KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Mars 2015
Le Lutin d'Ecouves

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Archives Mars 2015

EN VERS ET CONTRE TOUT

Par Le Lutin d'Ecouves - 31-03-2015 17:47:57 - 1 commentaire

Poème en Alexandrins



Le Lutin est cinglé, cela est bien connu.
Il court comme un damné et ne pense qu'au... chrono.
Alençon-Médavy est sa course favorite.
Pour la dire, m'est avis qu'il sortira sa... plume.
Son esprit torturé, maintenant il le fouille
Pour sortir, c'est juré une belle paire de... vers.


La suite ICI.



Photo Mme et Mr Mustang



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UN MONDE SANS FIN

Par Le Lutin d'Ecouves - 26-03-2015 18:49:53 - 3 commentaires

 
 
Parfois, hors du temps, loin de ses lares
Il arrive que le voyageur s'égare
 
 
Sur des chemins mentaux, bleus et givrés
Sur des rivages au vent d'éternité
 
 
La vie s'arrête alors, instant véritable
L'avenir s'évanouit là, sur le sable
 
 
La lumière se fige, le regard fuit
L’univers t'appartient, tu es la Nuit 

 
La Vie s'éprend du chemin, du voyage
 Le monde s'apprend, est-ce cela être sage ?



Merci à ma Josette d'avoir joué le rôle du voyageur.
Clichés pris dans la Manche du 21 au 23 mars 2015 à Bricqueville-sur-Mer, St Germain sur Ay et à la Pointe du Grouin du sud.



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ÇA VA MIEUX !

Par Le Lutin d'Ecouves - 17-03-2015 19:48:12 - 5 commentaires

31 octobre 2014
 

Quel beau temps ! Une petite balade à Arromanches avec ma Josette s'impose. L'avantage avec la côte normande, c'est qu'on n'est pas les uns sur les autres, a fortiori la veille de la Toussaint...
 
 
Pendant que mon épouse se perd en conjectures sur la composition de tel ou tel minéral, je me dis que les minéraux, je les grimperais bien. Eh oui, depuis tout petit, enfin encore plus petit que maintenant, dès que j'ai vu un grand truc, j'ai eu envie de monter dessus pour voir. Dépourvu de vertige, j'ai toujours aimé grimper sur les toits,  aux arbres ou sur les modestes reliefs de ma région.
 
 
Yes, le Lutin surplombe la plage après avoir grimpé la moitié d'une falaise pourrie mi-calcaire mi-papier mâché. Pas moyen d'aller plus haut mais je suis content de surplomber le monde, oubliant que j'ai presque 59 berges et qu'il faut redescendre.
 
 
Tiens, je viens de faire une chute de trois mètres avec un élégant atterrissage sur le dos. Un surplomb en terre m'a arrêté à un mètre d'une barre rocheuse. J'essaie de me lever... ben non, on va attendre un peu. Au bout de vingt minutes, je finis par me redresser pour descendre sur la plage et rejoindre ma femme qui n'a rien vu. "Bon, ben on va se les manger ces moules ?"

Pendant le repas, je lutte pour ne pas défaillir, n'osant pas m'ouvrir à mon épouse de mon aventure dont l'imprudence le dispute à la gaminerie.


L'après-midi, la balade se fait le bras gauche en feu et l'épaule froissée comme la tôle d'une voiture accidentée. Bizarrement, je ne cherche plus à grimper les falaises rencontrées d'autant que je vois ici et là des avis indiquant la dangerosité de certains sites. Ah bon ?
 
Quelle belle journée ce fut, et quelle nuit de chi.... Pas moyen de fermer l’œil.
Au bout de quelques nuits de torture, je vais voir mon médecin qui constate que mon bras gauche ne sert plus à grand chose. Il me prescrit des anti-inflammatoires et des investigations radiologiques.

Comme je suis têtu, je prends les anti-inflammatoires et ne vais pas passer les radios. Résultat, je me retrouve avec un bras toujours en vrac et des intestins en bazar ! Y'a plus qu'à prendre de l'anti-diarrhéique.



Je ne vous dis pas les débuts de ma saison de cross... avec autant d’atouts de mon côté.
 
Photo Lydie-Christian Coulange
 
Avec ça, j'ai fait des classements de m...

Au bout de trois semaines, j'ai fini par aller les faire ces investigations radiologiques. Eh bien, j'avais rien de cassé mais le gars m'a dit qu'il y avait du boxon au niveau des tendons, cela étant évident à l'échographie.
 
 
"Vous voyez, là l'extrémité distale du sous-épineux gauche est hétérogène, c'est évident !
- Ben oui docteur, je vois bien euh..."
 
Il n'y avait plus qu'à attendre que ça se guérisse et ce fut long, mais long ! Trois mois à glacer trois fois par jour et à bouffer de la codéine pour supporter la douleur tout en continuant le sport et mes exercices de musculation de grand-père consistant à porter une petite chérie qui a atteint les dix kilos pour ses neuf mois. Yes ! 

Codéine, ça vient de kôdé !e nom grec du pavot.
C'est d'la bonne !
 
Le printemps arrive et la douleur a presque totalement disparu. Je peux maintenir un bébé du bras gauche s'il ne gigote pas trop, je n'arrive pas encore à lever le poing pour chanter l'Internationale mais je peux faire un bras d'honneur. Ouf !


  Promis, j's'rai plus prudent !
 
 
 
 

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LE CHANT DES RACINES ERRANTES

Par Le Lutin d'Ecouves - 09-03-2015 11:39:35 - 6 commentaires

 

Ne vous fiez pas à mon aspect juvénile, mes racines sont partout et plus anciennes que vous, que votre ordre, que votre dieu. 

J'étais une forêt, j'avais un nom si long qu'une vie d'homme ne suffirait pas pour l'égrener. J'étais une forêt et il est arrivé.

 
Noble il était, imbu de son rang et pourtant, il recherchait calme et méditation. Erreur ou faute, je lui permis de s'établir dans la recherche érémitique de sa vérité. Trois anachorètes étaient peu face à mes entrelacs sylvestres.
 

Las, la vertu a ceci de destructeur qu'elle attire les âmes perdues et l’ermitage devint cloître, dévorant ma chair ligneuse, brûlant mes membres pour la plus grande gloire de celui qui fut pourtant nu sur le bois d'olivier.
 

De mes entrailles l'on sortit une armure de pierre qui perdit souffle sous les coups des hommes du Nord mais la paix, compagne trompeuse, fit se lever murailles et colonnes dont la vanité poussait l'essor à la hauteur de l'orgueil des bâtisseurs.


Je n'étais plus que racines, survivant dans le tartare souterrain que ne pouvaient atteindre les homuncules dont les batailles ne me parvenaient  que par bribes assourdies.


Le temps passe et les siècles ne sont qu'un sourire fugace dans l'océan des larmes éternelles. Le regard détourné des maîtres fit plus que l'outrage des temps et la rapacité parfit l'ouvrage.


Fières icônes d'une trompeuse splendeur, les trônes de pierre furent renversés et les fourmis rompirent le fil de leur fol orgueil. Le faîte n'était plus, la pluie était fête.


Siècles et ères, que m'importe le babillage des myrmidons, seul est vrai le chant de l'onde, constante est ma présence. Je reviens parmi les marais, je reviens du fond des sources, je reviens et mon nom sera celé dans les murmures des ruisseaux.


Photos prises à l'abbaye de St Evroult Notre Dame du Bois
Texte inspiré par l'histoire de l'abbaye

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L'ESPRIT FRANÇAIS 3

Par Le Lutin d'Ecouves - 01-03-2015 20:39:30 - 3 commentaires

Jean-Henry d'Anglebert
1629-1691


Jean-Henry d'Anglebert est, à l'instar de Louis Couperin, un élève du créateur de l'école française de clavecin Jacques Champion de Chambonnières qui fut le premier à adapter les suites de danses des luthistes, créant un style spécifique qui allait perdurer plusieurs générations.
 
A la suite d'un conflit entre Lully et Chambonnières, ce dernier dut abandonner sa charge de claveciniste du roi. En fait, il répugnait à accompagner comme simple musicien les œuvres du grand Jean-Baptiste. Or, on ne contrarie pas le surintendant de la Musique du Roy. Chambonnières fut débarqué et sa charge proposée à Couperin qui refusa poliment par égard pour son maître. D'Anglebert, lui, accepta cette charge prestigieuse et ne manqua pas de citer Lully dans la préface de l’édition de ses pièces de clavecin de 1689.
 
"... J'y ai joint quelques airs de Monsieur de Lully. Il faut avouer que les ouvrages de cet homme incomparable sont d'un goût fort supérieur à tout autre..." D'Anglebert, un œil sur sa partition, un œil sur son intérêt.
 
 
La pièce présentée ici, une sarabande, est caractéristique de ce style brisé propre à la France qu'on retrouve d'ailleurs dans les pièces de Lully. Elle a un vrai-faux air de Folie d'Espagne dont on retrouve d'ailleurs des variations dans le même livre de clavecin.

Ref
 

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