Et en plus, chacun a son dossard !
Ayant couru un cross de neuf bornes la veille, j'ai décidé d'être prudent et je choisis le groupe de 9h10 et plus particulièrement Erick et Cathy, mes partenaires du Pi-Marathon du Mans.
Un petit tour en périphérie de Sarthe, Chenay et Montigny. Mes camarades sont à un bon 11 à l'heure, ça me convient.
Ouais, on n'est pas dans une zone très urbaine... La météo est bien grise et il bruine légèrement mais je jure que c'est exceptionnel.
Alors que nous venons de rattraper le groupe de 9h00 et parcouru seulement dix kilomètres, Alexandre surgit déjà, accompagné d'Arnaud. Je cours un peu avec eux pour mesurer leur allure : 15,8 km/h ! Je rejoins bien vite mon groupe.
Après Hauterive, nous traversons la plaine en direction de la forêt d'Ecouves. Le vent nous y scotche un peu et mes camarades commencent à sentir les premiers signes de fatigue. Même que certains ont vu des gens dans les arbres...
Si Erick reprend ensuite du poil de la bête, Cathy commence à subir les conséquences de la trêve des confiseurs ; en plus, elle sent un échauffement au niveau d'un pied. La machine commence à tourner carré et nous sommes bientôt rejoints par le groupe de 9h20.
A Larré, tout le monde descend et je fais avertir la voiture-balai, Cathy ne marche plus que sur un pneu.
La confiant à un cycliste, je pars rejoindre le groupe de 9h00 qui nous a dépassés mais, un quart d'heure plus tard, j'apprends que Cathy a refusé l'abandon et rechaussé son pneu tant bien que mal.
Demi-tour, il ne sera pas dit que j'ai abandonné ma presque petite sœur ! Nous arrivons à Radon à petite vitesse mais en courant.
Apprenant que ma Josette s'est offert un bonus de 5 kilomètres, je fais demi-tour pour aller la chercher. Elle court avec sa Françoise qui, elle aussi, a bien profité de la trêve des confiseurs.
Françoise m'explique son état physique en termes fleuris que je me garderai bien de reproduire ici. Mes deux héroïnes finissent au bar de Radon, notre QG, au bout de 26 km. Ouf !
Le café de Dame Raymonde est plein à craquer et la bière belge y coule à flot. Après deux Affligem, je me sens mieux.
Et Alexandre, me direz-vous ? Il a parcouru ses 21 km 095 en 1h23 ! Gasp, c'est beau d'être jeune.
Il n'a peur de rien, un vrai Normand !