KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Septembre 2014
Le Lutin d'Ecouves

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Archives Septembre 2014

LE LUTIN AIME AUSSI LES CHIROPTÈRES

Par Le Lutin d'Ecouves - 21-09-2014 22:42:49 - 9 commentaires


Vendredi matin, je suis alerté par un barouf venant de la pharmacie jouxtant mon domicile. J'avise la pharmacienne qui me désigne une bestiole emberlificotée dans son joli décor kitsch de vitrine :
 
 Photo de mon Lulu

On a beau être une femme de sciences, on n'en est pas moins allergique aux bébêtes. 

"Une chauve-souris s'est prise dans le filet et je ne sais pas comment la faire partir...

- Dans ce cas, ma petite dame, on appelle SOS Lutin."

La bestiole est bien prise dans le berlificot en fil de coton et elle est en train de s'étrangler en se débattant. Je m'équipe d'abord de gants de jardinage car je ne suis pas fou : les chauves-souris sont possiblement vecteurs de la rage et, si elles ne sont pas agressives, elles peuvent mordre si elles sont manipulées. Dans ce cas, il est indispensable de contacter le centre anti-rabique le plus proche.
 
Donc, armé de mes gants, je découpe un paquet de filet autour du chiroptère (en grec : qui vole avec les mains) et j'extrais la bête. 
 
 
 Il s'agit d'un superbe oreillard. La pauvre bête a plusieurs tours de fil autour des ailes et du cou dont un pris dans la gueule, ce qui me permet d'observer ses petites dents pointues.
 
 
 
J'emmène l'animal dans mon jardin où, aidé de mon assistante Josette, j'entreprends de délivrer l'insectivore. Celui-ci se laisse faire alors qu'il s'agitait dans le décor de la pharmacie ; est-il en état de choc ou sait-il qu'il a affaire à un Lutin et qu'il ne craint rien ?
 
 
L'opération est délicate car il faut à chaque fois passer dans la fourrure sous les fils sans toucher la peau. L'oreillard ne se débat pas, ce qui me facilite grandement le travail. Il faut dire que je lui ai expliqué que je suis un mammifère comme lui et, qu'entre nous, une certaine solidarité s'impose. J'ai le temps d'examiner l'animal, il ne semble aucunement blessé.
 
Au bout de quelques minutes, je finis par couper le dernier brin de coton et, se sentant enfin libre, la chauve-souris déploie soudainement ses ailes pour s'envoler vers un abri. Cette nuit, elle me remerciera en mangeant un max de moustiques.
 
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Précisons que les chauves-souris et particulièrement les oreillards sont des animaux protégés car menacés d'extinction. L'emploi de pesticides, la disparition d'abris et même la spéléologie sont des causes indirectes de la raréfaction des espèces françaises (rhinolophes, oreillards, barbastelles, murins, pipistrelles).
 
La spéléologie ??? Eh bien, si. Ce sport apparu au vingtième siècle a décimé des tribus entières de chiroptères. Il faut savoir que ces mammifères volants font des réserves en fin d'été pour passer cinq mois d'hiver en hibernation mais l'animal n'a pas les capacités de stockage de l'ours, il mange juste ce qu'il lui faut pour survivre. S'il est réveillé en saison hivernale par le faisceau d'une lampe ou par le bruit causé par des balourds d'humains, il va se mettre à voler dans tous les sens et, même si on le laisse ensuite tranquille, le temps qu'il reprenne son hibernation, il aura trop entamé ses maigres réserves et mourra de faim avant l'arrivée du printemps. Déranger des chauves-souris en hiver, c'est les condamner à mort.
 
 
 

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LA BEAUTÉ À HUIT PATTES

Par Le Lutin d'Ecouves - 19-09-2014 12:59:59 - 4 commentaires

Tegenaria duellica
 
 
C'est décidément le jour ! Après avoir maté l'accouplement de deux épeires dans mon jardin, j'ai découvert cette tégénaire géante qui s'est laissé observer et photographier sans bouger sur le mur de ma chambre alors que le soleil venait de se coucher. L'animal est impressionnant avec ses presque 10 cm d'envergure (cela peut aller jusqu'à 13 cm) mais ce n'est rien à côté des araignées du Carbonifère qui pouvaient atteindre la taille d'un chien (60 cm).

L'animal a bien sûr été précautionneusement évacué dans le jardin car, si j'aime les bêtes, je ne partage ma chambre qu'avec mon épouse.
 
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Je sais, vous avez peur mais ôtez-vous de la tête la légende selon laquelle les araignées mordent. En France continentale, la plupart des araignées sont incapables de mordre un humain ; par exemple, cette tégénaire géante a des chélicères trop petits pour traverser la peau humaine. 
 
Quant aux araignées venimeuses, on trouve la plupart des espèces en Australie où on n'a enregistré aucun décès par morsure depuis les années 80.
 
En Amérique du sud, il existe bien la  Phoneutria nigriventer qui est considérée comme potentiellement mortelle mais dans seulement un cas sur 200. Et encore, tout le monde ne s'en plaindra pas car un des deux neurotoxiques qu'elle injecte à ses victimes, le Tx2-6, provoque des crises de priapisme chez l'homme.
 

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L'AMOUR, C'EST SIMPLE COMME UN COUP SUR LE FIL

Par Le Lutin d'Ecouves - 19-09-2014 09:27:52 - 2 commentaires

Araneus diadematus

 

Dans le jardin du Lutin, c'est à nouveau la saison des araignées.
 
 
Le mâle, à gauche, a tissé une toile rudimentaire de forme triangulaire appelée toile spermatique et y a attiré une jeune femelle ; il a négligé de lui apporter à manger pour l'occuper pendant l'accouplement, peut-être parce celle-ci est, pour une fois, de petite taille ou bien parce que ce prétendant est complètement inconscient. L'accouplement est fréquemment mortel si le mâle n'est pas assez rapide ou s'il a oublié le cadeau de mariage. Cela dit, il prend soin de faire vibrer devant lui sa longue deuxième paire de pattes pour leurrer la demoiselle dès qu'elle approche. S'en suit un tango fait de prudents rapprochements et de reculs jusqu'à la brève fécondation.
 
Le mâle a posé une goute de sperme sortant de son pli épigastrique sur le fil et ensuite, il pose ses pédipalpes (ne pas confondre avec les chélicères qui servent à mordre) sur la goutte pour aspirer le sperme.


Les pédipalpes faisant office de pipettes, il va falloir injecter le sperme dans le pli épigastrique de la femelle situé sous l'abdomen, et cela le plus vite possible car, même de petite taille comme cette demoiselle, la femelle araignée est dangereuse.


Pour résumer, le mâle épeire diadème fait l'amour avec les "doigts" sur le fil du rasoir.

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SPORT AU COLLÈGE

Par Le Lutin d'Ecouves - 12-09-2014 20:16:50 - 18 commentaires

Mercredi matin : entraînement de 3x20min en vitesse semi-marathon sur piste, le 100km de Millau, ça ne s'improvise pas ! Pendant que Sébastien galope et que Katia, affûtée comme une lame de tungstène me décolle avec une incroyable facilité, moi, je me traîne...

Au bout d'une trentaine de minutes, arrive une classe de collège, certainement des troisièmes. Il fait grand soleil et nous courons en débardeur alors que les jeunes arrivent habillés dans des survêtements qui nous feraient exploser de chaleur même au plus fort de l'hiver.
 
Je remarque un bon quart des filles qui s'assoient le long de la clôture pour n'en plus bouger. C'est certainement les victimes des menstruations qui, c'est bien connu, oblitèrent toute idée de sport. Ayant entraîné plusieurs femmes au marathon, je suppose que mes pauvres amies qui ne rataient aucun des quatre entraînements hebdomadaires étaient en aménorrhée permanente...
 
Le prof, bien jeune, commence par demander aux collégiens de s'échauffer en faisant un tour de piste. Au bout de cent mètres, un autre groupe de filles se met à marcher en ronchonnant (D'abord, j'aime pas courir !) pendant que le reste du groupe rampe à l'exception de quatre ou cinq garçons qui ont encore gardé le goût du jeu ; j'apprendrai plus tard que ce sont les footeux de la classe.
 
Après quatre cents mètres "d'échauffement", le prof montre aux élèves quelques mouvements de gym, le genre d'assouplissements à ressorts que l'on ne pratique plus depuis vingt ans et d'autres exercices, cette fois-ci plus adaptés à l'athlétisme. 

Pas facile son boulot : enseigner le sport est, à mon sens, plus dur que d'enseigner les maths car on est sur de l'humain, du corporel, et, chez les ados, il n'y a rien de plus mouvant et problématique.

Séries de deux cents mètres : les footeux partent comme des bombes suivis par quelques rappeurs qui explosent en milieu de course. Tant bien que mal, le jeune enseignant indique les performances à ses élèves assorties de quelques encouragements.

Reste quelques mangeurs excessifs de mac do qui s'évertuent avec lenteur mais qui terminent tant bien que mal leur demi-tour de piste. Une élève est cependant rétive (Je sais pas courir !), le prof s'énerve un peu : "Mais tu sais marcher, alors fais au moins tes deux cents mètres !" La gamine l'envoie promener. 

"Mais... si tu cours pas, comment veux-tu que je te note ?" explose enfin le prof.

Ben voilà mon gars, me dis-je en continuant de faire mon hamster sur la piste, tu as touché du doigt le problème du sport à l'école. Le sport, c'est le corps, c'est le sensible. Quand on note un devoir d'histoire ou un exercice de maths, on apprécie un travail, pas celui qui l'a fait. Quand on note une performance sportive chez un ado, on s'attaque à un corps qui est un continent en pleine révolution tectonique.

Notre entraînement sur piste se termine, Katia a déjà parcouru quinze kilomètres, elle ruisselle. Quelle ado était-elle, je n'en sais rien. Quant à moi, je me souviens vaguement de mes cours de sport au collège et au lycée mais j'ai cependant gardé des archives :



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C'EST LA RENTRÉE

Par Le Lutin d'Ecouves - 07-09-2014 22:07:00 - 1 commentaire

2 SEPTEMBRE 2014

rentrée des classes


Mais qu'est-ce que je fiche là ?

Vous le saurez en lisant le récit du trail "La Pilat-Gujan".

ICI

 

 

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