CENT MÈTRES CARRÉS : MES HÉMIPTÈRES (II)
Par Le Lutin d'Ecouves - 10-08-2020 19:54:18 - 3 commentaires
Cette série de billets a pour but de faire un catalogue forcément incomplet des arachnides et insectes photographiés par mes soins dans mon petit jardin urbain d'Alençon de seulement 100 m². J'avais déjà commis un billet en 2017 mais je m'étais arrêté à 100 spécimens alors que chaque année m'apporte de nouvelles surprises ; de plus, ce billet ne comportait que des photos. Ce petit hobby scientifique m'a beaucoup appris, entre autres que, pour qui sait regarder, la beauté de la nature est infinie. J'estime l'identification des espèces exacte à 95%. Que les spécialistes pardonnent mes éventuelles erreurs et qu'ils m'en fassent part que je les rectifie.
Hémiptères (2ème partie)
La punaise commune est une espèce éclectique qui se nourrit de graines d'un tas de plantes diverses. Elle affectionne le bois pour hiverner et peut ainsi se retrouver dans le bois de chauffage mais, rassurez-vous, elle ne fera pas de dégâts chez vous. La femelle pond ses œufs sur le sol dans des débris végétaux, les larves qui en sortent se débrouilleront toutes seules.
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Le pyrrhocorre est plus connu sous le nom de gendarme. C'est une punaise totalement inoffensive et pour une fois inodore. Même si sa présence en grand nombre peut inquiéter, ce n'est nullement un ravageur, il se contente de piquer certaines plantes comme le tilleul ou la rose trémière pour en sucer le suc, ne laissant pas de traces de dégâts. Il est même utile au jardin en le débarrassant d'un tas de débris en se nourrissant de cadavres d'insectes morts dont il accélère la décomposition en en pompant l'intérieur. Le gendarme n'est pas timide et il montre sa belle livrée rouge et noire à qui le veut, indiquant par là qu'il est immangeable. L'accouplement en opposition des gendarmes peut durer jusqu'à 24 heures et il n'est pas rare de voir les gendarmes circuler en couple, l'un tractant l'autre.
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Lygus pratensis
Cercopis vulnerata
La cicadelle écumeuse est appelée ainsi car ses larves, pour se protéger, émettent une sorte de crachat spumeux autour de leur corps pour se cacher des prédateurs et de la chaleur. On appelle cela des "crachats de coucou" communs aux cicadomorphes.
Bien que cette cicadelle soit aussi appelée cercope de l'aulne, cette espèce vit sur de nombreuses espèces d'arbres, arbustes et buissons dont elle suce la sève des feuilles ou des tiges.
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Macrosiphum euphorbiae
Identifier un puceron (900 espèces rien qu'en France) n'est pas tâche facile mais je peux raisonnablement penser avoir affaire à cette espèce de grand puceron d'origine américaine vert (parfois rose) polyphage capable de s'attaquer à la pomme de terre mais aussi aux betteraves, choux, aubergines, diverses fleurs et pour tout dire à 200 espèces différentes de plantes auxquelles il injecte diverses maladies car il est en plus porteur de virus. Les pucerons ont la particularité d'être tous des femelles qui se reproduisent par parthénogenèse : La première génération de la saison est ailée, ce qui lui permet d'investir une plante sur laquelle elle donne immédiatement naissance à des petits tout faits. Ces petits dépourvus d'ailes atteignent la taille adulte en cinq à huit jours ; dès la naissance ils se mettent avec leur rostre à pomper la sève de la plante tout en développant la prochaine génération dans leur abdomen. En fait, le puceron passe son temps à pomper sa plante hôte comme un shadok jusqu'à ce que celle-ci se dessèche. A ce moment, les pucerons sans ailes se mettent à produire des petits pucerons ailés qui vont émigrer quelques jours après sur une nouvelle plante hôte bien juteuse, laissant la génération précédente agoniser dans le désert...
(source principale : La Hulotte)
Mise à jour du 23 août 2023
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