KikouBlog de Le Lutin d'Ecouves - Octobre 2012
Le Lutin d'Ecouves

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Archives Octobre 2012

LES VIEILLES POINTES NE VEULENT PAS MOURIR

Par Le Lutin d'Ecouves - 31-10-2012 14:55:10 - Aucun commentaire

 

Y'a comme de l'usure !

 

 

La saison des cross repart et le Lutin se résout à réduire la voilure mais pas l'allure.

Le récit ICI.



 

AUX OUBLIETTES !

Par Le Lutin d'Ecouves - 28-10-2012 20:00:55 - 3 commentaires


Le Moyen Âge, sombre époque...
 
 
 

Ah, les oubliettes, sombre cul de basse-fosse où croupissent de pauvres hères jetés là on ne sait plus pourquoi. Le terme est bien choisi, il fait penser au verbe oublier, tiré indirectement du latin obliviscor qui signifie "rendre noir, effacer".
 
Tiens, ça colle bien avec cette époque de sauvages qui se battaient habillés avec des boîtes de conserves et qui ne connaissaient même pas les bombes à sous-munitions. Des sauvages, je vous dis, même qu'en visitant le Mont-Saint-Michel, j'en ai vu des oubliettes avec des mannequins haillonneux figurant les victimes des cruels seigneurs du Moyen Âge.
 
Le problème, c'est que ... ben, c'est pas vrai !
 
A l'instar de la ceinture de chasteté et des largages d'huile bouillante, autres légendes inventées par les auteurs du XIXème siècle, les oubliettes, c'est que des menteries comme disait ma grand-mère.
 
Oubliettes vient, en fait, du mot "oublie", de l'ancien français obleie (oblaye) qui désigne une galette cuite entre deux plaques. Cette pâtisserie sera en usage jusqu'au XVIIIème siècle ; elle se vendait plate, roulée en cône ou épaisse (gaufre).

Watteau : le marchand d'oublies

Or, une des principales préoccupations des habitants des châteaux forts, c'était le stockage de victuailles en cas de conflit. Pour ce faire, il fallait une nourriture peu corruptible comme le porc fumé ou les oublies, intéressante source de sucres lents.

Ces réserves alimentaires devaient être stockées dans des endroits secs à l'abri de la lumière, sortes de silos souvent creusés dans la base du château. On ne doit pas s'étonner du fait que dans certaines régions, ces silos furent appelés "oubliettes" puisqu'ils recelaient des quantités de galettes séchées déposées là en cas de besoin.


Qui aurait eu l'idée d'emprisonner quelqu'un dans un garde-manger ? Le Moyen Âge n'est d'ailleurs pas une période portée sur l'emprisonnement ; à cette époque, on préférait trancher les mains des voleurs ou carrément pendre les délinquants plutôt que de dépenser de l'argent à les nourrir en prison. Seuls les hôtes de marque pouvaient prétendre à la geôle comme ce bon cardinal La Ballue qui fut enchaîné onze ans dans le château d'Onzain pour avoir participé à un complot contre Louis XI.
 
Toute ressemblance avec des personnages contemporains ne peut être que fortuite.
 
Invention des historiens romantiques, les oubliettes ont cependant de beaux jours devant elles comme tous les fantasmes à propos de l'époque médiévale ; il faut dire qu'un prisonnier qui sèche dans une sombre et infâme fosse, ça plaît plus aux touristes qu'un simple garde-manger rempli de galettes. Voilà pourquoi, la vraie destination de ces silos trouvés dans les châteaux a été jetée aux... oubliettes.
 
 
 
 

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VIVALDI ET LE CONCERTO 5

Par Le Lutin d'Ecouves - 24-10-2012 08:30:55 - 1 commentaire


Cordes
 
 
Vivaldi, s'il n'est pas l'inventeur du concerto pour soliste, est le musicien qui fixa définitivement sa forme en trois mouvements : vif, lent, vif ; ce que d'aucuns appellent le "concerto vivaldien".
 
Cependant, dans son énorme production, on trouve 61 concertos pour orchestre à cordes sans soliste. La plupart sont de petite taille (certains ne font guère plus de 3 minutes au total).
 
Le concerto Madrigalesco, un des plus célèbres de ces concertos pour cordes (avec le fameux "Alla Rustica") est une curiosité pour diverses raisons. D'abord, parce que trois de ses mouvements proviennent d'autres œuvres de Vivaldi, grand spécialiste de l'auto-plagiat  ( Kyrie RV 587 et Magnificat RV 610), mais aussi parce que c'est un de ses rares concertos qui reprennent la forme corellienne en quatre mouvements : lent-vif-lent-vif.
 
On retrouve ici le Vivaldi fin technicien et habile polyphoniste de son premier opus de concertos, l'Estro Armonico.


Référence épuisée :
The Academy of Ancient Music dir. Christopher Hogwood

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LA VOIE VERTE

Par Le Lutin d'Ecouves - 17-10-2012 16:22:18 - Aucun commentaire


« Tu ne trouves pas que ça monte ? »

La Voie Verte est censée être raisonnablement plate, étant une ancienne voie ferrée parcourant la Plaine d’Alençon. Reconvertie en promenade pour urbains surmenés, elle n’est guère fréquentée en ce début pluvieux d’automne.
 
Octobre tient ses promesses et je lui en sais gré ; les froides gifles de l’averse me font paradoxalement du bien, cette légère gêne nous permettant de nous sentir en tant que corps conscients progressant parmi des éléments sans retenue.

Mon épouse respire difficilement mais vaillamment à côté de moi. Les dix minutes de la deuxième accélération s’achèvent bientôt et nous faisons demi-tour.

« On devrait descendre, non ? »

Nous trottinons un moment sans mot dire sous la pluie battante. Je ne sais quoi répondre, conscient du fait que la situation, tout étrange qu’elle puisse paraître, est malheureusement normale à ce moment et en ce lieu. Dix minutes passent sans que je ne dise autre chose que des banalités et nous repartons à nouveau pour une accélération. 

« Tu as raison, finis-je par avouer, nous n’avons cessé de monter à l’aller et nous montons encore au retour. C’est à n’y rien comprendre. »

Ma femme souffre trop pour me répondre, elle se concentre sur sa foulée. Elle progresse tout en puissance, tentant de déchirer le cocon invisible qui l’enserre en donnant des coups de pied rageurs aux éléments indifférents.

Il fait sombre et le midi imminent n’est qu’un symbole du temps qui passe. La nature en ces instants peut sembler sinistre mais je perçois cependant la poésie de la boue des chemins, des arbres ployant sous les rafales, de la pluie qui bat les visages. Je m’en ouvre à ma compagne mais elle ne peut répondre ; en effet, la dénivelée n’a pas cessé de s’accentuer et la plaine d’Alençon ressemble maintenant aux collines d’Ecouves. Je m’en alerte et propose à mon épouse de marcher mais elle ne m’écoute pas, soufflant avec peine mais redoublant d’efforts. Je perçois des sanglots dans sa respiration mais me garde d’intervenir. Ce n’est d’ailleurs pas le moment de se déconcentrer car la déclivité se fait de plus en plus cruelle et le sable du revêtement de la Voie commence à rouler sous nos pas, nous faisant trébucher régulièrement.

Impossible d’arrêter maintenant, la plaine se plisse de plus en plus et les pâturages alentours  jouent avec les rares bétails qui n’ont pas fui, les faisant rouler au bas de pentes sans fin.

La pluie est devenue cruelle, ses soufflets humides sont devenus griffes acérées et je m’étonne que le sang ne jaillisse pas de nos joues aux sillons cramoisis.

Alors que je m’aperçois que les arbres bordant le chemin penchent de plus en plus dans notre direction, j’avise un de ces petits ponts qui jalonnent la Voie Verte dont les rambardes métalliques se tordent et se détordent au gré des coups de vent. Petit, d’une modestie dérisoire, le pont résiste comme il le peut à la pente qui ne demande qu’à s’accentuer. Faisant claquer son tablier et grincer ses garde-fous, le pont fait mieux que résister, il impose au terrain de respecter une faible mais réelle horizontalité.  Je n’ose prendre mon épouse par la main et c’est avec soulagement que je la vois atteindre le pont dont elle saisit la rambarde avant moi, me faisant signe d’approcher. Sa bouche semble crier mais les éléments déchaînés m’empêchent de saisir la teneur de son appel. 

Alors que je la suivais de seulement quelques centimètres, je m’aperçois que la distance nous séparant s’est subitement accrue et c’est avec horreur que je constate que le sable du revêtement de la Voie s’entasse à mes pieds, générant ainsi un bourrelet m’empêchant pratiquement de progresser. Le sol est maintenant quasiment vertical et ma femme, accrochée à sa rambarde, me paraît déjà dans un autre monde plus stable, tout juste raisonnablement tourmenté.  

Je me souviens de ces moments de fièvre où, quand j’étais enfant, le monde me paraissait de coton et mes parents comme isolés derrière une paroi de cellophane. J’aimais ces instants passés à naviguer sur les flots brumeux de fleuves menant à des mers de solitude.

La pluie est douce et la chute semblerait une délivrance mais c’est vers Elle que l’instinct me porte.

Elle me tend la main et tout me paraît facile. Un bras d’une telle longueur, c’est peu banal mais il faut tenir compte de la déformation de ce monde constamment en mouvement. C’est avec facilité qu’elle me hisse puissamment sur le petit pont et je me félicite de toutes ces années de sport de combat que nous pratiquâmes ensemble, forgeant nos muscles et nos âmes.

« Ça monte toujours mais il faut courir … »

Elle a raison, nous n’avons pas le choix. Suivant l’exemple de l’opiniâtre petit ouvrage, nous plions le terrain devant nous et terminons bientôt notre périple sur une Voie Verte relativement plate. Je m’arrête pendant que ma femme continue un moment sa course,  allant et venant ivre d’une fatigue qui va en s’évanouissant.

Je déverrouille ma voiture et, avant d’y pénétrer, je reste quelques secondes immobile pour mieux ressentir la présence de la pluie qui ne cesse de tomber. Toujours drue, toujours froide, elle est cependant redevenue bienveillante, presque souriante.
 
 
 

VIVALDI ET LE CONCERTO 4

Par Le Lutin d'Ecouves - 13-10-2012 18:27:43 - 2 commentaires

Violoncelle
 
 
Apparu en Italie au XVIème siècle avec la famille du violon, le violoncelle ne prend sa forme définitive qu'à la fin du XVIIème. Cependant, l'instrument ne s'imposa que progressivement à cause de la concurrence de la basse de viole (viole de gambe) qui était, surtout en France, considérée comme plus expressive et plus raffinée.

Viole de gambe et violoncelle


C'est Antonio Vivaldi qui fut à l'origine des tout premiers véritables concertos pour violoncelle, certainement destinés aux jeunes filles pensionnaires de l’Ospedale della Pietà, l'institution vénitienne qui employait le musicien. Le nombre de concertos pour violoncelle de Vivaldi est relativement important puisqu'il en a produit trente dont un pour deux violoncelles que j'ai sélectionné ici pour son premier mouvement à la bonne humeur communicative.


Référence épuisée :
The Academy of Ancient Music dir. Christopher Hogwood
 

 

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TEA FOR TWO

Par Le Lutin d'Ecouves - 07-10-2012 19:57:45 - Aucun commentaire

A deux , c'est mieux



 

Samedi, c'était la journée des duos et c'était à Argentan.

ICI

 

SUPER MARIO AUX ECLUSES

Par Le Lutin d'Ecouves - 03-10-2012 22:39:09 - Aucun commentaire

 

Le Lutin coach de Super Mario ?

 

Difficile à croire, et pourtant c'est la vérité ! Le récit ICI.

 

 

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