KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Août 2008
Le Lutin d'Ecouves

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Archives Août 2008

CHRONIQUES DU CAMPING 7

Par Le Lutin d'Ecouves - 31-08-2008 16:57:08 - 4 commentaires

Départ
 
 
La vie, pour moi, c'est comme ce clip de The Sundays dans lequel on  voit des gens monter sur un plongeoir et regarder le grand trou noir qui s'ouvre sous eux, puis se jeter dans le vide tout en ne sachant pas ce qu'ils trouveront en bas. Parfois, la chute est douloureuse...
 
Ce matin-là, alors que j'avais terminé mon heure de jogging, je revenais des sanitaires où j'avais fait la vaisselle de la veille. Comme d'habitude, je n'avais pas l'air fin avec ma bassine en plastoche et mes gants à vaisselle roses.
 
Pendant ce temps-là, ma femme commençait les premiers rangements précédant notre départ. Il nous restait deux jours de vacances et le camping, en cette troisième semaine d'août, se vidait progressivement.
 
Proche des sanitaires, se trouvait la caravane d'une famille qui était en train de procéder aux derniers ajustements avant le départ. Ces gens, n'étaient pas restés longtemps mais je n'avais pu que les remarquer. La femme souffrait d'une tumeur au cerveau qui la désarticulait totalement, amenant sa démarche constamment à la limite de la chute. Chacun de ses gestes faisait penser à un pantin dont on avait coupé les cordes, son entendement était diminué et elle était manifestement prise en charge par son mari et sa fille. Une chimiothérapie récente l'avait totalement privée de ses cheveux.
 
Cette grande femme au physique athlétique n'avait plus que sa poitrine pour  attester de son sexe. La maladie lui avait volé sa féminité et pourtant ce  jour-là, je la voyais pour la première fois en robe. Des boucles en argent ornaient ses oreilles. Une pièce de tissu et deux morceaux de métal pour faire face à la maladie, c'était si dérisoire et pourtant si essentiel...
 
Je suis passé devant leur emplacement. Le père et la fille attelaient la caravane pendant que la mère attendait, le regard absent, déjà autre part.
 
Lui ne me voyait pas, il ne voyait jamais personne, tout à ses problèmes, sachant que la vraie douleur ne se communique pas, ne se partage pas.
 
L'enfant, une adolescente d'environ quinze ans au look gothique croisa mon regard. Perdus au milieu d'un lourd maquillage noir, ses yeux exprimaient lassitude et désarroi. Et pourtant, l'étincelle était là ; la vie brillait en elle malgré les efforts qu'elle faisait pour rendre son apparence funèbre.
 
Je voulais la prendre dans mes bras, lui dire qu'elle était belle et que la vie lui apporterait plus qu'elle ne lui prendrait mais je n'en fis rien, je ne pouvais rien faire. Le sentiment de mon impuissance me fit monter les larmes aux yeux. Je détournai la tête et regardai le ciel pour me donner une contenance.
 
"Aujourd'hui, il doit faire beau", dis-je à ma femme en arrivant sur mon emplacement.
 
Elle me sourit.
 

 
 
 

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CHRONIQUES DU CAMPING 6

Par Le Lutin d'Ecouves - 30-08-2008 17:01:53 - 5 commentaires

Sexe
 
 
Rassurez-vous, je ne vais pas vous vous faire un cours sur la sexualité des Lutins, vous risqueriez d'être jaloux.
 
Je vais juste vous raconter une petite anecdote qui pose la problématique de l'épanouissement sexuel en camping.
 
Cela s'est passé la dernière semaine des vacances. Je sortais de mon emplacement pour aller prendre ma douche avant d'aller courir lorsqu'un bruit étrange m'arrêta.
 
Pas si étrange que ça, le bruit. Manifestement, le Sarthois d'en face était en train de rendre un hommage appuyé à sa nouvelle copine. 
Le gars venait juste de divorcer et était récemment arrivé pour occuper sa caravane précédemment habitée par son ex.
 
Manceau mais pas manchot, le gars redécouvrait les joies du sexe en caravane sans les gamins qui vous obligent à faire l'amour à la nuit noire et en sourdine ("Maman, qu'est-ce que tu fais ? -Rien, fais dodo !").
 
Ce qu'il avait oublié, le scieur de long, c'est qu'à huit heures trente du matin, il y avait des voisins qui s'apprêtaient à partir bosser et qu'une caravane, ce n'est pas un modèle d'isolation phonique.
 
La séance d'aérobic avait l'air de s'éterniser et j'entendais toujours le type s'escrimer de plus en plus fort. A ce moment, je vis mon ami Gilbert sortir de sa caravane. Je lui fis signe et il s'approcha.
 
Par gestes, nous communiquâmes un moment, pouces levés et hochements de tête. Décidément, le Sarthois était une pointure. En tant que connaisseurs, nous étions admiratifs de la performance. Vu le bruit, soit le gars était un athlète du sexe, soit sa copine était très douée. Ou les deux...
 
Au bout d'un long moment, la sonate en duo prit fin et l'on vit une fenêtre s'ouvrir. Le couple semblait avoir besoin d'air.
 
Gilbert et moi nous nous séparâmes le sourire aux lèvres et des idées derrière la tête. Je réussis à ne pas être en retard à ma séance de jogging et je fus particulièrement gai avec mes touristes sportifs.
 
De retour à mon emplacement,  je croisai le bienheureux divorcé et je le saluai d'un signe de tête. Je dus faire un effort pour ne pas l'applaudir...
 
Raaaaah !
 
 

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CHRONIQUES DU CAMPING 5

Par Le Lutin d'Ecouves - 29-08-2008 16:23:49 - 2 commentaires

Les judokas
 
 
 
Ceux qui ne dorment pas au fond de la classe près du radiateur n'ignorent pas que je suis un ancien judoka tout comme ma Josette (une redoutable spécialiste des étranglements). Le Judo fut une part importante de notre vie et il influence encore notre façon d'être.
 
J'étais responsable d'un club près de chez moi. Il y a quelques  années, le ciel s'était assombri au-dessus de notre sport favori (voir ICI) mais en vacances, nous continuions à pratiquer joyeusement la castagne japonaise  cinq fois par semaine avec Joël le prof de Judo du centre où je suis animateur jogging.
 
Senseï Joël
Les judokas apprécieront la couleur de la ceinture.
 
Nous avions formé tout un groupe d'assoiffés de sport pour qui la pratique du Judo allait de pair avec une intense pratique de l'apéro du genre caouettes et merguez bien arrosées de 8 heures du soir jusqu'à minuit.
 
"Judoka doit savoir boire" était la maxime que le Maître répétait à l'envi en balançant ses bouteilles vides par dessus son épaule. Maintes fois, j'avais eu des démarrages difficiles lors des entraînements course du matin, du genre "casque de moto à l'intérieur du crâne", je ne sais pas si vous voyez.
 
Ce fut à 49 ans que j'ai fini par reconnaître que ce n'était plus raisonnable de me friter avec les jeunes de mon club et qu'en vacances, cinq séances de Judo en plus des huit séances de course par semaine, ça faisait un peu lourd pour un quasi quinqua.
 
Exit le judo mais pas les Judokas !  Nous avons gardé l'habitude de nous retrouver sur la plage et à l'apéro, quand ce n'est pas pour aller manger au resto ou simplement au barbecue du centre commercial du camping.
 

 
 
Notre présence, en tout cas, ne passe jamais inaperçue  à cause de notre verbe haut et de nos plaisanteries hénaurmes dont la plupart se situent au-dessous de la ceinture (noire, bien sûr !). Mais c'est bizarre, malgré nos mauvaises manières de barbares avinés, personne n'a jamais fait la moindre remarque au groupe des judokas du camping.
 
 
Rassurez-vous, je suis sobre le restant de l'année... si l'on estime que la bière, ce n'est pas vraiment de l'alcool.
 
 
 
 

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CHRONIQUES DU CAMPING 4

Par Le Lutin d'Ecouves - 28-08-2008 11:12:39 - 11 commentaires

 Musique
 
 
Depuis que je fais l'animation jogging, je vois revenir les mêmes mordus de la course à pied dont certains ne ratent pas une séance. 
 
 Je pense, entre autres, à Jenz, un pédiatre allemand qui a débuté la course avec moi et qui court maintenant le marathon en 3h10 ; je pense à Sue, une anglaise d'Abou Dabi qui est tellement droguée au sport qu'elle est venue s'entraîner cette année avec son bras cassé ; je pense aussi à la belle Gudrun dont je n'ai plus de nouvelles depuis qu'elle est partie terminer ses études à Harvard. J'en passe et des encore plus exotiques...
 
Comme je n'ai pas grand chose à faire, à part courir, je passe tout le temps de l'entraînement à causer avec ces gens dont certains me sont devenus familiers.
 
C'est comme ça que je me suis mis à parler musique avec Jean-Claude qui, comme moi, est un ancien judoka reconverti à la course à pied. Un peu halluciné par le flot de paroles que je déversais pendant une heure sur le sujet musical, Jean-Claude m'invita à une des soirées "musique classique" du centre de vacances, sa femme étant l'animatrice principale de cette activité.
 
Ce soir-là, quand je suis arrivé, Jean-Claude m'a présenté comme étant l'animateur course à pied. On me regarda d'abord comme un sportif...
 
La soirée commença par un quizz : dix compositeurs et dix oeuvres à identifier. Là, je dois dire que je les ai poutrés, les mélomanes ! J'ai  été le seul à avoir eu tout bon. Ça avait l'air de les étonner que je connaisse Katchaturian et que je mette moins de cinq secondes pour distinguer le Requiem de Verdi de celui de Mozart. Ça fait du bien de se faire reluire l'Ego de temps en temps.
 
Le gros de la soirée fut consacré à des exécutions musicales jouées par des amateurs ou par des enseignants en école de musique, le tout d'assez bonne facture. J'ai bien apprécié le tour de chant d'une mezzo belge qui, si elle n'avait pas la voix du siècle, avait un physique plus qu'agréable et surtout une généreuse poitrine qui dansait si bien au rythme de sa respiration.
 
A un moment de la soirée, la femme de Jean-Claude a présenté un certain Jean-Marc, un quadra dégarni sapé comme un touriste de base : pantacourt et vieux t-shirt. Le gars, qui ne payait pas de mine, s'assit au piano droit mais nonobstant de bonne facture pour interpréter d'abord un prélude et fugue de Bach (en do mineur).
 
Damned ! C'est quoi ce type ! La salle se figea. Sans se démonter, le Jean-Marc nous gratifia de pièces de Chopin puis de Debussy. Je sus que nous avions affaire à un sportif de haut niveau.
 
Jean-Marc eût été claveciniste, je l'aurais identifié tout de suite mais je dois avouer une faiblesse dans la littérature de piano après Beethoven, ce qui me laissa dans le doute quant à son identité.
 
Le virtuose à la technique monstrueuse termina par la Mephisto-Waltz de Franz Liszt, une partition démoniaque qui laissa le piano à genou et les spectateurs haletants. Nous avions assisté à la démonstration d'un grand soliste.
 
Le gars, plutôt modeste et assez timide, finit la soirée en accompagnant à vue (en lisant les partitions en direct) les autres musiciens de la soirée.
 
Ce n'est que plus tard que j'identifiai l'individu qui est effectivement une pointure internationale venue incognito passer quelques jours de vacances dans un bungalow. Jean-Claude, qui le connaissait, me demanda de respecter l'anonymat de Jean-Marc ; ce qui est bien naturel.
 

 
 

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REPONSE AU RAGONDIN

Par Le Lutin d'Ecouves - 27-08-2008 14:40:15 - 8 commentaires

Môssieur le Ragondin me promet des monts et merveilles en me vouant à des pratiques contre nature de la part de son cousin (soit dit en passant) le SODOMOURS (Voir ICI).
 
Sachez que ce pauvre plantigrade est, en fait, pourvu d'un organe particulièrement petit  (comme le ragondin) et qu'il n'arrive que rarement à ses fins. Même pas de quoi vous guérir d'une constipation passagère !
 
J'ai d'ailleurs à ce propos le témoignage de la Poupée Barbie © :
 
 
Gare à toi Myocastor, comme tous les nains, je suis particulièrement bien monté. Ne te trouve pas devant moi aux Terrils !

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CHRONIQUES DU CAMPING 3

Par Le Lutin d'Ecouves - 26-08-2008 17:21:00 - 17 commentaires

Evacuation sanitaire
 
 
Les gens qui n'ont jamais fait de camping n'ont pas idée des problèmes que peuvent poser les fonctions naturelles lorsqu'on ne dispose pas des dernières innovations en matière d'équipement sanitaire.
 
Dans une caravane de prolo comme la mienne, rien n'est prévu pour l'évacuation des eaux usées, sans parler du reste...
 
Pensez donc : Un coureur comme moi, ça doit boire beaucoup d'eau et toute cette eau, elle ne s'évacue pas que le jour. La nuit, si l'envie me prend, je n'ai que deux solutions :
- Soit je sors dans le froid pour parcourir la centaine de mètres qui sépare mon emplacement des sanitaires.
- Soit je me retiens et je passe une mauvaise nuit.
 
Il y a bien la solution du seau hygiénique mais ce satané seau, il faut le vider et je ne me vois pas croiser au petit matin ma jeune voisine se rendant aux sanitaires, dans son mini-pyjama fort seyant car transparent en tenant son vanity-case rose alors que moi, je tiens un horrible pot de chambre beige à la main. HONTE !
Bon, il y a bien la solution de faire vider le pot par mon épouse...
 
J'ai remarqué que lors des nombreux soirs de vacances lors desquels j'ai bu du vin plus qu'il n'en fallait, je n'avais pas eu à évacuer de liquide la nuit. De plus, mon urine avait une belle couleur caramel le lendemain matin. C'est peut-être ça la solution : picoler tous les soirs (attention, ça ne marche pas avec la bière).
 
Cela dit, l'écueil principal contre lequel s'échoue souvent le campeur non averti, c'est l'EVACUATION SANITAIRE. C'est la quasi quadrature du cercle : comment évacuer de la matière souvent précédée d'émanations gazeuses généralement tonitruantes dans des locaux dépourvus d'insonorisation sans y perdre son honneur ? Comment sortir des toilettes la tête haute sans avoir à croiser le regard goguenard des voisins de camping ?
 
Eh bien, j'ai trouvé la solution : D'abord, je mets mon papier hygiénique dans un joli quoique discret sac à PQ, histoire de montrer que l'élégance peut s'exprimer en tous lieux. Puis je me dirige vers les sanitaires en gardant un air dégagé.
Une fois rentré dans le lieu d'aisance, je me mets en position à cinq centimètres au dessus du siège et j'attends qu'un voisin tire la chasse d'eau. A ce moment, je libère l'artillerie et procède au tir d'une salve dont le bruit passe inaperçu, couvert par le son de la cataracte voisine. Souvent, il faut s'y reprendre à deux fois, ce qui demande un certain contrôle des sphincters.
Ensuite, ni vu ni connu, je sors fièrement de l'endroit clos, mon petit sac à PQ à la main; élégant et discret : un homme du monde !
 

 
 

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CHRONIQUES DU CAMPING 2

Par Le Lutin d'Ecouves - 25-08-2008 15:35:10 - 10 commentaires

Courir

 

7h53, je me lève pour faire chauffer mon litre de thé qu'accompagnera une baguette surmontée d'un demi pot de confiture. Le camping est silencieux. Seuls les animateurs du matin circulent pour se rendre au boulot.

Le mien de boulot, c'est le jogging, comme ils disent. Six entraînements d'une heure (gym comprise) le matin du lundi au samedi et deux grandes sorties d'une heure trente le lundi et le jeudi soir en sus (SVP, pas de jeu de mot graveleux).

Donc, tous les matins j'entraîne un groupe international de touristes dont j'ignore les performances et qui me prennent pour un cador vu que c'est moi l'animateur chargé des coureurs confirmés. Philippe et Norbert s'occupent du groupe des débutants, plus nombreux.

Résultat, je suis dans le rouge une fois sur deux comme le jour où Aurelio, un coureur Catalan (2h50 au marathon !) m'a présenté un ami Basque triathlonien qui a lancé le groupe à 14 à l'heure pendant les 15 bornes de l'entraînement du soir. Tous les autres (Français et Allemands) avaient le niveau ce soir-là et il a bien fallu que j'assure.

Même que pour montrer qui commandait, j'ai poutré le Basque dans les derniers 400 m à plus de 17 à l'heure en me répétant intérieurement le fameux mantra : "Surtout ne pas vomir". Ensuite, on s'est serré la main et je suis allé me coucher les intestins en désordre.

Je sais bien que ça ne peut pas durer, je pourrais laisser mon groupe à Philippe, un jeune de 36 ans que j'ai fait recruter pour seconder Norbert. Le gamin court déjà le 10 km en moins de 35 min... Mais voilà, il fait une tête de plus que moi, il est jeune, il plaît aux filles et il court vite. Si je lui laisse mon groupe, je vais devenir animateur des débutants, fini le prestige !

J'men fous, j'suis plus bronzé que lui !

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CHRONIQUES DU CAMPING 1

Par Le Lutin d'Ecouves - 24-08-2008 17:54:10 - 4 commentaires

Arrivée
 
Pas con finalement cette idée de laisser ma  Sterckeman à sept bornes du centre de vacances.J'évite la fatigue d'un voyage périlleux avec une caravane pourave sans clignotants aux pneus prêts à éclater.
 
Comme ça j'arrive frais à la réception où m'accueillent les "Walker Texas Rangers" qui assurent la sécurité dans leur merveilleux polo rouge et blanc qui va si bien avec leurs tongs portées avec des chaussettes montantes. Le plus kitsch d'entre eux, Jean-Claude le Suisse, me souhaite la bienvenue. Je serre un max de louches car ici, je suis connu en tant qu'animateur jogging. Un gars qui se lève tôt six fois par semaine pour faire courir les Allemands et accessoirement les Bataves, ça force le respect !
 
Je vais chercher ma carte d'accès au bureau, c'est une étudiante qui officie, elle ne connaît pas le célèbre Animateur Jogging déjà presque bronzé. Je frime un max en mettant les points sur les i.
"Je connais la boîte, ma cocotte, j'étais déjà là quand tu portais encore des couches sous ton maillot de bain."
 
La fille hausse légèrement les épaules et se penche vers son ordinateur pour sortir ma fiche. J'en profite pour mater comme il se doit. Les filles portent rarement des soutiens-gorge en cette saison, c'est le principal intérêt des vacances.
 
Direction l'emplacement que j'occupe depuis 18 ans. Là, m'attend mon voisin le Père Casse-Couilles, un instit retraité qui me gonfle depuis des années avec son habitude de m'assommer avec des banalités affligeantes à chaque fois que je le croise, du genre :
 
(je pars pisser aux sanitaires) "Il va pleuvoir, sale temps !"
(je vais faire la vaisselle) "Ah, c'est la corvée !"
(je mets la table) "Bon appétit !"
(j'arrive en courant) "Le sport, ça fatigue !"
 
... J'en passe, et des pires !
 
Comme je suis bien élevé, je ne lui enfonce pas la manivelle que je tiens à la main dans le fondement et je continue d'abaisser les pieds de ma caravane en le saluant civilement.
 
Je branche mon câble électrique sur la borne ad hoc et je fixe mon tuyau d'eau au crochet que j'ai vissé il y a moult années au tronc de mon pin.
 
Il ne reste plus quà monter l'auvent et les vacances commencent. 
 
Dix-huit ans à la même place ! Je pense à Claude Brasseur dans le film "Camping". Quel vieux con agrippé à ses habitudes comme la patelle à son rocher ! 
 
C'est décidé, l'année prochaine je change d'emplacement. Soyons fous !
 

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