Par Le Lutin d'Ecouves - 29-09-2007 08:02:49 - 3 commentaires
Par Le Lutin d'Ecouves - 27-09-2007 19:26:16 - 4 commentaires
Nous sommes tous prêts sur la ligne de départ. Le Grand Raid démarre de nuit et nous ne voyons strictement rien mais chacun sent la présence des autres roulés en boule, enchâssés dans la matière fécale de notre hôte. Nous courons tous dans la catégorie Oeufs Embryonnés. Oui, je sais, ce n'est pas le top mais nous avons la rage de vaincre, la rage de vivre.
Un bruit sourd m’apprend que le départ est donné, maintenant, c’est chacun pour soi. Je tombe rapidement et le choc du paquet d’excréments entrant en contact avec le sol me propulse à l’extérieur du groupe.
Là, c’est quitte ou double, ma présence à l’extérieur du tas de crottin me permettra de trouver un hôte rapidement mais, d’autre part, si le temps est trop sec, je risque de me dessécher avant d’arriver à maturité.
Coup de bol, il pleut, je vais pouvoir me développer et attendre la suite en sécurité.
Ça y est, ma préparation physique est terminée, je sors de mon enveloppe et je change de catégorie ; me voilà Miracidium, ça en jette un peu plus.
Il pleut à nouveau. Il ne va pas tarder à venir, il vient toujours. Le voilà : un splendide gastéropode qui me passe dessus, je m’accroche et investis son corps en profitant d’une plaie provoquée par un accouplement récent. Quels libidineux, ces escargots et sado-masos en plus. Ils s’enfoncent des dards dans le corps pour s’exciter mutuellement.
Je chemine dans le corps du mollusque pour arriver au ravitaillement. Je me nourris des tissus intestinaux de mon hôte qui doit bien ressentir une certaine gêne mais il ne comprend certainement pas ce qui lui arrive.
Cette nourriture m’a bien retapé, je vais pouvoir entamer l’étape suivante du Grand Raid. Je me divise et me divise, je me multiplie et me multiplie, je me métamorphose : je change à nouveau de catégorie, je deviens Cercaire, bête de course profilée dotée d’une queue et de ventouses.
Je quitte l’escargot par milliers ; tant mieux, le gluant n’était plus très en forme et sentait déjà la mort et moi, ma religion, c’est la vie, la vie à tout prix.
Me voilà dans l’herbe, je cherche, je fouine, je vois la lumière, j’aspire à la lumière mais elle est inaccessible. Les brins d’herbe sont des géants et je suis incapable de les escalader. Un nouvel hôte est nécessaire.
La voilà, elle vaque à ses occupations, industrieuse, impersonnelle, obsédée par sa tâche. Elle ne me voit pas, je suis trop petit, je m’accroche à elle et la pénètre en m’immisçant entre deux plaques mal ajustées de son armure.
La fourmi continue son travail, je progresse le long de son système nerveux primaire et me fixe sur le ganglion nerveux qui lui sert de cerveau. Nouvelle catégorie : Métacercaire, je réduis la voilure au minimum. Je contrôle mon effort, je me concentre.
Je dois convaincre ma monture d’abandonner son travail et sa personnalité myrmidonienne. Fixé sur son cerveau, je donne mes ordres : « Grimpe, je le veux, grimpe Forest, grimpe .»
Mon esclave se met à grimper le long d’un brin d’herbe, le soleil se rapproche, j’en vois la lueur à travers la carapace de mon hôte. La fourmi s’accroche au sommet du brin à l’aide de ses mandibules et attend.
La chaleur monte, après quelques heures, je sens que l’hyménoptère fatigue ; pire, il risque de se dessécher. Je relâche mon emprise sur son cerveau et aussitôt la fourmi esclave redevient ouvrière et rejoint ses pairs dans la fourmilière où elle passera les plus chaudes heures de la journée à travailler à l’aménagement des chambres à œufs.
J’attends le lendemain matin, mon myrmidon repart au travail et je resserre mon emprise sur son comportement. L’insecte désemparé se remet à se prendre pour un alpiniste en herbe. Nous voilà à nouveau en hauteur à attendre.
Hourra ! Après seulement deux heures de patience, le nouvel hôte se présente : c’est la ligne d’arrivée qui se profile à l’horizon.
Colossal, il est huit millions de fois plus lourd que la fourmi et il ne la voit pas quand il broute l’herbe sur laquelle nous nous trouvons.
Enfin, la boucle est presque bouclée, la fourmi est digérée et je me retrouve dans le système digestif d’un mouton fort semblable à celui que j’ai quitté au départ du Grand Raid. Il ne me reste plus qu’à prendre ma forme adulte : je passe en catégorie Douve.
C’est la classe absolue ! J’ai une ligne d’enfer. Je me précipite vers le foie du mouton que je vais consciencieusement ruiner. Il ne me reste plus qu’à trouver un autre individu identique à moi pour une fécondation croisée. Comme ces obsédés d’escargots, nous sommes hermaphrodites mais incapables de nous auto féconder. Il nous faut donc nous accoupler pour échanger nos spermatozoïdes. Mais là s’arrête la comparaison; nous les douves, nous ne nous livrons ni à de longues heures de lascifs ébats ni à de violents piercings.
Bientôt, j’aurai une équipe de vaillants petits œufs qui prendront le relais et participeront au prochain Grand Raid.
Nous sommes une race de seigneurs !
Les puristes remarqueront qu'il ne s'agit pas de la grande douve du foie qui parasite la limnée mais d'une espèce proche.
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Par Le Lutin d'Ecouves - 23-09-2007 19:41:57 - 2 commentaires
Par Le Lutin d'Ecouves - 22-09-2007 07:38:36 - 5 commentaires
Quand je sortais des ombres de l’enfance
Tu étais là
Quand j’habitais la maison de souffrance
Tu étais là
Quand vint le temps des gestes ancestraux
Tu étais là
Quand ils parurent si étranges et si beaux
Tu étais là
Quand je compris que le temps s’évanouit
Tu étais là
Quand je quitterai le fardeau de la vie
Tu seras là
Même quand tu es loin de moi
Tu es toujours près de moi
Bon anniversaire
Par Le Lutin d'Ecouves - 20-09-2007 23:26:31 - 3 commentaires
Un malheureux accident
Tout a commencé par le blog de iade38. Il avait intitulé son billet : Mëkanïk Destruktïw Kommandöh et cela avait éveillé en moi des souvenirs depuis longtemps enfouis.
J’étais, au siècle dernier, un fan de la Zeuhl Musïk. Je ressemblais à ça :
Je pensais raisonnablement que la bête était enfouie définitivement mais le billet de iade38 avait ouvert les vannes. J'entendais dans mes tréfonds l'appel de l'Uniweria Zekt : "Wurdah Itah, Kobaïa iss de Hündin". Ce qui veut dire, en gros : Terriens faites vos valoches ou vous allez morfler.
Je dénichai rapidement un pantalon noir à pattes d’eph’ qui traînait dans mon grenier et je pris un T-shirt, noir lui aussi, sur lequel je me mis à peindre le logo représentant une griffe écrasant le monde.
Quant aux cheveux, je dus me résoudre à en faire mon deuil car je n'avais pas le courage de tondre mon fils pour me faire une perruque.
J’avais ressorti mes vinyles et ma platine Dual et je me fis une perfusion massive de Kobaïen. Toute ma collection de Magma y passa et ce, à un volume superlatif.
Peut-être était-ce le volume sonore, peut-être était-ce la fatigue accumulée lors des dernières compétitions ; je ne sais, en tout cas, quelque chose se déclencha en moi . J’entendis soudain en "live" la voix du Kreuhn Korman qui me dit :
« Va porter la voix de la Zeuhl de par le monde et d’abord, va convertir le Mustang qui te ridiculise à chaque trail en te mettant au minimum un quart d’heure dans la vue ! »
C’est ainsi que quelques temps après, je me garai passablement excité, le nez de la voiture enfoncé dans la haie désordonnée de la propriété du Mustang et que je sonnai comme un damné à sa porte.
Quand il ouvrit je lui servis le discours d’usage, l’air halluciné :
« Mustang, si je t'ai convoqué c'est parce que tu le mérites. Ma divine et ô combien cérébrale conscience m'oblige à le faire. Tes actes perfides et grossiers m'ont fortement déplu. Les sanctions qui te seront infligées dépasseront les limites de l'entendement humain et inhumain car tu as, dans ton incommensurable orgueil et ton insondable ignorance, impunément osé me défier, me provoquer et déclencher dans toute son immensité ma colère effroyablement destructrice entraînant inexorablement ton châtiment. Känässon maudit !»
Pour faire bonne mesure, je tentai de mettre le feu à sa tapisserie, malheureusement, l’animal n’avait pas tapissé son salon et je m’escrimais en vain, hurlant force imprécations et insultes destinées au monde et à tous ceux qui me poutraient régulièrement en trail, en cross et même sur les 10km.
Je vis bien Mustang téléphoner d’un air affolé mais je n’y pris pas garde. Après avoir découpé ses running au cutter j’entrepris de le convertir en éructant des malédictions kobaïennes : « Wurdah Itah ! Wurdah Glao ! Theuz hamtaahk ! Malawelekaahm !
Peine perdue, il s’était déjà enfui.
Je décidai donc de sortir du logis de l’impur équin et me mis à déambuler dans son lotissement. Je ne vis pas arriver l’ambulance. Je ne me souviens pas bien de ce qui suivit à part le fait qu’un monsieur très gentil me proposa des médicaments.
Depuis, je vais mieux et les copains viennent me voir le dimanche après l’entraînement en forêt d’Ecouves. Je me suis remis à la polyphonie Franco-Flamande et ça va beaucoup mieux.
Rassurez-vous, c'était une fiction !
Par Le Lutin d'Ecouves - 18-09-2007 23:33:36 - 5 commentaires
Il y a de cela un certain temps (c'est déjà tombé dans les archives), je vous ai présenté ma collection de chaussures roses. J'ai aujourd'hui envie de tous vous faire bisquer avec ma collection de chaussures peintes. Je suis tombé dessus un jour à Soulac pendant mes vacances. Le magasin a fermé quelques temps après que j'eus acheté seulement deux paires. Par chance, ma copine Mireille de La Rochelle qui m'héberge quand j'ai besoin d'un coupe-vent et d'une bourriche d'huîtres a retrouvé la trace de mes pompes de clown sur le port où elles étaient vendues lors de Francofolies.
Toutes ces chaussures, je les mets pour aller au travail. Mes élèves adorent ...
Ça, ce sont les premières : Soleil, Désert et Manhattan. Un peu fatiguées ...
Les Jumelles : même dessin mais couleurs différentes
Enfin, Palmiers et Autruches, cela fait sept paires, toutes en 41.
Je ne suis pas le seul à en porter à Alençon, ma Josette ayant aussi sa collection qui comporte des motifs différents.
Voilà qui change finalement des commentaires sur les différentes marques de running. J'ajouterai pour finir que toutes ces chaussures sont fabriquées en Angleterre par des ouvriers normalement payés.
Par Le Lutin d'Ecouves - 17-09-2007 22:49:20 - 1 commentaire
Cette fois-ci, pas de CR de mon dernier trail. Je n'ai pas abandonné comme au 61km d'Ecouves, je ne me suis pas vidé derrière un buisson comme à Athis de l'Orne et à Briouze, je ne suis même pas tombé !
Par Le Lutin d'Ecouves - 16-09-2007 19:33:47 - 1 commentaire
Le Lutin refait parfois ses billets...
Nouvelle traduction de cette fascinante chanson de Kate Bush :
Par Le Lutin d'Ecouves - 14-09-2007 22:31:19 - 7 commentaires
OUAiiiiiiiiiiiiS !!! J'ai reçu mon Buff Kikouroù, merci Nono ! Je vais de ce pas l'essayer. Il est vraiment multi-fonctions, quelle élégance !
Défilé de mode Lutinesque
Version régression : le Buff doudou
Version tribale: le Buff Géronimo
Version franchouillarde : le Buff de madame Michu
Version gangster : Le Buff du Casse
Version mercenaire : le Buff du colonel Von Schtroumpfenberg
Version mystique : Le Buff de la secte du troisième oeil
Version Normande : Le Buff du gars d'cheu nous
Version naturelle : Le Buff du Lutin
Par Le Lutin d'Ecouves - 12-09-2007 09:45:06 - 5 commentaires
Dimanche dernier, à Condé sur Sarthe avait lieu le rendez-vous annuel de la camaraderie du Pays d'Alençon. J'y ai rencontré quelques bonnes têtes :