PAUL IS STILL ALIVE...
Le Lutin d'Ecouves

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PAUL IS STILL ALIVE...

Par Le Lutin d'Ecouves - 13-02-2009 18:44:46 - 3 commentaires

... et il bouge encore !
 
 
 
L'année 2008 ne m'a pas apporté de grandes satisfactions musicales hormis le très bel album "Me and Armini" de l'islandaise Emiliana Torrini.
 
Je suis certainement un vieux con et je regrette peut-être l'époque bénie des années 60-70 où il sortait un style nouveau tous les six mois et où les maisons de disques n'avaient pas encore confondu créativité et marketing.
 
Donc, j'attendais encore l'album qui me surprendrait et nourrirait ma curiosité intellectuelle au même titre que les Pink Floyd, Magma, King Crimson ou Tangerine Dream de mon adolescence quand je tombai soudain sur le troisième album de The Fireman, c'est à dire sur la dernière production de Paul McCartney (66 ans !) : "Electric Arguments" datant de la toute fin 2008.
 

Assisté de Youth, bassiste de Killing Joke et producteur de Depeche Mode et U2, Paul nous sert un album de rock psychédélique (on ne savait même plus ce que c'était) compact, rageur et combatif à la créativité sans limite.

On est revenu à l'époque allant de "Rubber soul" au "White Album" où chaque morceau se devait de réinventer le rock.

Mais ne pensez pas que l'on a affaire à un retour de l'acid rock à Papa, il s'agit bien d'une musique de 2008. Ne cherchez surtout pas de clone de Yesterday ou d'Eleanor Rigby ; Paulo a laissé de côté ses fantastiques dons de mélodiste pour donner libre cours à son génie créatif.

Cela donne un album extrêmement dense au foisonnement coloré et rageur dans lequel Macca (comme on dit en Angleterre) va du blues-rock saignant à l'électro-rock expérimental en passant par des morceaux à l'architecture plus classique mais au son travaillé de manière inattendue.

Et la voix ! Je veux dire, les voix de Sir McCartney. Depuis les Beatles, on savait que Paul avait un registre extrêmement varié, tellement varié que les distraits ne faisaient pas le rapport entre celui qui chantait Hey jude et Helter Skelter (il y en a encore qui croient que ce déluge de sons hystériques est chanté par Lennon). Ici, Mac s'en donne à coeur joie, changeant de registre à chaque morceau.

Pour les curieux, notons l'utilisation dans certains morceaux d'un mellotron, instrument tombé en désuétude que les Beatles avaient utilisé pour la première fois fin 66 lors des sessions d'enregistrement de Strawberry Fields Forever (c'était Paul qui jouait).

Cela dit, ne croyez pas que l'objet musical est le produit d'une technologie froide et complexe, au contraire ! Paul et Youth se sont donné le défi d'enregistrer chaque morceau en une journée, ce qui garde une fraîcheur et une sacrée pêche à l'ensemble.

Vous comprendrez que pour moi, cet album est définitivement le meilleur de 2008.

Nothing too much just out of sight

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3 commentaires

Commentaire de JLW posté le 13-02-2009 à 22:43:47

Dès demain je l'achète et te ferais part de mon commentaire.
Dire que j'ai acheté tous les Paul Mc Cartney en toute confiance sans même les écouter et que celui-ci je ne l'ai pas ... encore. Merci le Lutin.

Commentaire de JLW posté le 14-02-2009 à 22:34:00

Ca y est je l'ai, je viens de l'ecouter en revenant de Paname ! pas mal du tout en effet, mais faut que je le re ecoute tranquillement tout en courant !

Commentaire de Epytafe posté le 16-02-2009 à 01:38:21

Plutôt intéressant l'extrait... Je crois que je vais me procurer ce truc. Même si je reconnais que les Beatles sont incontournable dans l'histoire du Rock, leur musique m'a toujours profondément ennuyé. Mais le mélange Sir Macca et Killing Joke me parait prometteur.

Pour la petite histoire, la seule fois que j'ai eu l'occasion de voir Mc Cartney en chair et en os, ce fut à Londres, lors d'un concert de... Magma...

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