KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Juillet 2013
Le Lutin d'Ecouves

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Archives Juillet 2013

THE FINAL CUT

Par Le Lutin d'Ecouves - 27-07-2013 20:29:21 - 10 commentaires


Vendredi 26 juillet 
17h30 

 

Ayant eu assez, à l'instar de Desproges, des capilliculteurs habillés comme des cosmonautes, j'avais décidé il y a bientôt vingt ans d'aller chez un coiffeur qui coupait juste les cheveux et incidemment discutait avec son client. A cette époque, judoka alourdi par l'approche de la quarantaine, je courais depuis une petite année pour maigrir ; je rampais, devrais-je dire.

Des voitures et des trophées de course à pied trônaient de part et d'autre des miroirs, ce coiffeur avait, semble-t-il, quelques hobbies.
"Ah, vous en avez des coupes dans votre magasin (humour) ! Et ces diplômes de marathon ..." 
Je ne me rendais pas compte ce que signifiait ce temps de 3h01' sur le diplôme du marathon d'Argentan que j'avais en face des yeux. Quant au papier avec écrit dessus "100 km de Millau", je me disais qu'il s’agissait sûrement d'une course à vélo.

"Ben, on court entre copains le dimanche matin ; vous venez si vous voulez. C'est sans prétention ..."
 
Voilà comment on met le doigt dans l'engrenage. Nous nous dîmes "tu" dès la première foulée et je fis ainsi connaissance avec le noyau historique de ce qui allait devenir plus tard les "Trailers d'Ecouves".
 
Allain, avec deux ailes, m'accompagna sur mon premier semi-marathon puis, de conseils en incitations, me convainquit que, moi aussi, je pouvais courir un marathon, discipline que je croyais jusqu'ici réservée aux surhommes. Cela prit le temps qu'il fallut, Allain n'a jamais bousculé quiconque ; adepte de la méthode douce, il amenait chacun à se dépasser ou plutôt à se révéler à travers la course à pied.

Le marathon ne suffisant pas, Allain me fit découvrir une nouvelle discipline "le trail". Je finis détruit mais enchanté de mon premier 30 km en Suisse Normande : la machine était lancée et ne s'arrêterait plus.

Et pendant ce temps, Allain me coupait les cheveux qui passèrent progressivement du brun au gris. Je me mis, moi aussi, à conseiller d'autres coureurs (et surtout des coureuses), les poussant à ma manière à exprimer la beauté qu'ils recelaient en les accompagnant sur les chemins lumineux du marathon. Ce qu'il m'avait appris, je le transmettais à mon tour à l'instar des nombreux athlètes initiés par ce modeste et glorieux coiffeur.

Ce vendredi, Allain passe la main après 48 ans de métier mais il n'est pas vraiment à la retraite ; son regard de mer calme est déjà posé sur de nouveaux horizons.

 

Note : "La dernière coupe" se traduit, en fait, par "the last cut" mais "the final cut" (littéralement "la coupe finale") désigne le montage final d'un film, moment où le cinéaste livre son œuvre au public avant de passer à de nouveaux projets.

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ALLONS Z'ENFANTS !

Par Le Lutin d'Ecouves - 15-07-2013 18:00:26 - Aucun commentaire

 

 

C'est sous ce nom d'équipe que j'ai couru un marathon en relais le 14 juillet. Le récit ICI.

 

CHOISISSEZ VOTRE SAINT

Par Le Lutin d'Ecouves - 10-07-2013 15:20:28 - 3 commentaires

 

Saint Léonard

 

Ne sachant à quel saint me vouer, je fus tenté par ce Saint Léonard :



 Sa vie ICI.

 

Finalement, j'ai préféré ce Saint Léonard :


 

Le récit d'une course torride ICI.

 

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NAGUÈRE, DES ÉCOLES - ÉPISODE 14

Par Le Lutin d'Ecouves - 08-07-2013 19:03:57 - 3 commentaires

 
Les petits mignons
 
 
Il y a des années comme cela ... Les CP de 1995 étaient adorables avec leurs grands yeux d'enfants sages qui attendaient patiemment que je leur apprenne à lire ; ils étaient restés de bons enfants calmes jusqu'en CM2. C'était ma première année dans cette école de centre ville. Chaque classe a sa personnalité et les années se sont succédé sans que je retrouve un groupe aussi gentil ou aussi calme. Et puis ...

Les petits mignons ont fait leur apparition dans ma classe  en 2009 alors que j'entamais ma troisième année de CE après douze ans de CP dans le même établissement. Trop de CE1 cette année-là, il avait fallu en mettre huit avec mes CE2. Les pauvres petits, ils étaient impressionnés d'avoir un maître qui ressemblait plus à leur grand-père qu'à leurs parents. 

Je me souviens des pieds qui se balançaient faute de toucher le sol, des couettes des petites filles studieuses, des rondeurs et des fossettes héritées de la petite enfance, des angoisses de ces petits perdus dans une classe de grands.

Dix mois plus tard, ces travailleurs acharnés avaient fait leur place et démontré qu'ils pouvaient être parfois meilleurs que les grands.

Ce fut avec plaisir que je repris ces huit élèves avec le reste du groupe en CE2 l'année suivante. Je fis ainsi connaissance de la promo complète née en 2002. Ce n'était plus des bébés mais des petits garçons et des petites filles studieux, perfectionnistes à l’extrême pour les plus brillants et bosseurs opiniâtres pour les quelques-uns qui présentaient des difficultés. Cette année fut un réel bonheur même si la séparation provoqua une fontaine de larmes de la part de petite M... dont le sourire avait pourtant éclairé le premier rang durant ces dix mois.

Un coup de tête me fit prendre le CM2 l'année suivante ; je crois bien que je n'avais pu me résoudre à quitter mes petits mignons qui me retrouvèrent ainsi après une respiration d'un an en CM1.

Les 2002 avaient maintenant dix ans et leurs pieds touchaient le sol. Je retrouvai ma classe de petites filles bien habillées et de petits garçons bien coiffés qui disaient "merci" à chaque exercice déposé sur leur table ou à chaque compliment sur leur travail. Bien sûr, il y avait quelques galopins mais ils étaient tout droit sortis des aventures du petit Nicolas et leurs bêtises ne portaient pas à conséquence. Quand le règlement de la classe n'était pas respecté, il suffisait que je demande qui était responsable pour que le coupable lève aussitôt la main. Même les nouveaux s'étaient mis au diapason comme ces grandes filles sages qui avaient trimé pour se mettre au niveau de leurs camarades ou ce petit Gitan de Martigues si sympathique qui effectua le dernier trimestre en notre compagnie et qui était si gentil et si bien élevé que je regrettai la disparition des prix de politesse et de bonne camaraderie qui lui auraient à coup sûr été attribués en fin d'année.

"Tu t'es égaré dans un roman de la Comtesse de Ségur, me disais-je souvent, ces gamins existent-ils vraiment ou deviens-tu mou à quelques encablures de la retraite ?"

Et puis arriva le troisième trimestre, moment délicat où les papillons ouvrent leurs ailes et où les filles se mettent à porter des brassières. Les petits mignons étaient aux portes de l'adolescence. Performants en matières classiques, ils n'en étaient pas moins bons en sport, pulvérisant les autres équipes de la communauté urbaine lors du traditionnel tournoi de mini-hand (31 victoires et un nul, de vrais warriors !) mais aussi en arts, produisant une superbe exposition sur Picasso qui fit l'admiration des parents. Ils étaient toujours aussi polis mais ils avaient changé. 

Ils avaient surtout changé dans leur attitude par rapport à moi. Ils n'hésitaient plus à me chambrer avec humour ou à négocier l'organisation du travail de fin d'année. Ils étaient devenus plus critiques et plus directs comme lors de ces séances de sciences sur la reproduction humaine où certaines filles me posèrent des questions qui auraient fait rougir maintes maîtresses débutantes. 

Ils allaient s'envoler vers le collège, me laissant encore une année à l'école pour me préparer psychologiquement à la retraite. 

******

Kermesse de l'école, je m'occupe du bar comme à l'accoutumée. J'ai la tête qui tourne un peu après deux Kirs cassis. On vient me chercher et voici que je me retrouve au milieu de ces galopins hilares qui me tendent des cadeaux : T-shirt, porte-clés, trousses en forme de baskets, bon d'achat Décathlon, tableaux peints par mes artistes : ils connaissent mes goûts et surtout mes couleurs, moi qui assortis systématiquement mes vêtements avec mes neuf paires de Converse. J'embrasse tout le monde et pars ranger mes cadeaux. C'est à ce moment que vois arriver ma grande A ... avec un plat contenant un surprenant présent : une Converse bleu turquoise en chocolat et sucre coloré. Je l'embrasse sans avoir à me baisser, elle n'a encore que dix ans mais fait presque ma tailleJe suis plus ému qu'elle mais ça ne se voit pas ...
 


 

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TPJA

Par Le Lutin d'Ecouves - 01-07-2013 19:43:11 - 3 commentaires

Samedi 29 juin
 
Organisé par JMF et la Baronne, ce Tour Pédestre des Jardins d’Alençon a réuni une grosse vingtaine de Trailers d'Ecouves. Quatorze kilomètres sous le soleil à travers les jardins publics du centre ville. Quelques photos et quelques lieux parmi les nombreux visités ...
 

Traversée par la Sarthe, la ville est, à bien des égards un jardin pour peu qu'on sache la regarder.
 
 
Un mur, un passage et nous voilà le long de la Briante qui descend tout droit d'Ecouves pour venir mourir dans la rivière Sarthe.
 
 
Square de la Sicotière, au pied de l'Hôtel de Ville construit au XVIIIème sur l'ordre du Comte de Provence et Duc D'Alençon, futur Louis XVIII.
 

Mais il nous emmène où le JMF ? Carrément dans la mairie ! Pas d’huissier pour nous arrêter ...
 
 
Petit tour de la salle des mariages et photo souvenir pour Hervé et Christine dont c'est l'anniversaire ... de mariage.
 

Incontournables, les Promenades et la Roseraie situés dans l'ancien parc du château.
 

Arboretum en milieu humide puis Parc Courbet, les surfaces vertes ne manquent pas.
 

Bien qu'Alençonnais, certains ont découvert ce jour des parcs et des pièces d'eau insoupçonnés.
 
 
Quand même un peu gamins, nous passons par le circuit destiné à la prévention routière des enfants des écoles ...
 

... pour basculer de l'autre côté de la Sarthe vers la Fuie des Vignes, vaste territoire vert à quelques centaines de mètres du centre ville.
 
 
Les voici les vignes ; mais si, on est en Normandie.
 
 
Le bord de Sarthe et ses lavoirs bien silencieux depuis l'invention de la machine à laver.
 
 
Après un tour du verger conservatoire, nous débouchons sur le jardin de la maison d'Ozé, superbe demeure de la Renaissance.
 

JMF a un tel entregent que je m'attends presque à ce qu'il nous invite dans le jardin du préfet situé derrière l'Hôtel de Guise, mais non ...
 
 
Par contre, il a la clé de l'hippodrome, sacré JMF !
 

Pas de préfecture mais quand même un tour dans les jardins du conseil général. Le soir tombe et nous retournons vers notre départ.


T'as pas prévu un peu grand comme salon pour la bière de fin, JMF ?


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