Par Le Lutin d'Ecouves - 29-12-2009 22:17:19 - 8 commentaires
Je sens que, contaminés par le mauvais esprit du Lutin, vous risquez d'avoir de mauvaises pensées. Si c'est le cas, au lieu de rire grassement, cliquez sur le nouveau logo de ce charitable organisme pour y effectuer un don :
Je ne sais pas pourquoi, mais les professions médicales ont un don pour les logos évocateurs comme cette clinique dentaire de Valencia :
Moi, mon dentiste, il se met plutôt par derrière. Enfin, je veux dire, pour me soigner les dents...
Parfois, les problèmes viennent juste d'une police de caractère mal choisie comme pour ce magasin MEGAFLICKS :
Pareil pour ce magasin KIDS EXCHANGE dont le mélange de mots peut faire croire qu'il s'agit d'une clinique où l'on peut change le sexe de votre progéniture :
Il suffit aussi de deux lettres accolées pour avoir un joli logo pas suggestif du tout :
Un doughboy (voir dumpling) est une boulette de pâte fourrée, n'y voyez aucune allusion.
Maintenant, c'est parfois un simple dessin sur une enseigne qui peut prêter à confusion comme pour cette entreprise informatique :
Pour terminer, le prix du pire logo dessiné revient à l'Instituto de Estudos Orientais, une université catholique portugaise qui a vite abandonné ce logo censé représenter une construction orientale sur fond de soleil couchant :
Attention ! Ne passez surtout pas votre souris sur ce logo ! Nooon !
Oups !
Par Le Lutin d'Ecouves - 27-12-2009 21:28:36 - 4 commentaires
Par Le Lutin d'Ecouves - 25-12-2009 10:58:53 - 2 commentaires
Noël 1972
Dans deux semaines, je vais avoir 17 ans et j'ai de saines lectures
Quatrième de couverture du même numéro :
Note : l'illustration de ce quatrième de couverture fait référence au "manifeste des 343 salopes", rédigé par Simone de Beauvoir. En 1972, on est en plein combat pour le droit à l'avortement qui sera accordé en janvier 1975 grâce à la loi Veil. A cette époque, la religion est vent debout contre celles qui estiment que leur corps leur appartient. Cela explique la violence de l'attaque menée par le journal.
Par Le Lutin d'Ecouves - 23-12-2009 09:18:40 - 6 commentaires
Par Le Lutin d'Ecouves - 21-12-2009 11:48:26 - 14 commentaires
A mon tour de présenter mes voeux :
Par Le Lutin d'Ecouves - 19-12-2009 20:02:28 - 16 commentaires
Lors de la montée allant du Rendez-vous à Médavy, le soleil nous gratifie d'une lumière incroyable que seul l'hiver peut inventer.
Nul besoin de filtres ou de trucages, mon petit Canon Ixus (rose) s'en donne à coeur joie...
... et je m'adonne sans retenue à un de mes péchés-mignons : le contre-jour hivernal.
Cette lumière ne durera que quelques dizaines de minutes et j'en profite pour faire un maximum de clichés.
Sévère montée : nous approchons du versant nord de la forêt, plus brumeux mais aussi plus enneigé. Ma Josette ne sait pas encore que nous n'avons pas encore parcouru la moitié de notre périple.
Nous nous enfonçons dans une forêt plus sombre, le Signal n'est pas loin. Il marque le point culminant de tout l'Ouest. Je dégage la borne pour prendre ma photo.
De ce côté, le dégel est un étranger et les arbres font briller nos regards de Normands peu habitués à ces spectacles.
Nul besoin de mousse pour marquer le nord, la neige se charge de nous orienter si besoin est... Mais ce n'est pas nécessaire car nous sommes en compagnie de JMF, le chantre de la forêt. Venu du Nord, il est tombé amoureux de notre région sur laquelle il écrit des livres. Discret, il évite soigneusement de passer dans le champ de mon appareil.
Ma Josette commence à ressentir une certaine fatigue et nous retournons par le Mont Coq où nous trouvons enfin une trace humaine, celle d'un intrépide vététiste dont nous suivons le sillon.
La côte du champ de tir de Radon bouche l'horizon, je me permets une petite descente de Lutin à la poursuite de mon épouse que je bouscule au passage... elle ne m'en voudra pas. La matinée fut si belle...
Par Le Lutin d'Ecouves - 16-12-2009 19:30:33 - 1 commentaire
...même avec des bas résille.
La course de la foire aux Dindes à Sées, c'est mieux...
C'est ma dernière compétition de l'année et c'est ICI.
Par Le Lutin d'Ecouves - 09-12-2009 22:16:18 - 7 commentaires
Jean Maubert
Inspecteur de
la Police du Roy
à Monsieur le Comte Antoine Raymond de Sartine
Lieutenant Général de Police de Sa Majesté
Monsieur le Comte,
Si je me permets d'avoir l'honneur de vous adresser ce rapport de police sans que cela ne passe par la voie hiérarchique habituelle, c'est que l'on m'a assuré que la triste nouvelle que je vais vous conter concerne une personne qui a eu l'heur de compter parmi vos familiers.
En effet, ledit Johann Schobert, compositeur au service de Monseigneur le Prince de Conti n'est pas un inconnu pour Monsieur le Comte et je me suis laissé dire que vous appréciiez fort sa musique novatrice et particulièrement ces charmants quatuors pour clavecin et cordes si gracieusement français composés par le plus parisien des compositeurs Silésiens.
Il serait temps que je vous narrasse les faits tels qu'ils se déroulèrent :
En ce jour de la Saint Louis de l'an de grâce 1767, le Sieur Schobert avait arrangé une partie de plaisir avec sa femme, un de ses enfants âgé de cinq ans et quelques amis parmi lesquels il y avait un médecin. Ils étaient au nombre de sept et allèrent se promener dans la forêt de Saint Germain en Laye.
Monsieur Schobert, aimant les champignons à la fureur, en cueillit pendant une partie de la journée.
Le soir, se rendant à Marly, la compagnie entra dans un cabaret, demandant que l'on apprête les champignons. Le cuisinier dudit cabaret refusa de les cuire, prétextant qu'ils étaient de la mauvaise espèce.
Piqués au vif par ce refus fort peu amène du maître queux, les amis gagnèrent le Bois de Boulogne où le maître d'hôtel d'un autre établissement leur fit la même sorte de refus.
Le médecin, ami du Sieur Schobert, assurant que les champignons étaient bons et que ces rustres gâte-sauce étaient des ignares, la compagnie finit par se rendre à Paris chez Schobert qui leur donna à souper les champignons apprêtés par sa servante qui profita elle-même de la fricassée.
Ce n'est qu'à midi passé le lendemain qu'un voisin alerté par des râles a trouvé la maisonnée étendue sur le parquet dans les convulsions de la douleur et luttant contre la mort.
L'enfant était déjà décédé. Monsieur Schobert vécut encore quatre jours, sa femme ne fut défunte qu'une semaine plus tard. Quelques-uns ont vécu jusqu'à dix jours mais aucun n'en a réchappé.
Monsieur Schobert laisse un enfant en nourrice sans ressource mais je ne laisse pas de croire que l'éducation du deuxième fils du défunt musicien de Monseigneur de Conti sera assurée car de puissants protecteurs se pencheront avec magnanimité sur le berceau de cet orphelin victime d'une si mauvaise fortune.
Voilà donc mon rapport, Monsieur le Comte, croyez bien que je suis fort marri d'avoir à vous annoncer si terrible nouvelle.
Je vous prie d'accepter, Monsieur le Lieutenant Général, toute l'expression de mon plus grand dévouement au service de la police de Sa Majesté.
Jean Maubert
Johann Schobert (1735-1767)
Quatuor "Avril" 1er mouvement
Ce texte est inspiré par une lettre du Baron Grimm qui fut, entre autres, critique musical à l'époque de Schobert.
Par Le Lutin d'Ecouves - 07-12-2009 23:14:40 - 3 commentaires
Par Le Lutin d'Ecouves - 04-12-2009 23:51:24 - 6 commentaires
Voilà une oeuvre qui ne vous laissera pas intact après visionnage...
Donnie Darko est un film de Richard Kelly sorti en 2001 qui n'a pas connu de succès en salle malgré une bonne critique mais sa réputation s'est faite petit à petit et il est considéré maintenant comme un film culte...
... Et ce n'est pas pour rien. Jamais un film n'a projeté le spectateur avec une telle maîtrise technique et narrative à l'intérieur de l'esprit d'un adolescent. Je ne cacherai pas que ce film peut faire du mal aux personnes fragiles tellement son propos est juste et précis.
L'histoire décrit avec une vérité hallucinante la crise de schizophrénie aiguë de Donnie, un adolescent de 16 ans.
Cela commence et finit avec la chute d'un réacteur d'avion dans la chambre de Donnie en une sorte d'infernale boucle temporelle. A l'intérieur de cette boucle, on va suivre le parcours d'un jeune en grande souffrance dont les mondes mentaux réels et délirants vont s'entrechoquer pour se reconstruire selon une apparente logique.
Donnie, accompagné de son ami Frank, un lapin géant qu'il est le seul à voir va descendre rapidement les échelons du réel pour s'enfoncer dans le drame sans qu'aucun adulte ne prenne la mesure de la gravité de son mal. Même son psychiatre ne voit pas à quel point l'ado est malade.
Comme la narration ne sortira jamais de l'esprit de Donnie, on ne saura pas à la fin du film si les morts auquelles assiste Donnie sont réelles ou même si Donnie se suicide à la fin.
Ce film est construit avec une telle intelligence qu'il laisse au spectateur la possibilité de s'échapper vers une étrange histoire de faille spatio-temporelle. Il ne s'agit pas là d'une explication lorgnant vers la science-fiction mais bien d'une bouée de secours pour le spectateur dont l'esprit n'est pas désireux de risquer la noyade dans cet étouffant thriller psychiatrique.
Précision : le film ne verse jamais dans la violence ou le gore qui nuiraient à son propos. En cela, Donnie Darko est d'une étrange et efficace sobriété.
Bande annonce