KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Juin 2011
Le Lutin d'Ecouves

Aucune participation prévue dans les 8 semaines à venir.

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Archives Juin 2011

EN PLEIN VOL

Par Le Lutin d'Ecouves - 27-06-2011 19:48:44 - 7 commentaires

 

Sphinx colibri

 

Depuis le temps que je le guettais celui-là ! Vif comme l'éclair (il peut voler à 50 km/h), il me narguait en butinant ma sauge et j'essayais vainement de le photographier. 

Hier, par un grand soleil permettant une prise de vue ultra rapide, j'ai réussi deux clichés  de ce joli papillon migrateur au bout d'une trentaine d'essais.

Son autre nom est Moro-Sphinx, ce qui veut dire sphinx fou à cause de ses mœurs de butineur frénétique. Un scientifique a observé un sphinx colibri butinant 108 fleurs (des violettes) en quatre minutes.

En laboratoire, on a constaté qu'il pouvait aspirer un tiers de son poids d'eau sucrée en six minutes. Son organisme détourne à son profit le sucre dont il a besoin pour alimenter son moteur ultra vorace (ses ailes tournent de 65 à 75 tours/seconde), l'eau restante étant aussitôt évacuée en vol.

Et tout cela n'est possible que grâce à sa trompe de deux centimètres et demi (pour un corps de 3 cm) qui trouve l'ouverture de la fleur et la vide en deux à trois secondes. Et tout cela en vol stationnaire.

 

Cet insecte est un indicateur du réchauffement climatique. Rare dans le nord de l'Europe, il y est de plus en plus fréquent et on y voit même quelques spécimens qui y passent l'hiver plutôt que de risquer la migration vers le sud.


Infos : La Hulotte

Photos prises avec un Lumix TZ-10

 

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LIBRES COMME LE VENT

Par Le Lutin d'Ecouves - 25-06-2011 19:15:29 - 3 commentaires

 

 Marathon de la Liberté

 

Photo NCAP

 

Du vent, de la liberté et de l'émotion : c'est ici !

 

 

 

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HUMOUR À FROID

Par Le Lutin d'Ecouves - 24-06-2011 18:50:24 - 3 commentaires

 

Ouest France 23 juin :



Désolé !

 

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LES FOLIES D'ESPAGNE 35

Par Le Lutin d'Ecouves - 18-06-2011 10:02:44 - 1 commentaire

Fernando Sor
 1778-1839
 
 
 
Fernando Sor est né à Barcelone et a fait ses études à la fois musicales et militaires au monastère de Montserrat.
 
La chose peut paraître paradoxale mais Sor ne fut pas le seul militaire musicien de l'histoire de la musique à l'instar de Tobias Hume, Henrico Albicastro ou François de Fossa.
 
C'est à l'âge de dix-huit ans que Sor commença sa carrière militaire qui, semble-t-il, dut plus à sa virtuosité à la guitare et au piano qu'au maniement des armes.
 
C'est à cette époque qu'il entra au service de la duchesse d'Albe, ce qui lui permit de fréquenter de nombreux artistes tels que le célèbre Goya.
 
A l'époque de l'invasion de l'Espagne par les armées napoléoniennes, Sor fut, à travers ses compositions, un fervent soutien de l'armée espagnole, ce qui ne l'empêcha pas, une fois celle-ci vaincue, d'accepter un emploi dans l'administration française installée en Espagne.
 
Cette erreur lui coûta cher car il dut s'exiler (avec 12 000 autres familles collaboratrices) en 1813 à la suite de la défaite de l'armée française face aux troupes anglo-espagnoles. Il ne retournera plus jamais dans son pays.
 
Installé pour le reste de sa vie à Paris, Sor voyagera cependant en Europe et plus particulièrement à Moscou et Londres pour y présenter ses compositions pour guitare, piano, orchestre, ses opéras ou ses ballets.
 
Il est l'auteur en 1830 de ce qui est considéré comme une des plus complètes méthodes pour la guitare. Elle fut, par la suite complétée par son élève Napoléon Coste.
 
 
Sor compose dans son opus XV une bien modeste Folia constituée de seulement quatre variations accompagnées d'un menuet (non présent dans l'extrait). Il est à noter que bien plus tard, Miguel Llobet reprendra les variations de Sor pour les augmenter avec talent.
 
 
Les Folies d'Espagne 
 
 
 
Ces petites variations de Fernando Sor n'en resteront pas là car, bien des années après, elles furent reprises et considérablement augmentées par le guitariste catalan Miguel Llobet (1878-1938).
 
Connu seulement des guitaristes, Llobet fut un maillon important de l'essor de la guitare au XXème siècle, étant le premier à effectuer des enregistrements de guitare classique dès 1930 (Un premier enregistrement effectué en 1915 à New-York ne fut pas gardé car de trop mauvaise qualité technique). 
 
De plus, il fit connaître l'instrument lors de ses voyages à travers l'Europe et l'Amérique ainsi que grâce à la fréquentation des plus grands musiciens de son époque (Dukas, Debussy, Ravel, Albeniz, de Falla, Hindemith).
 
 
Variationes de un tema de Sor
 
 
 
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NAGUÈRE, DES ÉCOLES - ÉPISODE 11

Par Le Lutin d'Ecouves - 16-06-2011 18:18:02 - 4 commentaires


Escargots et crottes de nez


J’ai toujours été un maître exigeant du genre : «Faites comme vous pouvez mais arrangez-vous pour que ce soit parfait.» ; évidemment, cela m’a valu une réputation, partiellement justifiée, de maître sévère.

Pour autant, je ne ressemble pas au Severus Rogue de Harry Potter, surtout à l’époque où j’enseignais aux petits CP. A cette époque, j’avais une mèche décolorée genre Tintin rock and roll et j’étais souvent chaussé de Docs vert pomme et autres chaussures bariolées.

Les enfants sont extrêmement sensibles à l’apparence, et la tenue d’un enseignant a automatiquement une résonance sur l’attitude des élèves. Je me souviens d’ailleurs très bien de la jupe très courte de ma prof de Latin en 5ème même si, en l’occurrence, cela n’a pas vraiment amélioré mon niveau dans la langue de Virgile.

Ma pédagogie, très « cadrante » se doit d’être adoucie par diverses techniques permettant de relâcher la pression due à la masse de travail importante que je sais imposer aux enfants.

L’humour est au centre de ces techniques. Je dirais même qu’il est indispensable à la connaissance car il permet de tout relativiser, il réveille et rafraîchit l’esprit, il instille le doute.

Avec moi, l’on se rapproche parfois de la bouffonnerie comme dans le cas des fameuses crottes de nez.


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En CP, on affiche énormément : sons, graphies, dessins, nombres, etc…
Pour ce faire, il vaut mieux recourir à des gommes fixantes repositionnables, cela ne fait pas de trous et ne laisse que peu de traces.

Dès le début de l’année, je prends l’habitude de nommer cette gomme du tordant vocable de « crotte de nez ».

Evidemment, les enfants pouffent et me demandent si ce que j’avance est vrai.

Le plus sérieusement du monde, je leur explique que dans les pays scandinaves, il fait très froid et les enfants ont souvent le nez qui coule. Avec l’accord des parents, des techniciens passent dans les écoles pour moucher les gamins et recueillent ainsi du mucus qu’ils envoient dans des usines où on le transforme en pâte fixante.

L’efficacité de la crotte de nez n’est plus à démontrer. Je me souviens d’ailleurs des petites déjections nasales qu’alors écolier je fixais sous mon pupitre et qui séjournaient ainsi bien rangées tout au long de l’année.

Les enfants d’aujourd’hui ne sont pas prêts à tout avaler mais le sérieux et la conviction avec lesquels j’avance ce genre de fadaise l’emportent généralement au début.

Ensuite, les élèves apprennent à me connaître et me trouvent moins sévère en intégrant mon côté farceur.

Au bout d’un moment, la crotte de nez, on ne leur fait plus même s’ils continuent d’en utiliser l’expression par amusement et habitude.

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Une année, alors que mon histoire de morve fixante était éventée, j’avisai un enfant secoué par une toux persistante et il me vint l’idée de lui conseiller de boire de la bave d’escargot pour se soigner.

Hilarité générale. Mes petits CP en fin d’année avaient déjà un peu d’esprit critique et trouvaient la ficelle un peu grosse. Quel rigolo ce maître !

Pour me justifier, j’avançai le plus sérieusement du monde le fait que les sirops antitussifs étaient distillés à base de bave d’escargot. Je leur racontai même que le grand-père de mon épouse, célèbre homme des bois en Ecouves à son époque, mâchait des pieds de gastéropodes pour se soigner quand ses bronches le tracassaient.

Devant les ricanements de la plupart de mes petits sceptiques, je réitérai mes affirmations et j’avisai M… dont le papa était médecin :

« Tiens, toi qui es fils de docteur, tu vas demander à ton père si c’est bien de la bave d’escargot qu’on met dans les médicaments contre la toux. »

M… sourit mais nota quand même la question sur son carnet de leçons.

Le lendemain, dès l’appel de la cantine achevé, je posai la question au petit garçon.

« Alors, il a dit quoi ton papa ?

-      - Ben, oui, c’est vrai. Il m’a montré sur une bouteille (il lit son carnet avec lenteur) : Mucus d’Hélix Pomatia. Ça veut dire bave d’escargot de Bourgogne. »

Baaah…. Tout le monde fit la grimace d’avoir un jour ou l’autre bu de la bave d’escargot aromatisée à la fraise.

Quant à moi, je pris un air docte et triomphant et déclarai à mes élèves d’un air pince-sans-rire :

« Vous voyez bien que j’ai toujours raison, quand je pense que vous ne voulez plus me croire en ce qui concerne les crottes de nez, votre manque de confiance me désole… »

En dedans, j’étais plié de rire.




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EN ROUTE VERS LA LIBERTE

Par Le Lutin d'Ecouves - 15-06-2011 00:05:39 - 5 commentaires


 
 
Me voilà coach pour la deuxième fois... Moi, je n'avais rien demandé, mais l'enthousiasme de Béatrice et la cave à vin d'Erick m'avaient convaincu et puis il y avait Cathy, et puis il y avait Christine et Thomas dont ce sera le premier marathon et puis les autres qui ont pointé leur nez à partir du moment où je leur ai promis de la transpiration, de la souffrance et de la fatigue...
 
C'est amusant,  je vis dans un milieu où il suffit de dire "J'ai une idée, on va tous en baver, suivez-moi" et tout le monde lève la main pour participer.
 
Voilà comment Béa, Didier, Hervé et même le grand sage Allain se sont greffés sur le projet : deux mois d'entraînement à raison de quatre séances par semaine avec pour seul but, courir le Marathon de la Liberté à Caen.
 
 
 
 
Cette période a coïncidé avec le printemps le plus ensoleillé depuis 1976 et nous avons débuté nos sorties sous une lumière inaccoutumée.
 
 
 
 
La semaine commençait le mardi avec notre traditionnel circuit d'été, une escapade aux limites de la ville.
 
 
 
 
19h30-20h30 : à l'heure où beaucoup se demandaient ce qu'ils allaient faire à manger, nous jouions aux voleurs de couleurs dans l'incendie de soirées à la frénétique douceur.
 
 
 

Même heure, autre punition : la séance de piste du jeudi avec  fractionnés et autres séances de seuil. Nous allions au sud de la ville vers la Plaine des Sports.

 

 

Là encore, c'était l'éblouissement qui nous inondait ; chacun se dépassait, Hervé volait et Cathy souffrait. C'était dur mais personne ne songeait à me frapper...

 

 
 
Des samedis urbains dans une ville comme un jardin...
 
 
 
 
... ou en aller-retour sur une ancienne ligne de chemin de fer.
 
 
 
 
Le dimanche nous vit infidèles à la forêt, arpentant les plaines enflammées dans de longues sorties ponctuées d'interminables accélérations. Et personne pour se plaindre...
 
 
 
 
Mon travail d'entraîneur se termine cette semaine, les marathoniens sont aussi prêts que possible. Le reste de l'histoire s'écrira sur le bitume avec ses gloires intimes et ses failles légitimes.
 
Samedi, nous partons accompagnés de Fanfan, Josette et Sophie qui courront le 10 km ainsi que de Philippe qui sera notre photographe.
 
 
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Cette semaine, les nuages sont de retour, comme s'ils voulaient nous dire que le bonheur n'est qu'une parenthèse et qu'il faut prendre garde à la douceur de la vie. Et pourtant, il reste en nous quelque chose de ce printemps coruscant...
 
 
 
 
Je dédie ce marathon à venir à Béatrice, la plus solaire d'entre nous et à sa maman qui vient de nous quitter.
 
 
 

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LES FOLIES D'ESPAGNE 34

Par Le Lutin d'Ecouves - 12-06-2011 22:40:17 - Aucun commentaire

 
Mauro Giuliani
 1781-1829
 
 
 
Mauro Giuliani, né dans le sud de l'Italie, a commencé par étudier le violoncelle puis le violon pour se consacrer enfin à la guitare dont il fut un virtuose réputé.
 
Installé à Vienne, il y devient un artiste et compositeur reconnu jusqu'à ce que ses dettes l'obligent à quitter l'Autriche, ses propriétés et ses comptes bancaires ayant été confisqués.
 
Retourné en Italie, Giuliani s'installe à Rome mais il se rend fréquemment à Naples où il se produit et publie diverses partitions. C'est dans cette ville qu'il meurt en 1829.
 
Giuliani est un de ces compositeurs du XIXème siècle qui participeront à la renaissance de la guitare sous sa forme moderne à six cordes. 
 
 
 
Variazioni sul tema della Follia di Spagna 
 
 
 
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SALE TYPE !

Par Le Lutin d'Ecouves - 11-06-2011 08:09:52 - 1 commentaire

 

Vous avez échappé au récit du semi-marathon de la Voie Verte :

 

 

 

Vous n'échapperez pas à celui du trail d'Ecouves :

 

 

 

Je suis vraiment un sale type et ça se vérifie ICI.

 

Photos NCAP

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UN INSECTE EFFRAYANT

Par Le Lutin d'Ecouves - 07-06-2011 19:20:16 - 6 commentaires

 Y'a pas de raison que seul le Rag se permette de raconter des âneries sur les bêtes...

 

Voici ce que je viens de trouver sur ma rhubarbe :

 

 

Il s'agit d'un lu-kahn, énorme insecte de la famille des colléopaires. Ce qui impressionne chez lui, ce sont ses gigantesques mandibules qui ont une fonction liée à la reproduction. Je cite Wikipédia : Le mâle utilise ses grandes mandibules pour ramener sous lui une femelle. Une fois une femelle rabattue sous lui, il reste au-dessus d'elle, utilisant sa taille double pour la couvrir physiquement, et l'"enfermer" entre ses pattes (C'est pour cela qu'il est aussi appelé "Serre-Violent").

Il se sert aussi de ses mandibules pour éjecter ses concurrents à la manière d'un lutteur grec. Il est ainsi un redoutable adversaire pour la martinette nordique et le bouffi hollandais, ainsi que pour la ségoline du Poitou, autres habitants du jardin. 

Mais c'est contre le sarkophile à ray-ban qu'il est le plus efficace car il chasse sur les mêmes terrains que ce redoutable prédateur :

 

Sarkophile à ray-ban (photo Daniel Perdriau)


De plus, le lu-kahn, utilise les mêmes méthodes sur les mêmes types de proies que son concurrent.

Une des ruses les plus mortelles du lu-kahn consiste à pousser un long cri effrayant qui paralyse les pauvres habitants du jardin qui se livrent ensuite pieds et poings liés à leur bourreau :

 

C'est ce qu'on appelle l'EFFET-MI. Redoutable.

 

Pour terminer et tempérer ce portrait peu flatteur,  je signale que le lu-kahn est un animal protégé et qu'il bénéficie de la présomption d’innocuité. Tout être vivant a sa place dans la Nature...

 

 

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ENCORE UN SAUVETAGE

Par Le Lutin d'Ecouves - 02-06-2011 08:03:22 - 8 commentaires

 

SOS Lutin
 
 
 
J'ai une épouse qui aime les bêtes et chez moi, on ne doit pas faire de mal aux zanimaux parce que c'est pas bien !

Oui, mais comme ma Josette elle est quand même une fille, c'est moi qui suis chargé de prendre les araignées dans ma main pour les évacuer de la maison sans leur faire de mal, dénicher des mulots dans mes livres pour les mettre en cage, histoire que les enfants de l'école les observent ou faire le guignol à quatre mètres du sol pour remettre des martinets dans leur nid... 

Bon, à force de caresser des serpents et d'embrasser des crapauds, on s'habitue... 
 
 ******
 
Hier, j'ai invité ma femme et mon fils au Flunch au resto pour fêter une promotion royale attribuée par l'Education Nationale (mes respects M. le Ministre).

Alors que nous rentrons chez nous au soleil couchant, voilà-t-il pas que nous observons un bestiau qui trottine devant nous. 

" Oh, regarde la pauvre bête, elle va se faire écraser ! me dit ma chère épouse."

Tudieu ! Elle va m'envoyer à la rescousse d'un rat d'égout que je me dis !

Ben non, finalement après un examen rapproché (je remplace mes Ray Ban qui me vont si bien par mes lunettes de vue), il s'agit d'un hérisson :


Le pauvre animal galope littéralement à notre approche mais son cœur de marcheur l'oblige à s’arrêter tous les deux mètres et ce nigaud s'entête à rester sur le trottoir au lieu de chercher à pénétrer dans les cours des maisons dont les portails s'ouvrent à sa droite. Ce comportement quasi suicidaire lui vaut sur le moment le sobriquet de "Trocon le Hérisson".

 
Au bout d'un moment, l'animal, qui continue d'essayer de fuir devant nous, finit par se rapprocher dangereusement de la chaussée et, n'écoutant que son cœur de maman, ma femme essaie de l'en empêcher.


Comme le hérisson n'est pas bien malin, il finit par traverser la route sous la surveillance de ma Josette qui arrête même une voiture pour que la bête ne finisse pas en "crêpe sauce piquants".

L'animal est stressé et certainement affamé et le laisser là le condamne à mort d'autant que non loin, je vois un chat blanc qui s'aiguise déjà les griffes, un sourire sardonique aux lèvres.

Et qui est chargé de prendre le hérisson à pleines mains pour le mettre à l'abri ? C'est le Lutin, bien sûr !

Je m'équipe de mouchoirs papier car je sais ce genre de mammifère bourré de parasites et je chope la boule de pics à saucisses entre mes mains. Le pauvre gars se tortille comme un damné et essaie même de me mordre mais on ne la fait pas au Lutin.

Deux cents mètres plus loin, je lâche  Trocon dans un terrain vague herbeux et pourvu de nombreux buissons où il aura de meilleures chances de survie que dans la rue. 
 
 ******
 
En guise de conclusion, quelques infos sur le hérisson :

 
Il n'y a chez nous qu'une seule espèce de Hérisson (h aspiré) : Erinaceus europeanus. L'observation de hérissons à nez pointu ou à nez de cochon correspond à deux périodes de vie du même animal : à la fin de la belle saison, le hérisson se gave pour préparer son hibernation et il stocke beaucoup de graisse dans son museau qui change alors de forme (source : la Hulotte).

C'est très ballot de donner du lait aux hérissons car, comme pratiquement tous les animaux (et même pas mal d'humains), le hérisson ne digère pas le lactose et l'ingestion de lait lui donne la diarrhée qui peut le mener à la mort par déshydratation.

Pour terminer, je rappelle que le hérisson (animal protégé) est très utile au jardin car il est un gros consommateur de limaces mais qu'il est vain de vouloir l'enfermer chez vous car il grimpe très bien aux clôtures.



Dessin : La Hulotte

 

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