KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Août 2012
Le Lutin d'Ecouves

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Archives Août 2012

LE LUTIN À LOURDES ?

Par Le Lutin d'Ecouves - 27-08-2012 16:01:32 - Aucun commentaire

 

Enfin, presque...



 

Plus précisément à Vignats dans le Calvados pour les Foulées de la Grotte à Jules : ICI.

 

LE JOUR OÙ JE FUS TIMIDE

Par Le Lutin d'Ecouves - 25-08-2012 12:26:15 - 9 commentaires

Gustav Leonhardt 1928-2012
 
 
Le hasard avait fait ce samedi, qu'étant chez mes beaux-parents, j'avais ouvert comme à l'accoutumée le journal Ouest France et j'y avais lu l'annonce d'un concert de Gustav Leonhardt à Argentan.
 
Deux lignes pour annoncer cet événement ! Pour un amateur de musique baroque, la chose était aussi colossale que saugrenue. Pensez-donc, Gustav Leonhardt, le père du renouveau baroque qui, dès 1955, va révolutionner l'interprétation des musiques du XVIIème et du XVIIIème, le maître d'une ribambelle d’interprètes talentueux qui déclencheront une lame de fond artistique dont les échos n'en finissent pas de nourrir la sensibilité des nouvelles générations de musiciens, le premier à avoir enregistré la colossale intégrale des cantates de Bach avec la collaboration de Nikolaus Harnoncourt... Enfin quoi, Gustav Leonhardt !

C'est comme si on annonçait qu'Usain Bolt venait courir les Foulées de la Grotte à Jules à Vignats dans le Calvados !

Amoureux du clavecin depuis mon enfance (certainement grâce à ma mère qui me faisait écouter Enrico Macias et Charles Aznavour sur son Teppaz), je ne pouvais rater ce concert et le lendemain après-midi, par un froid polaire, je me retrouvai dans l'immense édifice en compagnie d'une petite centaine de personnes déjà frigorifiées malgré l'avis "Eglise chauffée" indiqué par l'affichette punaisée sur la porte d'entrée.

Un clavecin sur une estrade, les spectateurs en attente autour, nous devions avoir l'air de naufragés s’accrochant à un radeau, perdus que nous étions au beau milieu de cet océan gothique. Peu timide de nature, j'engageai rapidement la conversation avec l'organisatrice du concert, vive bourgeoise souriante et enthousiaste qui me semblait ravie de converser avec quelqu'un qui paraissait distinguer un clavecin d'un piano ou d'un orgue. La discussion se prolongea avec l'arrivée de Jacques Braux, facteur de clavecins installé à La Mesnière près de Mortagne, qui voulut bien me donner des précisions à propos de l’instrument sur lequel allait jouer Gustav Leonhardt.
 
Le concert, largement consacré à des pièces françaises (Couperin, Royer, Duphly entre autres) débuta une fois le bruyant chauffage coupé et plus la température descendait, plus le clavecin montait. Non pas l'instrument lui-même mais sa sonorité qui allait vers l'aigu au fur et à mesure que les cordes se contractaient sous l'action du froid, ce qui obligea le musicien à accorder l'instrument à l'entracte.

De conviction et d'apparence calviniste, Gustav Leonhardt en avait vu d'autres et, ma foi, il semblait parfaitement en adéquation avec l'austère grandeur du lieu ; quant à moi, si je ne dansais pas sur ma chaise comme lors d'un concert de Jordi Savall, je me sentais l'âme d'un volcan antarctique : glacé à l'extérieur et bouillant à l'intérieur, secoué que j'étais par la démonstration de rigueur et de beauté administrée par cet homme que le titre de maître, trop galvaudé, diminuerait.
 
A la fin du concert, la charmante bourgeoise avec laquelle j'avais déjà conversé vint me trouver pour me proposer de rester un moment pour partager le verre de l'amitié avec les membres de son association culturelle et  Gustav Leonhardt.
"Vous allez voir, c'est quelqu'un de très simple, il parle parfaitement le français et vous pourrez échanger avec lui..."
 
Que dirait un amateur inconditionnel des Beatles si on lui proposait de serrer la main de Paul McCartney ?

Je fus aussitôt pris de vertige et il me remonta une sensation que j'avais pourtant refoulée depuis mon adolescence. J'étais pris d'un soudain accès de timidité. La montagne me sembla trop haute et moi trop petit. Je bafouillai poliment deux ou trois mots de remerciement et m'enfuis promptement de l'église, me traitant intérieurement de crétin et de lâche.

Près de quinze années plus tard, Gustav Leonhardt nous a définitivement quittés et je n'aurai plus jamais l'occasion de lui serrer la main. 



 
Louis Couperin : deux sarabandes


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LE LUTIN DÉBARQUE À OMAHA

Par Le Lutin d'Ecouves - 22-08-2012 11:08:50 - 1 commentaire

 


Mais si ! La preuve ICI.




 

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LES MÉTAMORPHOSES DE LA DAME-OISELLE

Par Le Lutin d'Ecouves - 17-08-2012 22:44:50 - 10 commentaires


Un jour d'août dans le jardin du Lutin
Photos de ma Josette aidée du Lutin et de Petite Chérie
 
 
 
Au bout de trois semaines de gloutonnerie, voici des larves bien grasses prêtes à se métamorphoser.
 
 
Mais avant, on se trouve un coin calme et on s'installe en émettant une sorte de glu qui fixe bien l'abdomen à la feuille.
 
 
Voilà, bien plantée, la larve peut commencer sa nymphose.
 
 
Sous la pression du développement de la nymphe, la peau de la larve finit par craquer et se recroqueviller à la queue.
 
 
Pendant 5 à 8 jours, la nymphe va rester immobile, devenant plus ou moins foncée selon les individus.
 
 
Mais un jour ... la tête de la nymphe se met à gonfler et à bouger. La peau du dos craque soudain et, en quelques minutes, apparaît la Dame-Oiselle.
 
 
Rampant sur ses nouvelles pattes, elle s'extrait rapidement de son enveloppe.


Laissant là ses anciens habits ...


... la Dame-Oiselle part se faire une beauté.

 
Au bout de quelques minutes, alors que l'insecte sèche au soleil, apparaissent les points sur les élytres.
 
 
Une demi-heure après, les points prennent une couleur plus foncée et l'animal un aspect familier.
 
 

Les points ont terminé leur mutation chromatique, au tour de la robe de l'insecte.


En quatre à cinq heures, elle vire à l'orange ...


 ... puis au rouge. La coccinelle a enfin achevé sa métamorphose. Les anglais, plus poètes que nous, la nomment "Ladybird", ce qui peut se traduire par "Dame-Oiselle".
 
 
Séquence émotion : Voici la naissance en direct d'une Dame-Oiselle filmée ce vendredi par ma Josette.


 
 
 
 
 

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DRÔLE DE TRAM !

Par Le Lutin d'Ecouves - 13-08-2012 17:57:32 - 2 commentaires

 

Saint Georges le Gaultier

 

Une ligne de tramway fantôme, un viaduc qui n'aboutit nulle part, du saut à l'élastique et une course à pied...


 

Le Lutin a préféré courir que sauter. Le récit ICI.

 

 

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AILUROPHILIE

Par Le Lutin d'Ecouves - 07-08-2012 15:55:32 - 7 commentaires

 
Rassurez-vous, je ne suis pas atteint d'une sale manie mais, depuis que mon fils a adopté son petit Socrate, moi qui me suis toujours bien entendu avec les chiens, je suis devenu bêtement ailurophile (de ailouros, chat en grec ancien). Ça s'attrape subitement et ça rend mou et parfois gnangnan...


Jusqu'ici, je chassais les nombreux chats du quartier qui venaient faire leurs besoins dans mon jardin mais un matin, elle est apparue sur mon appui de fenêtre. Son port gracieux et ses jolis yeux verts m'ont poussé à ouvrir la fenêtre pour discuter avec elle.
 
La demoiselle a une technique bien à elle pour se faire accepter, après s'être frottée à vos jambes comme tous les chats, elle grimpe à votre hauteur et provoque les caresses en passant le haut de sa tête sur vos mains tout en prenant un petit air triste. Irrésistible !
 
 
Cette petite chatte fait partie de la tribu féline des voisins, elle a des maîtres et un nom mais elle s'est taillé un territoire dans mon jardin et chez moi, elle s'appelle Minou Gris en souvenir d'un livre que je lisais à ma fille dans les années 80.
 
 
Au bout d'un certain temps, Minou Gris m'a fait comprendre par des miaulements déchirants que quelques croquettes ne seraient pas de trop. Je me suis exécuté et lui ai même acheté ce qui se fait de mieux sur le marché.  
 
 
Un autre chat que j'ai appelé Petit Gris a observé un moment Minou Gris qui se régalait de mes croquettes mais il restait à distance, trop timide. 


Petit Gris avait peur de moi et ne se laissait pas approcher mais un jour, trouvant que mes croquettes étaient bien appétissantes, il s'est résolu à imiter Minou Gris et s'est frotté à moi de la même manière. A stimulus identique, réaction identique, je lui ai préparé une autre gamelle de croquettes. On appelle ça le réflexe de Pavlov.

Voilà pourquoi chaque matin, quand j'actionne la commande de mes volets, je découvre ce spectacle :
 
  
Je crois que je suis foutu...




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