A l'origine, se trouve le Trait Breton, un solide cheval réservé aux travaux des champs ou à la guerre issu de divers croisements effectués depuis le Moyen Âge.
Le système de poste en relais se développant très vite au XIXème siècle, on s’aperçoit que le Trait Breton, avec son sang percheron et normand a pris trop d’embonpoint. Il doit maintenant retrouver une certaine ligne afin d’être un peu plus vaillant dans ses allures.
C’est à cette fin qu’en 1844 le Haras de Lamballe reçoit d’Angleterre un étalon trotteur Norfolk : Sir Henry Dinsdale. Il ne séjournera qu’un an dans les Côtes d’Armor avant d’être muté l’année suivante en Normandie mais il aura le temps de s'occuper des jolies quoiqu'un peu rondouillardes juments bretonnes.
Le résultat de ce croisement tient ses promesses et est très convaincant. Le trait s’affine tout en gardant une morphologie solide avec des membres aux os épais. Ses allures se développent, en particulier le trot, ce qui donne entière satisfaction. C'est la naissance du Postier Breton.
Belle bête rencontrée sur la côte au Nord de la pointe St Mathieu.
L'arrivée des moyens modernes de transport ainsi que les progrès de l'agriculture vont rendre le Postier et son cousin le Trait inutiles et les races tendront à disparaître.
Alors que les races se meurent de ne plus être utilisées dans l’agriculture, le principal débouché devient dans les années 70 la boucherie. Paradoxalement, c'est cette filière boucherie qui va sauver la race en maintenant les élevages.
Non, ils ne se mordent pas, c'est un comportement social
Depuis, les goûts ont changé et le Postier Breton doit trouver de nouveaux débouchés : le tourisme non motorisé séduit de plus en plus d’adeptes. En même temps, aussi bien en France qu’ailleurs, une activité revient sur le devant de la scène hippique : l’attelage ! Grâce au régime minceur qu’il suit depuis quelques années notre postier rentre à nouveau entre les brancards des attelages de loisir et de compétition. Avec son chic et ses allures brillantes, il revient au goût du jour dans les compétitions d’attelage jusqu’à haut niveau. Monté ou attelé, le cheval de trait a son mot à dire dans le tourisme équestre.
Heureux, le Mustang de rencontrer ses cousins bretons
L’attelage de loisir, de compétition ne sont pas suffisants pour un réel et fort renouveau du trait. Et le côté "écolo" du cheval ? Ce serait bien qu’il retrouve une place dans la vie des hommes ! La Bretagne s’y intéresse car elle entretient le littoral avec son cheval.
Postier Breton au boulot.
Un autre sillon s’ouvre doucement à ce cheval, c’est son retour en ville pour les promenades en calèches et en tant qu’employé municipal pour l’entretien des jardins publics, le ramassage des déchets urbains...
Billet dédié à mon Mustang
Texte d'après Didier du Forum : Le Cheval Breton
2 commentaires
Commentaire de Mustang posté le 11-07-2008 à 11:00:18
Je hennis à la lecture de ce billet!
Commentaire de BENIBENI posté le 11-07-2008 à 11:44:46
Magnifique, le puissance à l'état pure ! Dans certaines villes avangardistes (ou retour aux sources ? ) commencent à " Utiliser " ces chevaux pour le ramassage du tri selectif, voir certains services communaux pour divers travaux en forêt limitant ainsi la deterioration des chemins via des tracteurs, il y a aussi le coté ecoloeconom qui n'est pas à négliger ! Enfin l'aspect ludique n'est pas oublier non plus , l'impacte sur les enfants est important, ils adorent ces chavaux puissant et musculeux un peu comme les gonzesses avec le Benos...
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