NAGUÈRE, DES ÉCOLES - ÉPISODE 4
Par Le Lutin d'Ecouves - 30-03-2011 12:30:24 - 7 commentaires
Les premières années, vous prenez ce qu’on vous donne. C’est comme ça que je me suis retrouvé en classe unique pendant un an dans un des coins les plus jolis de la forêt d’Ecouves.
Par Le Lutin d'Ecouves - 27-03-2011 11:11:57 - Aucun commentaire
Johann Sebastian Bach
1685-1750
Rassurez-vous, je ne vais pas vous faire la bio de celui qui est parfois considéré comme le plus grand compositeur de la musique occidentale.
S'il n'a pas la "stravaganza" de Vivaldi ni l'éclectisme de Telemann, Bach est pour moi comme un Arbre-Monde. Ses racines plongent dans le sol fertile de l'histoire musicale de notre continent jusqu'à la Renaissance, époque de l'explosion polyphonique. Ses branches, alimentées par ses talentueux enfants, nous emmènent vers des contrées épurées au modernisme surprenant comme ses variations Goldberg ou ses derniers canons avant-gardistes, sans parler de cet énorme opus ultimum qu'est l'Art de la Fugue qui, à mon sens, restera le sommet de l'écriture contrapuntique.
Bach, c'est cet incroyable science musicale qui fait qu'après l'écoute d'une de ses œuvres, vous vous mettez à croire que la vie a un sens et le monde un équilibre.
Mais regardez ce visage, c'est aussi le visage d'un homme qui eut vingt enfants et qui ne dédaignait pas boire une bière avec de bons amis.
En écoutant sa musique, on peut parfois l'oublier, mais Johann Sebastian Bach était aussi un homme qui ne cherchait pas en permanence à tutoyer les cieux.
C'est ce que l'on peut percevoir dans cette joyeuse cantate des paysans dans laquelle on entend brièvement une Folia qui accompagne un air de soprano :
Par Le Lutin d'Ecouves - 25-03-2011 20:03:37 - 5 commentaires
A votre tour Reynald et François...
NAGUÈRE, DES ÉCOLES - ÉPISODE 3
Par Le Lutin d'Ecouves - 22-03-2011 22:22:04 - 3 commentaires
Par Le Lutin d'Ecouves - 20-03-2011 17:09:20 - 4 commentaires
Le réalisateur espagnol Alejandro Amenábar dans ce film entièrement tourné à Malte nous livre non seulement un splendide portrait d'une femme libre mais aussi un film éminemment politique dans lequel il démontre de manière magistrale comment une société pluraliste perd progressivement ses équilibres pour basculer dans le totalitarisme le plus obscurantiste.
L'actrice Rachel Weisz y campe une Hypatie plus que crédible. Une femme libre chérie par son père (Michael Lonsdale) et adulée par ses élèves.
En dehors de la philosophie, Hypatie a une obsession durant tout le film, c'est de comprendre et perfectionner le système cosmologique héliocentriste d'Aristarque de Samos.
Autour d'elle gravite la haute société gréco-romaine d'Alexandrie dont Oreste, futur préfet de la province et Synesius, futur évêque de Cyrène. Ces hommes lui resteront fidèles jusqu'à ce que la contrainte du réalisme politique de l'époque les pousse au renoncement.
NAGUÈRE, DES ÉCOLES - ÉPISODE 2
Par Le Lutin d'Ecouves - 16-03-2011 08:07:32 - 2 commentaires
Par Le Lutin d'Ecouves - 14-03-2011 19:30:29 - Aucun commentaire
Francesco Geminiani
1687-1762
Né à Lucques en Toscane, le petit Francesco montra des dispositions exceptionnelles pour le violon. Après avoir étudié auprès de son père, il eut divers professeurs dont le célèbre Arcangelo Corelli.
Après avoir travaillé chez lui et à Naples, Geminiani va tenter sa chance en Angleterre à l'âge de 27 ans où il connut un grand succès auprès du public grâce à son brillant jeu violonistique.
Il se produisit même devant le roi Georges 1er accompagné du célébrissime Händel.
Etabli définitivement en Angleterre malgré quelques séjours en Irlande et à Paris, le musicien deviendra non seulement un virtuose et un compositeur reconnu mais aussi un théoricien important dont les traités auront une certaine influence sur l'interprétation musicale de son époque.
Il eut divers élèves dans l'aristocratie anglaise dont le Comte d'Essex qui lui évita la prison quand Geminiani, passionné d'Art, fit faillite dans son autre métier de négociant en tableaux de maîtres.
En 1762, Francesco Geminiani mourut à Dublin de contrariété, dit-on, quand il s'aperçut qu'un domestique lui avait volé le manuscrit d'un traité musical qu'il était en train de finaliser.
Parmi ses 42 concerti grossi, Geminiani a incorporé les douze sonates de l'opus V de son maître Corelli qu'il n'a pas seulement adaptées mais réécrites avec talent en les transformant en concertos. Le dernier concerto de cette série est, bien sûr, une Folia dont voici un large extrait :
NAGUÈRE, DES ÉCOLES - ÉPISODE 1
Par Le Lutin d'Ecouves - 11-03-2011 09:11:02 - 7 commentaires
Par Le Lutin d'Ecouves - 07-03-2011 19:32:30 - 5 commentaires
Brrr...
Non, pas vraiment chaude cette fin d'hiver mais quelle lumière !
Hé François et Reynald, vous croyiez peut-être que j'allais vous laisser faire des photos de vos jardins respectifs sans réagir ?
Par Le Lutin d'Ecouves - 07-03-2011 11:20:41 - Aucun commentaire
Pour une fois que les Suisses tenaient un compositeur de talent !
Longtemps, on a été sûr que Henrico Albiscastro était né en Suisse comme le musicien allemand Walther l'avait suggéré en 1732.
Le premier disque contenant des œuvres de ce célèbre Helvète a même été édité il y a vingt ans dans le cadre de la célébration des 700 ans de l'existence du pays du gruyère et des banques accueillantes.
Las, Walther avait avancé cette information sans preuve et des recherches récentes situent le lieu de naissance d'Albicastro en Bavière non loin de Weissenburg d'où son véritable nom : Johann Heinrich von Weissenburg.
Le jeune Heinrich a poursuivi ses études musicales à Leyde aux Pays-Bas. Ensuite, il semble exercer divers emplois comme chef d'orchestre et musicien sans que l'on ait la moindre précision sur ce qu'il faisait vraiment mais c'est en 1708 que l'on retrouve vraiment sa trace comme... capitaine de cavalerie de l'armée néerlandaise.
Weissenburg était semble-t-il aussi habile avec son archet qu'avec son sabre car au moment de sa mort, il était considéré à l'égal de grands virtuoses du violon comme Biber.
Mais au fait, pourquoi notre Bavarois émigré aux Pays-Bas est-il connu sous son nom italianisé en Henrico Albicastro (Weissenburg et Albicastro se traduisent en français par "château blanc")?
Eh bien, pour des raisons commerciales, chère madame. Le grand éditeur d'Amsterdam Etienne Roger qui avait imprimé le célébrissime opus V de Corelli qui contenait la fameuse Follia surfait sur la vague italienne, s'apercevant que ses partitions se vendaient mieux si les noms des compositeurs avaient des consonances transalpines.
Qu'à cela ne tienne, Weissenburg s'appellera Albicastro pour la postérité et sur les pages de titre de ses neuf opus parus à Amsterdam entre 1701 et 1706 où sa carrière militaire est d'ailleurs évoquée.
C'est dans sa dernière publication qu'Albicastro insèrera une Follia en douzième et dernière position à l'instar de Corelli.
La Follia opus IX n°12