ont filé depuis déjà longtemps. Je traîne depuis déjà un moment, photographiant les détails d'une nature magnifiée par le froid.
La lumière de ce jour fait parler chaque détail de la forêt et même une simple flaque d'eau raconte une histoire colorée.
Je suis un groupe plus lent constitué des filles et de quelques gars mais cela ne m'empêche pas de musarder encore quand la nature me fait un clin d'oeil comme quand j'aperçois cette forêt de cristal.
Au bout de quelques clichés, la lumière change et je fais encore quelques photos avant de ranger définitivement mon petit Canon rose.
Il est temps de rentrer, mes vingt-sept bornes sur route d'hier m'ont un peu ramolli. Je descends le Vignage avec une modération qui m'est peu coutumière.
Quand même deux heures trente-quatre ! J'ai bien mérité ma bière !
Par Le Lutin d'Ecouves - 30-01-2010 18:06:50 - 4 commentaires
Concomitamment, il n'a cessé de progresser dans l'utilisation de Photoshop, logiciel qu'il a appris à maîtriser en autodidacte
Vanlig frukost
La retouche d'une photo peut prendre jusqu'à dix heures mais quel résultat !
Gå din egen veg
...et sa démarche toujours empreinte d'humour.
Si Erik Johansson est célèbre, c'est grâce au buzz créé sur le net à partir de son site dont voici le lien. N'hésitez pas à le visiter :
http://www.alltelleringet.com/
Note à l'intention d'Epitaphe, passionné de photo : Johansson est aussi un amateur de lomographie :
Par Le Lutin d'Ecouves - 27-01-2010 21:25:37 - 1 commentaire
Ce samedi, Mustang était inspiré :
Et le Lutin était dans le brouillard mais pas dans le coaltar.
Le récit du cross : ICI.
Par Le Lutin d'Ecouves - 26-01-2010 23:24:28 - 9 commentaires
Histoire de fêter les 200 000 visites sur ce blog,
Par Le Lutin d'Ecouves - 23-01-2010 10:25:49 - 2 commentaires
Jacques Gallot, membre d'une célèbre famille de luthistes français, fut l'élève du légendaire Ennemond Gaultier.
Virtuose reconnu et apprécié du luth, Gallot se produisait dans les salons aristocratiques de l'époque. Il eut l'honneur de se produire à Versailles lors de la visite de l'ambassadeur de Siam en 1687.
Comme son maître tout comme ses pairs Denis Gaultier ou Charles Mouton, Gallot garde longtemps par devers lui ses oeuvres qui ne circuleront que sous forme de copies manuscrites. Seul un livre de pièces de luth fut publié en 1685.
Cette manie de la discrétion, pour ne pas dire du secret, des grands maîtres du luth français (partagée par les maîtres de la viole) fit que cette musique extrêmement raffinée fut longtemps ignorée, d'autant plus qu'elle n'était pas écrite sous forme de partitions mais en tablatures.
Par Le Lutin d'Ecouves - 21-01-2010 13:10:45 - 7 commentaires
Par Le Lutin d'Ecouves - 18-01-2010 20:17:56 - 12 commentaires
Monsieur Marteau, mon ostéo
Pour une fois, je ne suis pas allé courir samedi matin. C'était le jour de ma visite chez Mr Marteau.
J'ai une affection particulière pour ce genre de praticiens qui m'ont rendu de fiers services depuis une trentaine d'années. Cela fait fort longtemps que je suis suivi par Mr Marteau qui me démonte et me remonte régulièrement comme un Lego.
Pour me faire manipuler en petite tenue, j'aurais pu choisir un praticien de ce genre :
Ben non, allez savoir pourquoi mais mon ostéo, il ressemble à ça :
Le gars est descendant de deux des plus fiers et farouches peuples de marins : les Bretons et les Siciliens. On voit ça tout de suite à la déco de la salle d'attente.
On voit aussi au rembourrage spartiate des sièges qu'on n'est pas là pour s'avachir :
Je crois que Monsieur Marteau, il m'aime bien car pendant la consultation, j'ai droit à moult explications et digressions sur la santé, le sport et la navigation à voile. Enfin, il cause et je réponds comme je peux en fonction de la position dans laquelle je me trouve.
Samedi, j'ai eu droit au grand jeu. Il faut dire que depuis un moment, je ressens une brûlure au niveau de la jambe droite et que je souffre en position assise.
Après les observations d'usage, il m'a dit : "Ça, vous souffrez encore du nerf pudendal..."
Moi, j'ai fait du latin et je sais que pudendal vient de pudenda qui désigne la zone génitale. Le mot a d'ailleurs donné "pudeur".
Sachant pertinemment que contrairement aux autres primates, je ne possède pas d'os pénien, je me demande un moment ce que le type en blouse blanche aux avant-bras poilus va bien me manipuler...
"Mettez vous sur le ventre, qu'il me dit, je crois que je vais vous tracasser un peu, il faut que j'intervienne dans la zone du coccyx."
Et voilà-t-y pas que le monsieur, il met un gant où il n'y a pas tous les doigts et passe par derrière. Je ressens comme une brûlure... enfin, pas du genre échauffement... plutôt comme si on m'introduisait un chalumeau dans le fondement. Je veux dire, un chalumeau allumé !
"Respirez, j'y suis presque..." qu'il me dit le Sicilo-Breton.
Et moi de répondre : Yeaarrgh !!!
Hou, la vache ! Je viens de prendre la dimension de la cruauté du supplice du pal.
"Et encore, il ajoute, un jour j'ai réduit une fracture du coccyx à un rugbyman qui ne voulait pas être opéré... j'ai dû lui mettre des claques pour qu'il se réveille..."
Le reste de la consultation n'est qu'une plaisanterie et quand je me relève, je sens que j'ai quelque chose de décoincé. Ce sacré ostéo, il n'est pas vraiment câlin mais il est doué...
Voilà, on discute encore un moment et Monsieur Marteau m'adresse une virile poignée de main en me disant :
"Et je ne veux pas vous revoir avant trois ou quatre mois..."
J'opine... pour sûr que je vais un peu laisser se refroidir le couloir à lentilles !
En sortant, j'avise la salle d'attente dont la porte est ouverte. Des patients lisent des revues diverses et près de la porte, une petite fille tient un album au titre évocateur :
Par Le Lutin d'Ecouves - 16-01-2010 12:02:43 - 5 commentaires
Depuis presque deux ans, je poste des vidéos sur Youtube en préparation de cette série de billets. Comme je suis un gars organisé et précis, j'ai accompagné ces vidéos par un texte de mon cru expliquant ce que sont les Folies d'Espagne, un phénomène unique par son ampleur et sa durée dans l'histoire de la musique européenne.
Mais voilà, il y a quelques temps, j'ai copié-collé mon texte dans Google et je me suis aperçu que des petits malins reprenaient ma prose souvent in extenso sans généralement citer le mé(ga)lomane qui court comme une serpillière, en l'occurrence (2c, 2r) votre serviteur le Lutin d'Ecouves.
Il est donc grand temps que je démarre cette nouvelle série musicale (plus de 30 billets !!!) propre à l'édification des masses férues de culture et de course à pied.
Les Folies d'Espagne
La Folia est, à l'origine, une danse dont il est fait pour la première fois mention dans un texte portugais du XVe siècle. Il s'agissait d'un rite chorégraphique lié à la fertilité lors duquel les danseurs portaient des hommes habillés en femmes sur leurs épaules. Le rythme rapide de la danse ainsi que son aspect insensé furent certainement à l'origine de son nom.
Parmi un certain nombre de thèmes, émergea une mélodie de base. Jusqu'au milieu du XVIIe, elle se répandit en Italie (Follia) et en France (Folies d'Espagne) puis le thème évolua rapidement pour prendre sa forme définitive dans cette suite d'accords :
Apparue aux alentours de 1650 puis publiée en 1672 par Lully, cette mélodie se stabilisera en se ralentissant et devint le thème d'innombrables variations dont les plus célèbres furent celles de Corelli parues en 1700.
A partir de ce moment, Les Folies habitèrent consciemment et parfois inconsciemment la musique occidentale et ne la quittèrent plus. La plupart du temps, elles prirent la forme « thème et variations », parfois elles ne furent qu'une citation sans grand développement (J.S.Bach, Keiser), quelquefois, elles ne furent qu'une inspiration pour une autre mélodie (sarabande de Händel, chaconne de Purcell), elles sont même dissimulées dans certaines œuvres comme dans l'andante de la 5ème symphonie de Beethoven.
Même si les XIXème & XXème siècles furent moins riches en Folias, elles inspirèrent de nombreux compositeurs tels que Liszt, Paganini, Rodrigo ou Rachmaninov qui intitula ses variations « sur un thème de Corelli » car il ignorait l'origine exacte de la mélodie.
De nos jours, les Folies (entre 150 et 200 versions) hantent encore notre imaginaire musical et l'on peut les retrouver dans des musiques de film (La B.O. de Barry Lyndon de Kubrick inspirée de la sarabande de Händel ou bien celle de 1492 de Ridley Scott composée par Vangelis.) et, plus surprenant, dans l'univers des jeux vidéo (bande sonore de Final Fantasy IX composée par Nobuo Uematsu).
Site incontournable pour les passionnés : http://www.folia.tk/
Arcangelo Corelli
1653-1713
Commençons par le plus connu : Les variations sur la Follia d'Arcangelo Corelli, compositeur italien né à Fusignano en Romagne.
Ce compositeur dont une grande partie de la carrière se déroula à Rome a eu une production limitée (6 numéros d'opus) entièrement consacrée au violon mais il est rapidement devenu la référence européenne en ce qui concerne cet instrument.
La douzième sonate de l'opus V (1700) "Follia" (Thème et 23 variations) est d'un seul tenant, contrairement aux autres. Cette pièce rendra Corelli tellement célèbre qu'on lui attribua parfois la paternité du thème alors que d'autres l'avaient déjà exploité auparavant (comme Lully ou Marais en France).
Durant la vie du compositeur, cet opus V connut une douzaine d'impressions et on continua d'en tirer des dizaines d'éditions lors du siècle suivant. Et tout cela grâce à cette douzième sonate dont on compte à ce jour 202 enregistrements sur disque (Ok, on est loin des 3000 versions de Yesterday des Beatles mais quand même...).
Follia, opus V N°12
Par Le Lutin d'Ecouves - 12-01-2010 23:42:06 - 11 commentaires
Entraînement du mardi 19h30
Pas bien nombreux le groupe du mardi ! Il faut dire que la neige s'est remise à tomber dru. Seuls le Mustang et Cathy m'accompagnent dans la ville déserte.
Les candélabres municipaux ne m'octroient pas une bien belle lumière et le temps de pause trop important décompose les mouvements de mes camarades. Je fais une importante provision de photos floues.
Ces nouvelles chutes de neige après les 30 cm de mercredi dernier semblent avoir découragé les Alençonnais qui se font rares.
Quand je pense à tous ces pauvres gens qui sont obligés de regarder les infos à la télé pendant que nous nous amusons comme des ados !
Une petite heure à se glisser dans l'ouate de la cité déserte. Le froid prend des couleurs pastel, l'hiver se fait amical.
Retour vers le centre-ville; habituellement, nous sprintons comme des gosses sur les 500 derniers mètres mais le terrain ne s'y prête pas vraiment...
Trois aimables spectres terminent leur périple dans la cité blanche, laissant les pauvres mortels à leurs écrans de trompeuse lumière.
Il est temps de retourner hanter notre vie quotidienne. Je fais un dernier cliché de mes camarades comme pour leur dire merci.
Et la neige tombe toujours...
Par Le Lutin d'Ecouves - 10-01-2010 21:25:53 - 10 commentaires
Comme le Mustang a raconté comment s'est passée la sortie de ce dimanche, jour de mon anniversaire, je n'ai pas besoin de faire un billet qui ne serait que redondance superfétatoire.
J'ai donc discrètement suivi ces drôles de bêtes un moment en observant leur étrange comportement.
Ensuite, je me suis enfoncé dans les bois secrets d'Ecouves, une zone magique peuplée d'étranges créatures.
En me cachant derrière un arbre, j'ai pu voir un red-fox (Podologus lapinis). Coup de chance car le red-fox est un animal timide et discret. Enfin, tant qu'on garde ses chaussures. Gare à vous s'il vous voit déchaussés, dans ce cas, il se jette sur vos appendices pédestres et leur fait subir mille avanies.
Un autre animal étrange vit dans cette partie de la forêt : le crissian (Fontanus réunionis).
Ce grand animal n'est pas originaire d'Ecouves mais personne ne connaît mieux que lui la forêt. Les espèces autochtones ont vite oublié qu'il vient d'une île lointaine et l'ont adopté à cause de sa constante bonne humeur.
Bien que venant d'un pays chaud, le Crissian ne souffre pas du froid et ne dédaigne pas de faire une petite sieste à même le sol.
Autre espèce combattive, le Controleurdézimpos (perceptuus rapidus). Tapi derrière un arbre, il peut vous sauter dessus et vous faire un rapide contrôle. Cet animal peut faire peur mais ce prédateur est absolument nécessaire à l'écologie de la forêt, éliminant les parasites et autres profiteurs qui, sans lui, détruiraient le fragile équilibre de la nature.
Pour terminer, je suis descendu dans la vallée pour approcher les habitations des Grands et c'est là que j'ai vu deux superbes spécimens de blaireaux à lunettes (Poilus rapidus). Cette photo est exceptionnelle car généralement, il est très difficile de faire un cliché de ces animaux car ils passent leur temps à sauter partout en couinant joyeusement.
Voilà, je voulais vous raconter comment la forêt d'Ecouves est belle en hiver et à quel point j'ai de la chance d'avoir des amis comme les miens mais finalement, je vous ai abreuvé de fariboles et de balivernes comme à l'accoutumée.
Quand on est Lutin, on ne se refait pas...