Pour un Lutin de la forêt d'Ecouves, ce genre de paysage reste assez inhabituel... Si vous aimez les grands espaces et si l'absence de chênaies-hêtraies ne vous dérange pas, veuillez me suivre dans deux petites balades dans les Alpes.
Plateau de Charnière
En partant du village de Prapic (et non priapique), nous avons opté pour le sentier à droite du Drac noir qui nous fait grimper assez rapidement sur les alpages.
Y'a du gaz, Mustang !
J'apprends par le Mustang un peu nerveux que l'animal le plus agressif du coin, ce n'est pas le loup mais bien le patou gardien de moutons qui n'hésite pas à bouffer un touriste de temps en temps.
Coup de bol, pas de troupeau dans le coin, nous allons pouvoir pique-niquer en hauteur face à un panorama grandiose...
... tout en observant les habitants du coin qui nous sifflent de temps en temps.
C'est pas poli de siffler les gens !
Arrivée au Saut du Laire dominé par le Mourre Froid (2993m) et retour par le chemin bas le long du Drac...
... non sans admirer une dernière fois les sommets entourant le plateau.
Lacs de Pétarel
On en profite du soleil aux Andrieux car dans cet endroit du Valgaudemar, il disparaît entre novembre et février durant cent jours car la vallée est très encaissée.
La montée à partir des Andrieux commence par une forêt de sapins au terrain caillouteux. Les pancartes annoncent 3h00 de montée et c'est au moins ce qu'il faut pour escalader cette pente très raide aux innombrables lacets. Je déconseille d'y emmener sa grand-mère ou alors de jeunes grand-mères comme ma Josette et Mme Mustang.
Si l'on ne voit pas grand chose dans cette sombre forêt, on peut cependant y admirer des nids de formica rufa de plus d'un mètre de haut.
Après bien des efforts, nous débouchons de la forêt. Nous serons dominés et suivis jusqu'au bout par l'imposante silhouette de l'Olan (3564m).
La température devient fraîche et les places à l'ombre recèlent des plaques d'eau gelée malgré le grand soleil. Certains passages s'avèrent délicats mais tout à fait surmontables si l'on n'a pas le vertige car jusqu'au plateau des lacs, on continue de voir le fond de la vallée situé pratiquement mille mètres plus bas.
Faut pas gisser, c't'un peu pentu...
Un premier petit lac puis c'est la merveille :
Nous sommes à plus de 2100m. Il est 14h00 et nous pique-niquons enfin dans ce cadre unique.
Repos en Dévoluy
Après ces deux journées intenses de randonnée, nous avons franchi le col du Noyer...
... puis passé une journée de repos dans les alpages plus accessibles du Dévoluy, admirant les vols des vautours au son tintinnabulant des cloches des brebis.
Lutin: "Hé, c'est où les toilettes ?
- C'est par là !"