ENCORE EN VILLE AVEC TONTON GILLES
Le Lutin d'Ecouves

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ENCORE EN VILLE AVEC TONTON GILLES

Par Le Lutin d'Ecouves - 21-03-2021 19:46:36 - 5 commentaires

S'il est une silhouette bien connue dans la ville d'Alençon, c'est bien l'homme au chapeau, infatigable et quotidien photographe de notre bonne cité normande et nonobstant à taille humaine. De mes nombreuses promenades et pérégrinations photographiques en sa compagnie, j'ai appris à avoir un regard neuf sur les choses et les personnes. Bien sûr, en tant qu'instructeur bénévole au sein du Club Photo d'Alençon, il m'a apporté les bases nécessaires de son art, techniques que j’applique à mon style et surtout à mes appareils qui ont la particularité d'être de petite taille (hybride ou compact). 

Comme je lui sers régulièrement de modèle pour ses photos de rue (Voir son Flickr), il me rend souvent la pareille (photo 😉). Si j'ai en général un style à moi quand je photographie la nature (Voir mon Flickr), en la présence de Tonton Gilles, j'ai tendance à imiter son style très urbain tout en conservant mes petites manies comme le contre-jour. Je vous propose ainsi une sélection de quatorze portraits pris entre 2017 et 2021 de mon peintre de lumière préféré, portraits d'un homme mais aussi de notre chère cité alençonnaise.

Halle au Blé 2017  
 
Gérer ou animer une exposition photo avec le brouhaha et les sollicitations continuelles, Tonton Gilles préfère s'isoler un moment pour récupérer. Le bâtiment circulaire au toit verre et acier réalisé par un élève d'Eiffel possède une coursive qui en fait le tour. Calme, dépouillement et monochrome...

Rue aux Sieurs 2017

 Le monochrome est ici justifié par une météo grise dure aux couleurs. Il pleut et les passants sont rares dans cette rue commerçante. Un photographe qui photographie un photographe, ça a un petit air de certaines boîtes à camembert. Je ne me retourne pas mais j'ai l'impression que quelqu'un me prend en photo.

Champ Perrier 2018

Quand je suis avec Tonton Gilles, j'ai tendance à privilégier le monochrome, ce qui ne m'empêche pas de céder à ma manie du contre-jour. Pour obtenir des rayons comme ceux-ci, il me faut ouvrir à f/22. Cette boule de Noël par cette belle journée d'octobre ne laisse pas d'intriguer. 

Arboretum 2018  

Cette photo est peut-être ma préférée et d'ailleurs, une version légèrement plus sombre se trouve dans ma rétrospective 2018. Avec cette lumière, il est impossible de faire ce genre de photo à main levée a fortiori avec un petit compact Sony. Il s'agit de ma première expérience avec un trépied. Comme je ne voulais pas trop dépenser, j'avais acheté un minuscule trépied chez Lidl ; celui-ci était très instable et j'ai eu beaucoup de mal à faire les réglages dans cette lumière de décembre. Après avoir mis le retardateur, j'ai fait un cliché à 1/3 de seconde et la magie a opéré. Pour moi qui suis un lecteur de Simenon, ce portrait de dos me fera toujours penser aux descriptions de la silhouette de Maigret méditant dans la brume au bord d'un canal, même si en l'occurrence il s'agit de la rivière Sarthe.

Rue de Fresnay 2018

L'exercice du jour consiste à effectuer des clichés en pose longue pour saisir les traînées lumineuses des véhicules. Le trépied est obligatoire pour cette pose de 5 secondes. Mes photos de traînées ne sont pas satisfaisantes seule celle-ci, habitée par l'homme au chapeau à l'heure bleue possède assez de poésie pour être conservée.

Cour carrée de la Dentelle 2019

Ici, la pose est aussi de 5 secondes mais Tonton Gilles enveloppé dans une cape n'en passe que trois devant l'objectif puis se cache, ce qui génère cet effet de transparence spectrale.

Champ Perrier 2019

La même boule de Noël qu'en 2018 mais un 22 décembre... Ombre et lumière, heure bleue et grande profondeur de champ pour 6 secondes de pose effaçant les promeneurs. L'immobilité est donc requise pour mon modèle.

Parc Simone Veil 2020

Fin 2019 ouvre un nouveau parc dans l'enceinte de l'ancienne prison sise dans ce qui restait de la forteresse du Moyen-Age. Une réussite de pierre et de métal, nous y retournerons souvent pour y effectuer maints clichés. Dans celui-ci datant de juin 2020, le noir et blanc partiel accentue le côté minéral du lieu.
 
Parc Simone Veil 2020

Deux mois plus tard, j'effectue au même endroit ce qui pourrait bien être le portrait officiel de la prochaine expo de celui qui se nomme lui-même le "foutographe". Le travail sur le reflet est d'ailleurs typique de son style, je n'ai fait que copier.
 
Parc Simone Veil 2020
 
Il fait parfois très beau fin octobre. Le soleil se couche face à la coursive en acier Corten menant au jardin expérimental. je ne peux résister à ce contre-jour, Tonton Gilles y met de la vie à ma demande.
 
Rue de la Juiverie 2020
 
Ça faisait longtemps que j'avais repéré cet arbuste au pied d'un immeuble mais je n'avais jamais trouvé le bon cadrage et je n'avais jamais trouvé le bon moment. En fait, il ne fallait pas chercher à en faire le sujet de ma photo. Il fallait oser, j'ai donc mis 2/3 de l'arbuste, 2/3 du banc et 3/3 de la fenêtre. A tout cela j'ai ajouté 1/1 de Tonton Gilles pour habiller mon propos qui eût été trop sec s'il était demeuré mathématique.
 
Halle au Blé 2020
 
Du pur Tonton Gilles honteusement plagié par le Lutin... Il s'agissait de faire une photo qui servira plus tard d'affiche à l'exposition des clubs photo de la communauté urbaine. Je servis donc de modèle et Tonton Gilles en fit une version pour le moins renversante... Il me servit ensuite de modèle. La lumière était magnifique en ce jour de Noël dans Alençon désertée par ses habitants encore occupés à digérer la dinde ou le chapon.
 
Pont Neuf 2021
 
Le contre-jour n'a pas besoin d'être éclatant. En ce jour de février, le ciel offre cinquante nuances de gris mais aussi sublime le noir. Tonton Gilles m'offre sa silhouette sur cette photo à la perspective écrasée par le zoom.

Parc Simone Veil 2021

Un dernier contre-jour face aux monumentales portes en acier Corten du parc Simone Veil. Le compact utilisé n'ouvre qu'à f/8 mais j'ai quand même de beaux rayons. Comme pourrait dire ce calembourgeois décalé de Gilles : cette photo, il fallait la flare !

 
Merci à Tonton Gilles pour m'avoir servi de modèle, merci à Alençon pour sa douceur et sa modeste splendeur.


 


 

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5 commentaires

Commentaire de L'Dingo posté le 22-03-2021 à 19:01:27

Tiens , Alençon était déjà confinée en 2017 ? :-)))

Commentaire de Arclusaz posté le 23-03-2021 à 18:27:45

quand tu dis à ta femme "Chérie, je pars photographier des trainées", elle ne te dit rien ?
Il y a vraiment de belles photos.
Et ça fait plaisir de voir que Tonton Gilles est plus en forme que Tonton David

Commentaire de philtraverses posté le 23-03-2021 à 20:42:47

la rue aux sieurs, j'y ai habité entre janvier et juin 2004 dans un des appartements au dessus des magasins. Une période difficile pour moi surtout les dimanche où seuls mes pas résonnaient dans les ruelles ruisselantes du crachin. La photo me rappelle tout ces souvenirs et moments de solitude. Heureusement, en juin il y eut le déménagement pour valframbert. Mais c'est vrai qu'alencon estune jolie ville pleine de petits coins

Commentaire de CAPCAP posté le 23-03-2021 à 20:52:29

Jolie exposition !
Merci pour le partage ;-)

Commentaire de philkikou posté le 18-04-2021 à 00:05:05

Pour moi qui prend des photos sans techniques je peux apprécier et voir que la photographie est vraiment un art ou la connaissance technique doublée d'un oeil curieux et observateur donne de magnifiques résultats. Bravo et merci pour le partage

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