KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Culture et confiture
Le Lutin d'Ecouves

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Dans la catégorie Culture et confiture

NILS FRAHM

Par Le Lutin d'Ecouves - 08-09-2023 15:19:50 - 4 commentaires

Enfer et tablature, cela fait presque cinq ans que j'ai écrit ma dernière vraie chronique musicale. Et pourtant, mon blog continue de faire ses meilleurs scores sur d'anciens billets comme "Les Folies d'Espagne 1" qui compte des dizaines de milliers de lectures (42 300 en version blogger). Il faut dire que la politique publicitaire de You Tube m'a un peu refroidi en plaçant des publicités au milieu de certaines de mes vidéos (illicites, j'ai honte) comme la Follia de Vivaldi qui compte 21 000 000 de vues et qui ne me rapporte rien mais est monétisée par son véritable propriétaire (c'est normal). 

Nils Frahm

Honte sur moi ! Je ne connaissais pas cet excellent pianiste très prolifique qui glisse de plus en plus vers l'électro. C'est en m'apercevant qu'il avait collaboré avec Woodkid que je me suis intéressé à ce germanique individu.

Photo Nils Frahm.com

Je ne vais pas faire la bio de ce gamin quadra, vous la trouverez facilement. Il suffit de savoir que sa formation classique lui a permis d'évoluer vers un piano plus moderne (un mélange de Keith Jarret et Philip Glass) puis vers un électro très original que je qualifierai d'électro-analogique car Nils Frahm est un véritable amoureux du son dont il s'enivre parfois et qu'il produit à partir de machines et de claviers mais dont le son est produit en direct puis enregistré acoustiquement alors que nombre des musiques actuelles sont conçues directement sous forme d’échantillons montés sur écran. Le résultat est probant, la musique de Nils Frahm est pourvue de la chair qui manque souvent à bien des productions modernes actuelles.
 


Pour aller plus loin, quelques albums parmi la production déjà importante de l'artiste : 
 
All Melody : Fait à la maison avec des vrais morceaux d'acoustique et d’électronique : jouissif et abordable.
 
All Encores : Les magnifiques chutes de studio de l'album ci-dessus avec l'extraordinaire "All Armed".
 
Tripping with Nils Frahm : Le pendant en concert de All Melody (voir vidéo).
 
Spaces :  un autre live de 2013 enregistré sur différents supports avec de très belles parties de piano.
 
Music for Animals : Énorme production électronique de trois heures, une sorte d'océan sonore où l'on nage ou se noie selon ses goûts.
 
Winter Music : Petit album acoustique sensible et improvisé.
 
 

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LE LUTIN BOUCHE BAIE

Par Le Lutin d'Ecouves - 16-05-2023 12:32:26 - Aucun commentaire


Photo organisation

Le Lutin se mouille pour vous lors de la Traversée de la Baie de St Brieuc : ICI.

CENT MÈTRES CARRÉS : MES AUTRES INSECTES

Par Le Lutin d'Ecouves - 08-10-2020 10:22:04 - 5 commentaires

Cette série de billets a pour but de faire un catalogue forcément incomplet des arachnides et insectes photographiés par mes soins dans mon petit jardin urbain d'Alençon de seulement 100 m². J'avais déjà commis un billet en 2017 mais je m'étais arrêté à 100 spécimens alors que chaque année m'apporte de nouvelles surprises ; de plus, ce billet ne comportait que des photos. Ce  petit hobby scientifique m'a beaucoup appris, entre autres que, pour qui sait regarder, la beauté de la nature est infinie. J'estime l'identification des espèces exacte à 95%. Que les spécialistes pardonnent mes éventuelles erreurs et qu'ils m'en fassent part que je les rectifie. (Mise à jour du 21 avril 2021)

 

Odonates

Les odonates sont un ordre qui compte les demoiselles et les libellules dans ses rangs. Ce sont de puissants prédateurs et leurs larves ne sont pas en reste. Ces larves ont la particularité d'être toutes aquatiques c'est pourquoi on trouve ces animaux à proximité des étangs et cours d'eau. Mon jardin est cependant assez éloigné de la Sarthe et de sa zone humide, à 1 km à vol d'oiseau, et je ne sais pas très bien ce que font ces insectes dans mon jardin. Peut-être une pause entre deux plans d'eau... Une chose est sûre : ils ne font qu'y passer car leur présence est toujours brève.

 Libellula depressa

La libellule déprimée n'a aucun problème psychologique, son nom provient d'un terme latin qui veut dire aplati car son abdomen est effectivement assez plat. C'est une assez grosse libellule et le dimorphisme sexuel est très visible, alors que les mâles sont bleus, les femelles sont jaunes. Les larves chassent dans les points d'eau où elles ont éclos, cela peut être de simples mares pour cette espèce. Le stade larvaire dure deux ans. Au moment de se métamorphoser, les larves grimpent sur une plante ou une pierre où elles sèchent avant de quitter leur ancienne peau. Les adultes se nourrissent de moucherons ou autres insectes capturés en plein vol. 

 

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Sympetrum striolatum

Cette femelle de sympétrum rayé est certainement très jeune car au bout de quelques temps, elle deviendra nettement plus brune alors que le mâle est franchement rouge. Leurs mœurs ainsi que celles de leurs larves sont semblables à celles des autres libellules.

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Sympetrum sanguineum

Reconnaissable à ses pattes noires, ce sympétrum rouge-sang mâle possède une couleur encore peu intense, ce qui indique son jeune âge (la femelle est jaune). Son comportement peu réactif comme celui des autres libellules observées laisse à penser que mon jardin est une étape dans laquelle ces insectes sèchent tranquillement avant d'aller rejoindre une zone humide.

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Coenagrion mercuriale

L'agrion de Mercure est une demoiselle dont le mâle est franchement bleu alors que la femelle présentée ici est d'une couleur plus discrète. Cette espèce, sans être rare est cependant considérée en danger de disparition sur notre territoire. Les demoiselles, comme les libellules se nourrissent d'insectes volants et leurs larves sont aussi aquatiques et carnivores.

 

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Ischnura elegans

L'agrion élégant est une petite demoiselle très courante identifiable grâce à sa tache bleue au bout de l'abdomen. Les mâles sont noir et bleu alors que les femelles peuvent présenter trois types : bleu, brun-verdâtre ou à thorax rose.

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Orthoptères

Les orthoptères sont un ordre d'insectes comportant essentiellement les sauterelles, criquets et grillons. De grillons, je n'en ai malheureusement point dans mon jardin, ces animaux se font rares alors qu'ils étaient si fréquents dans mon enfance. J'aimais bien en ce temps les chatouiller dans leur trou avec une longue herbe pour les faire sortir... Ces insectes sont tous à métamorphose incomplète, c'est à dire qu'un immature ayant la forme de l'adulte sort de l’œuf et passe généralement par cinq stades avant d'atteindre la taille adulte.

Leptophyes punctatissima (femelle)

La Leptophye ponctuée ou petite sauterelle verte est très commune dans nos jardins (où elle se nourrit de feuilles diverses) même si elle n'est pas si facile à voir. Son corps est couvert de petits points rouges et ses antennes sont nettement plus longues que son corps. La femelle possède une tarière en forme de couteau, n'ayez crainte cela ne coupe pas mais sert à pondre. Le mâle est facile à distinguer car il ne présente pas cet organe et possède quelques autres petites différences comme on peut le voir :

  Leptophyes punctatissima (mâle)

 

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 En ce qui concerne les criquets (antennes courtes), j'ai mis beaucoup de temps à les identifier (la couleur n'est pas toujours un critère) et je remercie les sites Aramel et Quel est cet animal pour leur aide. 

La reproduction des criquets se fait en début d’automne par un accouplement assez classique donnant lieu à la ponte des œufs dans le sol, juste quelques jours après la fécondation. Pour ce faire, ils enfoncent leur abdomen dans la terre et les œufs y sont enserrés dans une membrane rigide appelée oothèque où ils resteront tout l’hiver avant d’éclore au printemps qui suit (source : Le Monde.fr).

Les criquets sont des végétariens assez éclectiques et, dans nos régions, ils ne sont jamais assez nombreux pour se révéler ravageurs comme certaines espèces peuvent l'être en Afrique.

 Ces insectes se font généralement discrets chez moi mais ils ont la particularité d'aimer le muret de la terrasse du jardin les soirs d'été. C'est là que j'ai pu tirer le portrait de quelques espèces:

Euchorthippus elegantulus (criquet glauque)
 
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Chorthippus scalaris (criquet duettiste)
 
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Omocestus rufipes (criquet noir)

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Dermaptères

 Forficula auricularia

 

Les dermaptères sont un petit ordre comprenant essentiellement les forficules ou "perce-oreilles". Si l'animal peut se délecter de fruits à noyaux (pêches, prunes, abricots), il fait généralement peu de dégâts et peut même se révéler utile car c'est aussi un mangeur de pucerons. Ses organes en forme de pince appelés cerques lui servent à la défense mais sont peu efficaces. La femelle pond des œufs sur lesquels elle veille ainsi que sur les jeunes larves, comportement assez rare chez les insectes non-sociaux. Le développement se fait par stades sans métamorphose.

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Neuroptères

Chrysopa perla

Les neuroptères sont des insectes à métamorphose complète possédant des ailes membraneuses (chrysopes, fourmilions). Ce sont des espèces à la vie courte (quelques jours pour les adultes). Chrysopa perla (neuroptère aux mœurs plutôt nocturnes) est appelée "lion des pucerons" car sa larve est un gros mangeur de pucerons, ce qui en fait un bon auxiliaire dans la lutte biologique d'autant plus qu'une femelle peut pondre jusqu'à 700 œufs. Les adultes étant des proies faciles pour les prédateurs volants (principalement les chauves-souris), la population de chrysopes reste toujours d'une taille raisonnable.

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Blattidés

 Ectobius vinzi

Les blattes ou cafards sont des animaux peu aimés alors que les espèces du jardin sont totalement inoffensives et ne pénètrent dans la maison que par accident. Ce sont des insectes omnivores, excellents nettoyeurs qui se nourrissent de débris divers du jardin, jouant un rôle bénéfique dans son entretien. Ectobius vinzi présente une bande blanche lors de son stade larvaire puis devient d'une couleur jaune ou brune plus uniforme  à l'âge adulte.

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Mantidés



 Mantis religiosa

Les mantidés en France sont surtout des empuses (diablotins) et des mantes religieuses, insectes méridionaux. Jusqu'à mon âge adulte, je n'ai jamais vu de mantes au nord de la Loire et puis, elles sont apparues petit à petit dans nos campagnes jusqu'à devenir familières en Normandie bien que moyennement fréquentes. La mante religieuse doit son nom à ses pattes avant repliées qui lui donnent l'attitude d'un orant. C'est un grand insecte (la femelle atteint 7,5 cm) dont les pattes avant sont de véritables armes qu'elle projette en avant pour harponner les proies qui passent à sa portée. La mante femelle est facilement cannibale et, à la fin de l'accouplement, elle n'hésite pas à boulotter le mâle, plus petit, mais cela n'est pas systématique et parfois le mâle arrive à s'échapper s'il est assez vif et a de la place. En captivité, son sort est malheureusement scellé du fait de la promiscuité d'avec sa promise. La mante n'est pas toujours d'un beau vert comme ce spécimen posé sur le mur de mon jardin, elle peut aussi être brune. Ce sont des animaux à métamorphose incomplète comme les orthoptères dont elles sont assez proches morphologiquement.

Mise à jour du 12 août 2023 

Liens vers les autres billets :

 Coléoptères 1

Coléoptères 2

Coléoptères 3

Lépidoptères 1

Lépidoptères 2

Hyménoptères 1

Hyménoptères 2

Hyménoptères 3

Diptères 1

Diptères 2

Diptères 3

Hémiptères 1

Hémiptères 2

Odonates, Orthoptères, Dermaptères, Neuroptères, Blattidés, Mantidés 

Arachnides



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CENT MÈTRES CARRÉS : MES HÉMIPTÈRES (II)

Par Le Lutin d'Ecouves - 10-08-2020 19:54:18 - 3 commentaires

 Cette série de billets a pour but de faire un catalogue forcément incomplet des arachnides et insectes photographiés par mes soins dans mon petit jardin urbain d'Alençon de seulement 100 m². J'avais déjà commis un billet en 2017 mais je m'étais arrêté à 100 spécimens alors que chaque année m'apporte de nouvelles surprises ; de plus, ce billet ne comportait que des photos. Ce  petit hobby scientifique m'a beaucoup appris, entre autres que, pour qui sait regarder, la beauté de la nature est infinie. J'estime l'identification des espèces exacte à 95%. Que les spécialistes pardonnent mes éventuelles erreurs et qu'ils m'en fassent part que je les rectifie.

 

Hémiptères (2ème partie)

 

Rhyparochromus vulgaris
 

La punaise commune est une espèce éclectique qui se nourrit de graines d'un tas de plantes diverses. Elle affectionne le bois pour hiverner et peut ainsi se retrouver dans le bois de chauffage mais, rassurez-vous, elle ne fera pas de dégâts chez vous. La femelle pond ses œufs sur le sol dans des débris végétaux, les larves qui en sortent se débrouilleront toutes seules.

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Pyrrhocoris apterus


Le pyrrhocorre est plus connu sous le nom de gendarme. C'est une punaise
totalement inoffensive et pour une fois inodore. Même si sa présence en grand nombre peut inquiéter, ce n'est nullement un ravageur, il se contente de piquer certaines plantes comme le tilleul ou la rose trémière pour en sucer le suc, ne laissant pas de traces de dégâts. Il est même utile au jardin en le débarrassant d'un tas de débris en se nourrissant de cadavres d'insectes morts dont il accélère la décomposition en en pompant l'intérieur. Le gendarme n'est pas timide et il montre sa belle livrée rouge et noire à qui le veut, indiquant par là qu'il est immangeable. L'accouplement en opposition des gendarmes peut durer jusqu'à 24 heures et il n'est pas rare de voir les gendarmes circuler en couple, l'un tractant l'autre.

 

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Corizus hyoscyami
 
La punaise de la jusquiame ne ressemble au gendarme que pour les personnes distraites, ses taches ont des formes différentes et il suffit de la prendre dans sa main et de la malmener pour percevoir une autre différence : elle peut sentir très mauvais ! Elle se nourrit sur les ombellifères et les astéracées, faisant peu de dégâts.


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Deraeocoris ruber
 
Cette punaise aux couleurs variables (plus ou moins rouge ou plus ou moins sombre) est un prédateur se nourrissant de pucerons, d'acariens ou de chenilles ; le jardiner appréciera.  Les œufs sont pondus au sol où ils hivernent, les larves émergeant au printemps suivant.

Larve de deraeocoris ruber


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Lygus pratensis

Punaise des plantes ou punaise des prés, cet insecte peut présenter une livrée allant du rouge au brun mais aussi parfois très claire comme ici. Dans tous les cas, on observera un joli cœur sur son scutellum. Cette punaise s’attaque en particulier aux cultures de concombres, d’aubergines, de tomates, de poivrons et de fraises. Sa piqûre provoque une nécrose des tissus des plantes car sa salive est toxique. Le jardinier tolèrera donc ce petit animal qui offre son cœur à partir du moment où il reste en petit nombre...
 
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Liocoris tripustulatus

De la famille des miridés comme les deux précédents spécimens, la punaise de l'ortie peut aussi se nourrir sur le concombre, l'aubergine ou le poivron. On appréciera l'esthétique de ce petit insecte (4 à 5 mm) mais le jardinier préférera le voir en petit nombre...
 
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Cercopis vulnerata

Le cercope sanguin fait partie des cicadomorphes, autre branche des hémiptères. Il se nourrit aussi en piquant les feuilles et si on le dérange, il s'échappe d'un bond qui peut atteindre un mètre grâce à une détente de deux de ses pattes qui se produit en moins d'une milliseconde. C'est comme si je pouvais sauter 170 mètres en longueur ! L'animal a été pas mal étudié et l'on sait aussi que, comme la cigale, le mâle communique par cymbalisation en déformant rapidement une membrane à l'aide d'un muscle, faisant vibrer les tiges et feuilles à une fréquence de 40 à 300 Hz, ce qui est susceptible d’attirer les femelles. Tout cela reste fort discret et inaudible à l'oreille humaine. Une fois la dame sur place, les deux cercopes se positionnent l'un à côté de l'autre, mettant les pointes de leurs abdomens en contact, les corps formant un angle de 45°, c'est chaud ! Les œufs sont pondus à terre et les larves s'y développent dans des anfractuosités, se nourrissant en piquant les racines. (Références : Zoom-nature.fr)
 
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Aphrophora alni
 

La cicadelle écumeuse est appelée ainsi car ses larves, pour se protéger, émettent une sorte de crachat spumeux autour de leur corps pour se cacher des prédateurs et de la chaleur. On appelle cela des "crachats de coucou" communs aux cicadomorphes.

Crachat de coucou
 

 Bien que cette cicadelle soit aussi appelée cercope de l'aulne, cette espèce vit sur de nombreuses espèces d'arbres, arbustes et buissons dont elle suce la sève des feuilles ou des tiges.

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Cicadella viridis
 
Très courante dans les prairies humides, la cicadelle verte est un bon sauteur (c'est de famille) et elle sait aussi correctement voler.  Le mâle est plutôt bleu ou brun. Comme toutes les cicadelles, elle se nourrit grâce à son rostre en suçant les végétaux.
 

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 Macrosiphum euphorbiae

 

Identifier un puceron (900 espèces rien qu'en France) n'est pas tâche facile mais je peux raisonnablement penser avoir affaire à cette espèce de grand puceron d'origine américaine vert (parfois rose) polyphage capable de s'attaquer à la pomme de terre mais aussi aux betteraves, choux, aubergines, diverses fleurs et pour tout dire à 200 espèces différentes de plantes auxquelles il injecte diverses maladies car il est en plus porteur de virus. Les pucerons ont la particularité d'être tous des femelles qui se reproduisent par parthénogenèse : La première génération de la saison est ailée, ce qui lui permet d'investir une plante sur laquelle elle donne immédiatement naissance à des petits tout faits. Ces petits dépourvus d'ailes atteignent la taille adulte en cinq à huit jours ; dès la naissance ils se mettent avec leur rostre à pomper la sève de la plante tout en développant la prochaine génération dans leur abdomen. En fait, le puceron passe son temps à pomper sa plante hôte comme un shadok jusqu'à ce que celle-ci se dessèche. A ce moment, les pucerons sans ailes se mettent à produire des petits pucerons ailés qui vont émigrer quelques jours après sur une nouvelle plante hôte bien juteuse, laissant la génération précédente agoniser dans le désert... 

(source principale : La Hulotte)
 

Mise à jour du 23 août 2023

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Liens vers les autres billets :

 Coléoptères 1

Coléoptères 2

Coléoptères 3

Lépidoptères 1

Lépidoptères 2

Hyménoptères 1

Hyménoptères 2

Hyménoptères 3

Diptères 1

Diptères 2

Diptères 3

Hémiptères 1

Hémiptères 2

Odonates, Orthoptères, Dermaptères, Neuroptères, Blattidés, Mantidés 

Arachnides



 

 

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CENT MÈTRES CARRÉS : MES DIPTÈRES (I)

Par Le Lutin d'Ecouves - 05-05-2020 18:11:38 - 5 commentaires

Cette série de billets a pour but de faire un catalogue forcément incomplet des arachnides et insectes photographiés par mes soins dans mon petit jardin urbain d'Alençon de seulement 100 m². J'avais déjà commis un billet en 2017 mais je m'étais arrêté à 100 spécimens alors que chaque année m'apporte de nouvelles surprises ; de plus, ce billet ne comportait que des photos. Ce  petit hobby scientifique m'a beaucoup appris, entre autres que, pour qui sait regarder, la beauté de la nature est infinie. J'estime l'identification des espèces exacte à 95%. Que les spécialistes pardonnent mes éventuelles erreurs et qu'ils m'en fassent part que je les rectifie.
 
 
Diptères (1ère partie)
 
Les diptères, sont des insectes qui ne possèdent qu'une paire d'ailes (d'où le nom), la deuxième paire étant généralement réduite à l'état de balanciers servant de stabilisateurs durant le vol. Parmi les diptères, se situe la famille des moustiques fameux criminels en série qui tuent un million d'humains par an sur Terre (par les maladies qu'ils inoculent) alors que l'homme n'est même pas capable d'en tuer la moitié (430 à 480 000 meurtres pas an, petit joueur !). Vous ne trouverez pas ici de photo de moustique car j'ai tendance à les trucider supportant mal d'être pompé au niveau sanguin. A noter que ce printemps, j'ai déjà assassiné une bonne dizaine de moustiques tigres (qu'ils sont lents !) alors qu'ils ne sont pas signalés dans l'Orne et dans les départements limitrophes).
 
Une grande majorité des diptères sont appelés mouches et j'espère contribuer à la réhabilitation de ces insectes souvent très utiles et parfois très beaux, il suffit de les regarder de près. Ce premier chapitre est entièrement consacré aux syrphes de mon jardin. Les syrphes, facilement reconnaissables à leurs couleurs sont de remarquables et indispensables pollinisateurs, aussi importants mais moins connus que les abeilles.
 
 
 Volucella zonaria
 
Cette magnifique mouche de grande taille (2,5 cm) c'est la volucelle zonée, elle est appelée mouche frelon par les Anglais car elle imite visuellement le frelon mais rassurez-vous, elle ne possède pas de dard et n'est pas équipée pour mordre. Cela dit, son aspect décourage de nombreux prédateurs qui hésitent à se frotter à ce qu'ils pensent être un hyménoptère irascible. Cette volucelle ne fait pas qu'imiter le frelon, elle le parasite en pénétrant dans les nids, protégée par son aspect mais aussi par les phéromones trompeuses qu'elle dégage et elle y pond ses œufs. Après éclosion, lorsqu'elle quitte la cellule qu'elle occupe, la larve de volucelle se nourrit de débris ou même de cadavres de frelons, effectuant ainsi un rôle de nettoyeur utile à la colonie de ses hôtes.
 
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Volucella pellucens
 
Un peu plus petite,  la volucelle transparente est appelée ainsi car une partie de son abdomen est constitué de sacs aériens utiles au vol en allégeant l'insecte. C'est un ectoparasite de la guêpe commune mais elle ne cherche pas à imiter son aspect, se fiant aux odeurs qu'elle dégage et qui trompent suffisamment ces hyménoptères pour qu'on la laisse pondre ses œufs à l'intérieur du nid. Comme pour sa cousine zonée, les larves de la volucelle transparente se nourrissent en servant d'éboueurs du nid de guêpe. Ce type de parasitisme est donc proche d'une forme de symbiose.
 
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 Helophilus pendulus
 
L'hélophile suspendu est un très joli syrphe habitué aux zones humides (hélophile : qui aime les marais), ce qui ne l'empêche pas de rayonner jusque chez moi (j'habite à 1000 m de la Sarthe et de ses zones inondables). C'est bien sûr un butineur comme tous les syrphes mais sa larve est aquatique et elle se nourrit en se déplaçant dans des eaux chargées en matière organique la tête en bas, respirant par son siphon postérieur qui affleure à la surface.
 
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Merodon equestris


La mouche des narcisses imite cette fois-ci un petit bourdon mais ne cherche pas à parasiter cet animal. Ce syrphe assez précoce au printemps dépose ses larves dans les bulbes de narcisses et de lys où il peuvent faire quelques dégâts en creusant des galeries pour se nourrir, les adultes se nourrissent du pollen et du nectar de ces fleurs.
 
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Eristalis tenax
 
L'éristale tenace (ou gluante ou  mouche pourceau) est un syrphe très courant que l'on peut confondre avec l'abeille à cause de sa taille, son aspect et sa façon de voler et de butiner sur place. Cette mouche est bien sûr totalement inoffensive. Vous en voyez souvent voler en stationnant un moment dans un rayon de soleil pour plonger habilement et subitement car ce sont d'excellents voiliers. Les noms peu flatteurs qu'on lui attribue sont dus à son habitude de pondre dans des endroits fortement pollués comme le purin, les eaux stagnantes très chargées en débris organiques et bien sûr les toilettes au fond du jardin dont la quasi disparition est un véritable drame pour un bon nombre d'espèces de diptères. La larve de cette mouche pourceau est bien moche en forme de ver à queue de rat, elle se nourrit des déchets trouvés dans ces eaux polluées, effectuant ainsi son travail de nettoyeur ; sa queue lui sert juste à affleurer à la surface de l'eau pour lui permettre de respirer. Rassurez-vous, l'adulte est parfaitement propre et se nourrit en butinant.
 
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 Eristalis pertinax
 
Pas facile à distinguer de sa copine... L'éristale opiniâtre a un abdomen plus conique et surtout les tarses 1 et 2 jaunes. Son comportement et celui de ses larves à queue de rat est identique à ceux de l'éristale tenace. Après tout, tenace et opiniâtre sont synonymes...
 
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Eristalis arbustorum
 
L'éristale des arbustes est un peu plus petit et un peu plus gracieux. On le trouve butinant les apiacées, les cirses, les chardons, le séneçon, les centaurées... Ses larves sont, elles, aussi moches que celles de ses camarades éristales et elles se nourrissent aussi dans le caca... On ne se refait pas.
 
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Eristalinus sepulchralis


L'éristale sépulcral (si, si c'est masculin) se reconnaît bien à son regard tacheté. C'est plutôt un insecte des milieux humides et stagnants. Ses larves se développent dans l'eau boueuse ou même polluée par du lisier. Les adultes ne nourrissent sur un tas de fleurs et sont donc de bons pollinisateurs.


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Myathropa florea
 
Voilà un nom plus avenant : le syrphe des fleurs. Les anciens l’appelaient le syrphe tête de mort à cause du dessin sur la partie supérieure de son thorax, ils ignoraient en fait qu'il s'agit du signe de Batman que tout le monde reconnaît aisément. L'adulte est un grand amateur du nectar d'un tas de fleurs, sa larve "queue de rat" se développe dans les eaux stagnantes chargées en matières organiques comme celles des autres éristales.
 
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Epistrophe melanostoma
 
Le syrphe de mai est un butineur polyvalent, comme tous les épistrophes, ses larves se nourrissent de pucerons, bonne nouvelle pour les jardiniers !
 
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Epistrophe eligans
 
Ce joli syrphe qui brille comme de l'or est qualifié d'élégant. Lui et ses larves ont le même comportement que le syrphe de mai. Une étude a été menée sur les larves de cet insecte, mettant en évidence une éclosion plus précoce qu'il y a vingt ans, preuve supplémentaire du réchauffement climatique.
 
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 Syrphus ribesii
 
Ok, il n'est pas à sa place sur une poire mais c'est un syrphe du groseillier sur lequel se développent ses larves apodes qui se nourrissent de pucerons et mon groseillier, il en a des tonnes de pucerons !
 
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 Episyrphus balteatus


Nous en arrivons aux syrphes de petite taille que les âmes craintives prennent parfois pour des mini guêpes. Le syrphe ceinturé est une véritable bénédiction de la nature car, en plus d'être à 100% inoffensif, c'est un pollinisateur hors pair, notamment du colza qui aurait bien du mal à se développer sans ce petit insecte ; mais ce n'est pas tout, sa larve est une grande consommatrice de pucerons (elle peut en 10 jours de croissance consommer jusqu'à 1000 pucerons) et l'on commercialise d'ailleurs ces insectes pour en protéger les cultures, entre autres sous serre.
 
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Scaeva selenitica
 
Pour qui n'est point trop attentif, tous ces petits syrphes se ressemblent. Celui-ci butine un grand nombre de fleurs et sa larve a une préférence pour les pucerons des conifères qui sont plus gros.
 
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Sphaerophoria scripta
 
Le syrphe porte-plume est très fin, d'où son nom. La femelle a le bout de l'abdomen pointu contrairement au mâle présenté ici. Comme ses collègues, c'est un très bon pollinisateur et ses larves en forme de sangsues boulottent les pucerons avec entrain. Cette espèce est migratrice et elle hiverne dans le sud de l'Europe.
 
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Eupeodes luniger
 
On ne va pas se répéter quand même : butinage et pucerons. Les maraîchers apprécient particulièrement ces petits syrphes. A noter qu'une révision des eupeodes (4 espèces dans nos régions  d'Europe de l'Ouest) a eu lieu en 2007 et que certains spécialistes affirment qu'on ne peut vraiment les distinguer qu'en disséquant les parties génitales (comme quoi, ça existe vraiment les gens minutieux qui ont des pratiques répréhensibles envers les mouches). Vu la taille de l'animal et l'état de ma vue, j'en resterai à mes observations actuelles.
 
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 Xanthogramma pedissequum
 
Contrairement à ce que j'ai lu sur Wikipedia, ce petit syrphe est courant dans toute l'Europe de l'Ouest même s'il ne pullule pas. Il a les même mœurs que ses camarades cités plus haut mais il est à remarquer qu'on a retrouvé des larves de cette espèce se nourrissant dans des fourmilières d'éleveuses de pucerons (eh oui, certaines fourmis élèvent les pucerons pour les "traire"). Les connaissances étant limitées sur le développement de cette espèce, on ne sait pas encore quelles sont les stratégies développées par ces larves pour ne pas se faire agresser par les fourmis qui sont très jalouses de leur cheptel.
 
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Xylota segnis

 

La xylote indolente m'a demandé bien des efforts pour son identification et j'ai dû recourir à l'aide du site Quel est cet animal. Ce petit syrphe se balade volontiers sur les feuilles où elle mange les grains de pollen ou "suce" les pucerons qu'elle peut trouver, ceux-ci regorgeant de miellat sucré. Ses larves se nourrissent de sève mais on en a trouvé aussi dans des restes humains en décomposition selon certains entomologistes britanniques.


Mise à jour du 17 août 2023 

Liens vers les autres billets :

 Coléoptères 1

Coléoptères 2

Coléoptères 3

Lépidoptères 1

Lépidoptères 2

Hyménoptères 1

Hyménoptères 2

Hyménoptères 3

Diptères 1

Diptères 2

Diptères 3

Hémiptères 1

Hémiptères 2

Odonates, Orthoptères, Dermaptères, Neuroptères, Blattidés, Mantidés 

Arachnides




 
 
 
 
 
 

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LADYLAND

Par Le Lutin d'Ecouves - 28-05-2019 18:24:20 - 2 commentaires


Dans la série "Les musiques auxquelles vous avez (presque) échappé", le Lutin d'Ecouves vous gratifie de "Ladyland" un hommage à Jimi Hendrix (dont on entend ici plusieurs fois la voix) cuisiné sur Music Maker 17 avec des échantillons trouvés ici et là puis triturés sans pitié ainsi que des sons générés par le logiciel. 
 
 
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Photos extraites de mon Flickr



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KING CRIMSON, MON EPOUSE ET MOI

Par Le Lutin d'Ecouves - 27-11-2018 18:08:47 - 9 commentaires

Il est parfois des sons qui vous accompagnent toute votre vie... La musique adoucit les mœurs comme il se dit mais elle peut aussi souder les couples. King Crimson fut pour Josette et moi une étape musicale majeure de nos années 70. Je me souviens de la sombre cave de mon copain Daniel dans laquelle nous écoutions Red, Starless ou Fracture à fond seulement éclairés par le lumignon de l'ampli. A cette époque, nous étions si transis d'admiration pour ce groupe que nous avions tous les trois présenté une conférence sur le thème des quatre albums de l'époque 1973-74 : Larks' Tongues in Aspic, Starless and Bible black, Red et le live USA.
 
Je possédais déjà les albums des années 69 à 71 dont le fameux disque au Roi Cramoisi grimaçant mais, à l'époque la facture métallique et fracturée du leader Robert Fripp nous agréait plus que les albums plus jazz des débuts. La redécouverte de cette musique plus subtile dut attendre pas mal d'années même si nous avons suivi les autres périodes majeures du groupe dans les années 80 et 2000. Ce fut d'abord la parution  de Radical Action to Unseat the Hold of Monkey Mind en 2016 puis, le lendemain de la naissance de notre deuxième petite fille :


Jeudi 15 novembre 2018
 
 
Accompagnés de notre ami Thierry (lui aussi), nous mangeons au sous-sol de la Taverne de l'Olympia où on vous trouve toujours une place avec le sourire et  de la célérité. Pas de bière cette fois-ci ; lors du concert John Mayall de l'année dernière, cela m'avait valu une course aux toilettes, je me contenterai donc d'un verre de vin avec mon croque-madame. La serveuse est charmante, je la titille sur son petit accent russe, et tout ça en présence de mon épouse. On ne se refait pas...
 
Nos billets internet à la main, nous entrons vite dans le hall puis dans la salle. La boutique est prise d'assaut, nous nous contenterons d'un programme en souvenir. 

© DGM Live

Moi et Josette sommes au douzième rang, j'ai même droit à un royal strapontin. Affiches et avis audio en deux langues nous avertissent : pas de film, pas de photo durant le concert sauf à la toute fin quand les musiciens dégainent leurs appareils pour photographier le public. Bonne idée, regarder un concert derrière l'écran de son portable c'est comme faire l'amour avec un préservatif, cela laisse un arrière-goût d'artificialité...
 
Applaudissements, les huit musiciens de l'actuelle formation entrent en scène :
 
 
Drumsons go inseine: derrière ce jeu de mots, le concert débute par un trio de batteries vite suivi par Neurotica de l'album Beat (1982) puis de Suitable Grounds for the Blues. La tension est montée d'un coup, la musique est déferlement, tsunami, orgasme industriel. Tony levin prend ensuite son Stick pour nous gratifier des battements tachycardiques du morceau Indiscipline lors duquel les trois excellents batteurs (Stacey, Harrisson et Mastelotto) s'en donnent à cœur joie. Jakszyk a refondu la mélodie de 1981 pour en faire une version plus jazzy. Une merveille :
 
 
On revient ensuite à plus cool avec des morceaux de Lizard (1970) avant le grand Ho ! (roulement de tambour) Epitaph (1969) célébrissime morceau du premier album qui sera joué quasiment en entier. Et puis, et puis, c'est la suite de Radical Action qui va culminer avec Level Five seul morceau des années 2000 et terminer la première partie sous des airs d'Apocalypse. A ce moment, je me demande si mes oreilles vont tenir...
 
Entracte, je rejoins Thierry dans le hall et nous échangeons nos impressions ébahies, comment des musiciens dont certains ont passé 70 ans ont gardé une telle précision et une telle énergie ?
 
L'entracte ne dure que 20 min, je rejoins mon épouse en grande discussion avec des trentenaires qui pourraient être nos fils. Ils ont découvert Crimson il y a quelques années et ne touchent plus terre à l'instar de mon épouse qui va malmener son siège le long des trois heures de spectacle.
 
Drumsons Do The Can Can, là le jeu de mots est moins bon... Je vois Mel Collins préparer une flûte basse : Islands, un havre de paix chanté à la perfection par Jakszyk et ensuite brodé par les saxes de Collins.
 
Discipline puis One More Red Nightmare, heureusement, le niveau sonore a été réduit d'environ 10%. Nous allons survivre.
 
Deuxième oasis : Moonchild puis c'est une longue apothéose :
 
In the Court of the Crimson King (Ah Ah Ah Ah Aaah Aaah....) à l'énorme son de mellotron parfaitement reproduit par les claviers de Reiflin, Fripp et Stacey qui quitte parfois sa batterie.
 
Easy Money, Larks' Tongues in Aspic II, Starless,  n'en jetez plus, mon épouse vibre tellement que je crains pour le mobilier de l'Olympia.
 
Bis évidemment, et devinez quoi : 
 
(version de 2015 à sept musiciens) 
 
 
Comme promis, nous sommes autorisés à faire des photos et je ne fais que des bouses imprésentables ici. Heureusement, Tony Levin réussit un fort sympathique cliché où l'on peut voir Robert Fripp avec son appareil et la foule enthousiaste. 
 
Une foule où ma chemise blanche me permet de repérer deux fans ayant passé la soixantaine mais dont l'enthousiasme n'a jamais failli.
 
 ©Tony Levin
 
 
Indispensable, Meltdown Live in Mexico 2017, 3 CD (3h30 de concert)+1 DVD de 2h30 pour 30€, Royal !!!
 
 
 
 

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THE POLYPHONY STRIKES BACK

Par Le Lutin d'Ecouves - 18-10-2018 14:14:46 - 3 commentaires

 

Ne reculant devant rien, le Lutin d'Ecouves toujours soucieux de l'édification des foules laborieuses a décidé de ripoliner son fameux et définitif billet tombé dans l'insondablement abyssal oubli des poubelles de Kikouroù nonobstant les dysfonctionnements d'un tas de liens aussi vains qu'obsolètes sur le mouvement musical charnière de la Renaissance dont découle toute l'architecture de la musique classique européenne sans lequel Bach, les Beatles et Stravinsky ne seraient que vagissements primitifs et superfétatoires.

Sit down, relax and listen to :

 

Le fils du retour de la Polyphonie Franco-Flamande II reloaded


Ami lecteur, si tu ne cliques pas sur le lien ci-dessus, non seulement je me serai fatigué pour rien mais en plus, tu pourras dire adieu au canard...



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LE LUTIN FAIT SON COMING OUT CULTUREL

Par Le Lutin d'Ecouves - 10-01-2018 19:17:26 - 6 commentaires

La culture, c'est comme la confiture,
moins on en a, plus on l'étale.


Cette maxime est attribuée à Pierre Desproges, Jack Lang, Françoise Sagan, Jean Delacour ou à un mur de mai 68. Pourquoi pas Einstein pendant qu'on y est, on ne prête qu'aux riches ! C'est sûr, Einstein il écrivait des dicos de citations entre deux Théories de la Relativité histoire de rigoler un coup, même qu'en 1994, plus de quarante ans après sa mort, il a inventé une célèbre citation sur la disparition des abeilles et de l’humanité vu que Einstein, il s'appelait Franck et qu'il revenait d'entre les morts. Pour sûr.
 
Cette citation, je l'entends régulièrement depuis mon enfance qui débuta dans les années 50. C'est ce qu'on m'envoyait dans les gencives quand, certainement pour compenser ma petite taille, je tenais la dragée haute aux plus âgés que moi en me livrant à des péroraisons culturelles interminables, véritables cascades de mots dont j'ai toujours eu le secret. J'ai un don : je peux parler de tout dans toutes les situations, même en courant, mes camarades de running en ont maintes fois fait l'amère expérience. 

Je peux parler de tout et écrire sur tout, il suffit de lire mon blog pour en avoir la preuve, mais quels sont vraiment mes goûts ? Vous vous en fichez, je sais, mais ce n'est pas cela qui va me faire taire car il est temps que, dans un grand élan de sincérité lutinesque, je me livre à mon "coming out" culturel (Tada !).
 

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Le Lutin et la littérature

Bizarrement, alors que j'ai toujours été un élève médiocre (j'ai redoublé le CM2, la 4ème et la Terminale), j'ai appris à lire fort tôt et très facilement, ce qui m'a permis de me lancer dans une exploration du monde des Lettres qui a commencé par un classique de la littérature jeunesse :
 
 Edition récente, la mienne datait de 1962, 
elle m'a été volée par Fabrice Lucchini.
 
La lecture de cet ouvrage restera pour moi un grand moment de révélation métaphysique. Ce livre décidera de ma carrière de lutin.

Bien que mes parents, nés dans les années 20, eussent eu quelque méfiance envers les petits Mickeys, j'ai très vite préféré les livres avec des images car ils étaient plus rapides et plus faciles à lire. C'est ainsi que je suis rapidement devenu un adepte de Tartine ou de Pepito puis de Kiwi, Akim, Zembla et autres revues éditées par LUG éditions. 

(bruit d’œufs cassés)

Plus tard, des réponses philosophiques me parvinrent par un chemin détourné ; je tombai littéralement amoureux d'une série de livres qui ne m'étaient pas destinés mais que j'avais réussi à chiper aux petites camarades habitant mon HLM. Il s'agit de la série des "Martine" apparue en 1954 que je me mis à dévorer des yeux dès l'âge de dix ans.

Autant dire que plus que Nietzsche ou Schopenhauer, le stylo de Gilbert Delahaye et surtout le pinceau de Marcel Marlier allaient donner une direction à ma vie et m'apprendre tout ce qui est fondamental dans les rapports entre êtres humains.

Le chien aussi est un connaisseur...

Par la suite, il m'a fallu lire des ouvrages classiques imposés par mes études. En vrac et au hasard :

L'Avare de Molière : C'est marrant et ça a l'avantage de ne pas être trop long.
L'Adieu aux armes de Hemingway : Le type s'emmerde pendant la guerre alors il se drague une infirmière. Ça finit mal.
L'étranger de Camus : C'est l'histoire d'un type qui en tue un autre sur une plage et qui ne sait pas pourquoi. Ça finit mal.
L’assommoir de Zola : Ça finit super mal.
Madame Bovary de Flaubert : Je n'ai pas lu et je me suis pris une mauvaise note.

Arrivé à l'âge adulte, il m'a suffi de m'abonner à Télérama pour lire des critiques de livres me permettant à mon tour de donner mon avis sur ce qui se fait d'intelligent à notre époque.

A offrir, pas à lire...

Je dois ici rendre hommage à cette revue qui a aussi beaucoup fait pour ma connaissance approfondie du monde de la cinéphilie. Justement, on va en parler...


Le Lutin et le cinéma

Au début de ma carrière d'instit, il m'est arrivé de fréquenter le ciné-club de ma bonne ville d'Alençon. J'avais de bons souvenirs de visionnages de classiques Hammer Films que j'avais visionnés dans la Salle des Fêtes durant mon adolescence (La nuit du Loup-Garou, Les monstres venus de l'espace...). Las, le ciné-club avait été repris par des intellos du genre à gloser des heures sur les plans de Citizen Kane ou les ombres de La Nuit du Chasseur. Pire, il m'avait fallu avaler Perceval le Gallois d'Eric Rohmer et le début d'India Song de Marguerite Duras. Là, j'avais craqué et je m'étais sauvé au bout d'une demi-heure car j'avais eu la prudence de me placer près de la sortie.

J'étais ensuite revenu à mes premières amours, les films d'horreur si possible kitsch du type Lesbian Vampire Killers ou Black Sheep tout en faisant croire à mon milieu d’enseignants branchés que ma culture cinéma était immense grâce à mon Télérama chéri qui m'alimentait en synopsis de divers films tchéco-bulgares. 


Pas de ciné sans acteurs fétiches. Dans mon cas, il s'agit d'un trio : Bruce Willis, Sylvester Stallone et surtout mon préféré : Arnold Schwarzenegger dont les répliques m'ont toujours fait vibrer :


"Hey Claudius ? C'est toi qu'a tué mon père... Monumentale erreur !" (Hamlet)


Tu as déjà tué quelqu'un ??
- Oui mais c'était des méchants ! (True Lies)


Qu'il y a-t-il de mieux dans la vie ?
- Écraser ses ennemis, les voir mourir devant soi et entendre les lamentations de leurs femmes. (Conan le Barbare)


Arnold défend les enfants et ça laisse des traces.

Un de mes Schwarzy préférés reste Commando dans lequel il tue les terroristes à moustache par groupe de deux à chaque tir. Je n'oublierai jamais la scène d'exposition du film où il se trimballe avec un tronc d'arbre :


J'ai moi-même retourné cette scène en hommage à mon acteur favori :


Après Arnold, rien ne repousse, passons donc à autre chose.


Le Lutin et la télévision

En ce qui concerne le petit écran, je me suis déjà longuement exprimé sur un de mes héros favoris, L'Inspecteur Derrick mais ce héros au regard si poissonneux n'est pas seul dans mon cœur, je voue aussi une passion pour L'Inspecteur Barnaby (Avec John Nettles seulement !) et ses aventures dans le comté de Midsomer où les gens du troisième âge font gravement grimper le taux de criminalité avec une moyenne de trois morts par épisode.

Lecteur, sauras-tu trouver l'indice ?

Qu'on ne m'accuse pas de sexisme, je suis un fan de Julie Lescaut à laquelle j'ai consacré un billet vibrant d'amour ; j'ai aussi regardé en boucle l'intégralité de la série française Une Femme d'Honneur tournée à la gloire de la Gendarmerie française et du 95D.



Le Lutin et la peinture


Autant le dire tout de suite : je suis nul en dessin. J'ai cependant la chance d'avoir une épouse fort habile dès qu'on lui met un pinceau dans la main et j'ai ainsi beaucoup appris avec elle. Ma culture picturale a bien évolué et j'ai même fait de constants progrès graphiques en quarante ans de vie commune comme on peut le voir ici :

La passion pour l'Art de mon épouse m'a donc entraîné dans maints lieux et expositions, la dernière en date étant celle consacrée à Vermeer au Louvre, j'ai d'ailleurs ramené un joli cadeau à ma petite fille :

D'après la Laitière de Nestlé Vermeer
 
A la suite de cela, nous avons regardé deux fois de suite (si !) "La jeune fille à la perle" avec Scarlett Johansson, film dont j'ai beaucoup apprécié la plastique.


Oups, je me suis trompé de photo, voici une image du film de Peter Webber :


J'ai aussi bien aimé son film sur l'équitation : "Scarlett au haras".


Le Lutin et la musique


Comme beaucoup de petits derniers de la famille, j'ai commencé par écouter les disques des grands frères et sœurs. Mon goût pour le rock vient certainement de ce très bon 45t de Johnny que je possède encore :


Ma chanson préférée était : "Si tu me téléphones" qui sera déterminante dans le développement de mon goût pour la chanson à texte :

Si tu me téléphones - Oh! Oh! Ah! Ah!
Fais bien attention - Oh! Oh! Oh!
Que ce soit pas ma mère qui prenne la communication
Il te faudrait lui expliquer qui tu es
Ce que tu fais et depuis combien de temps on se connaît.

A propos de chanson à texte, je dois dire que j'ai été un peu déçu par Brassens (trop ennuyeux), Ferré (trop intello) ou Brel (trop belge). J'ai cependant bien aimé quelques chanteurs parfois oubliés mais dont notre culture peut être cependant fière :

Il n'a pas eu la carrière qu'il méritait

En société, si l'on veut briller sans risque, le bon truc c'est de se déclarer amateur de musique classique. Là, on peut raconter n'importe quoi sans prendre le risque d'être contredit vu que la plupart des gens n'y connaissent rien. Il suffit d'apprendre par cœur quelques phrases du genre : "Quand je veux me ressourcer, j'écoute les Variations Goldberg par Glenn Gould..." Là, ça vous place grave au-dessus de la mêlée et si un glandu dans l'assistance ne sait pas que c'est du Bach, on peut l'écrabouiller en ricanant : "Pff, y'en a même qui ne savent pas que le Concerto d'Aranjuez il est de Rodrigo ou pire,  qui demandent qui est l'auteur de l'Adagio d'Albinoni... euh ah ben non, c'est vrai, l'Adagio d'Albinoni, il n'est pas d'Albinoni. C'est un fake comme les citations de Einstein.

Vous avez compris que pour faire son Lucchini en société, il faut essayer d'être drôle et de paraître cultivé. Cela dit, je ne déteste pas la musique classique puisque un de mes premiers albums achetés fut un disque d'Ekseption :
 

Ekseption était, dans les années 70, une sorte de Reader's Digest du classique en plus rigolo. On pouvait écouter du Bach ou du Beethoven en version speedée sans trop s'ennuyer car il faut le dire, le Classique c'est looong et rasoir alors qu'Ekseption c'est court et bad taste, j'adore !

Peace Planet par Ekseption
(Incidemment, c'est du Bach) 
 
C'est d'ailleurs grâce à Ekseption que je suis devenu un fana du clavecin, cette sorte de piano aigre qui vrille les nerfs. A ce propos, j'ai survécu à plusieurs écoutes intégrales des 555 sonates de Scarlatti par Scott Ross, tout le monde ne peut pas dire ça...
 
Ekseption eut son heure de gloire en étant, grâce à Beethoven, sur la bande originale du fameux film de Gérard Pirès*, Fantasia chez les Ploucs :
 
 

*Pseudonyme de Gérard Menjoui
 
 
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J'espère que vous aurez apprécié ce coming out sincère et véridique. C'est donc en pleine connaissance de cause que désormais vous pouvez clamer haut et fort :
 
 
 
 
 

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EN VILLE AVEC TONTON GILLES

Par Le Lutin d'Ecouves - 01-12-2017 09:52:06 - 2 commentaires

Ce jour d'hui, le Lutin ne va pas vous présenter ses propres photos mais celles d'un photographe assidu de sa bonne ville d'Alençon, j'ai nommé Tonton Gilles :
 
 Portrait de Tonton Gilles par le Lutin d'Ecouves
 
Depuis plusieurs années, ce photographe amateur et néanmoins talentueux du club photo de Courteille sillonne sa ville quotidiennement pour la photographier en long en large et en travers, parfois accompagné par votre serviteur à qui il dispense doctement des conseils techniques et esthétiques. Nombreux sont maintenant les Alençonnais qui connaissent ce barbu chapeauté à queue de cheval qui ne se déplace qu'avec son sac à dos empli de matériel photographique surmonté d'un lourd trépied.
 
De nos pérégrinations, j'ai ramené quelques intéressants clichés mais jamais je n'ai eu l’œil ou l'expertise de l'homme au chapeau qui sait regarder sa ville avec une acuité technique et artistique qui confine parfois au fantastique. Cliquez sur chaque photo pour obtenir un plus grand format (puis retour arrière).
 
 

Le Gagne-Petit, un bâtiment commercial datant du début 20ème vu un soir d'octobre particulièrement lumineux lors duquel la Sarthe joua le rôle d'un miroir sans défaut.
 
 

Notre-Dame et la Providence vues de la gare de bus, l'on perçoit ici le goût de l'auteur pour la photo graphique à tendance géométrique comme pour les suivantes :


Juste un alignement de chaises au garde à vous...


... Ou cette clôture élégamment décorée de givre.


Parfois, la géométrie le cède au Zen...

Il ne faut pas croire que Tonton Gilles ne pratique que le cliché désincarné, certaines photos sont habitées :

La Grande Rue un soir d'emplettes
 
 Rue du Pont-Neuf 

Rue aux Sieurs

Parfois, les personnages relèvent eux-mêmes l'aspect géométrique de la photo :

Parc de la Providence

Parc des Promenades

Et parfois, certains personnages sont pour le moins fantomatiques :

Pont de la Fuie des Vignes

Si la couleur fait parfois brutalement irruption dans son œuvre, Tonton Gilles préfère souvent le noir et blanc pour exprimer son talent :

Décoration de Noël à la Gare de bus

La passerelle et Notre-Dame

Le noir et blanc se fait soudain subtilement fantastique et l'on se demande si l'on est encore en ville...

Le parc de la friche Moulinex

Harpe végétale en bord de Sarthe

Oui, est-on vraiment en ville ou dans un autre monde ?

Fuie des Vignes (Photo couleur)
Zone inondable située à côté du centre-ville

Tonton Gilles a aussi un intérêt immodéré pour la gare qui se trouve à proximité de son domicile et, sous son regard, la SNCF prend un tout autre visage :

 
La passerelle devient incandescente...


... la gare se fait spectrale et l'on peut y voir d'étranges personnages :

Autoportrait en fantôme


A consulter :
 

Son Blog de Textes


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